Qui aurait cru qu'à Disney...

Partie 2

Le vendredi était arrivé. La semaine s'était passée la plus tranquillement du monde. Bill avait continué de travailler dans une très bonne ambiance bien que, plus le temps passait, plus il se rendait compte que certains clients étaient vraiment chiants. Certains râlaient parce-qu'ils n'étaient pas placés devant dans l'attraction ou trop au fond ou bien qui râlaient quand Bill refusait l'accès à leurs enfants qui étaient trop petits. A côté, il passait également de bons moments avec certains enfants en les voyant si heureux en sortant de l'attraction, peu importait celle-ci. La journée de l'androgyne était terminée et il se retrouvait seul pour les deux dernières stations, souriant en lisant le sms que Tom venait de lui envoyer alors que ce dernier venait de quitter le RER. « A dans deux heures mister Sexy. Tu penses réussir à être prêt à temps ? » Depuis la proposition de Tom pour la soirée, ils n'arrêtaient pas de jouer encore et toujours. Il ne s'était rien passé de particulier de toute la semaine. Ils se lançaient constamment ce genre de phrases. C'était assez frustrant de se dire ouvertement qu'on était attiré par l'autre sans que quoi que ce soit se passe. Mais Bill adorait. Il aimait entendre les petites phrases de Tom à son attention.

Peut-être que ce soir, ils allaient enfin sauter le pas. Qui sait ? Bill faisait tout pour en tout cas. Il finissait de se coiffer et admira le résultat dans le miroir de sa salle de bain. Depuis qu'il avait sa barbe, il se contentait de se maquiller très légèrement avec un crayon noir autour de ses yeux. Il était habillé d'une chemise à carreaux noire et rouge, un jean slim foncé. Il avait ouvert sa chemise sur son torse et venait de mettre un chapeau sur ses cheveux blonds légèrement ébouriffés. Le résultat était bien sympa. On voyait qu'il prenait soin de lui et qu'il aimait la mode, ayant un certain goût pour celle-ci au passage. Il attrapa sa veste, la mit et c'était parti. Il rejoignit en vitesse la gare et prit le RER en direction de la station où Tom descendait à chaque fois. Il n'avait qu'une envie en plus, c'était de descendre avec lui mais chaque chose en son temps. Il se sentait excité comme s'il allait à son premier rendez-vous bien qu'il ne devait pas oublier qu'ils ne seraient pas seuls tous les deux.

Une fois arrivé, il suivit les indications que les dreadeux lui avait données par sms et ne mit pas longtemps à rejoindre l'immeuble où il vivait. Il envoya un message à Tom pour lui dire qu'il était en bas et qu'il attendait qu'il lui ouvre. Il reçut une réponse rapidement « Je ne sais pas si tu mérites... » Mais un sourire se forma sur ses lèvres alors qu'il entendait le bruit caractéristique de la porte qu'on ouvrait. Il rentra et se dirigea vers l'ascenseur pour monter au troisième étage et se dirigea vers l'appartement à droite et au fond du couloir. Il sonna et la porte ne mit pas longtemps à s'ouvrir. Et Tom avait respecté ce que Bill lui avait demandé. Chemise noire au-dessus d'un marcel noir avec un jean sombre. Autant le dire, il était pire que bandant. Ils se jaugèrent du regard durant quelques secondes avant que leurs yeux ne se croisent et ils se sourirent.

- Sexy la chemise, commença Bill.

- En même temps c'était une des exigences pour que tu viennes non ?

- Pas forcément. J'ai juste tenté le coup on va dire et ça a marché. J'suis fier de moi.

Bill lui fit un clin d'œil alors qu'il s'avançait dans le couloir pendant que Tom refermait la porte derrière lui. Il lui tendit la bouteille qu'il avait apporté – ne jamais arriver à une fête les mains vides, cela ne se faisait pas – et Tom l'entraina dans le salon où il le présenta à quelques personnes qu'il avait déjà vues mais dont il n'avait pas encore eu l'occasion de parler. Sauf Georg bien sûr. Ils s'installèrent et c'était parti pour la soirée. Ils discutèrent de tout et de rien, buvant tranquillement. Bien évidemment, Bill et Tom se lançaient quelques regards par moment voir quelques pics également. Tout le monde voyait l'attraction entre ces deux-là. Ils se demandaient juste quand ils sauteraient enfin le pas. Surtout que les deux concernés avaient un peu bu et cela commençait à se ressentir dans leur manière de parler encore plus librement. Dès qu'il le pouvait, en passant à côté de Tom, Bill frôlait son bras du sien, lui arrachant quelques frissons alors qu'il parlait avec quelqu'un.