Journal d'une jeune interne

La Rencontre

[ext : Ce moment que je vais vous raconter, je m'en souviens comme s'il s'était passé hier, comprenez le dans sa totalité, c'est l'événement qui marque le vrai début de ma vie]

Un samedi matin, j'étais en train d'opérer avec le docteur Burke, il avait de plus en plus confiance en moi et j'en étais très fière ! C'était l'une des opérations la plus stressante à laquelle j'ai assisté : un triple-pontage-coronarien avec une pose d'un greffon de peau qui suivait. Sept heures de suite dans un bloc, debout, sans boire ni manger avec les mêmes personnes. En chirurgiens, nous étions quatre : le docteur Burke, George, le chirurgien plastique chargé de réaliser la greffe de peau (dont le nom m'avait échappée) et moi. Le docteur Burke me laissait une grande responsabilité : faire toutes les manipulations sous ses indications. Le stress total ! Bref. . . J'étais concentrée, en train d'opérer, quand le chirurgien plastique se mit à me parler :
" - Alors comment c'était l'université à Seattle ?
- Je ne suis pas d'ici, répondis-je. Clamp s'il vous plaît, en demandant à l'infirmière.
- Ah bon, vous venez d'où ? Côté est, ouest ?
- Côté est. Pince.
- Quel hôpital ? Je connais bien la côte est, je suis de New-York, dit-il avec fierté.
- Pricetone-Plainsboro. Plus d'aspiration.
- Ah oui ! Je connais, . . .
- Écoutez, l'interrompis-je, je parlerais bien avec vous, mais là je suis en train de réaliser un triple-pontage-coronarien, alors j'ai autre chose à faire que de parler de la côte est ! Compresse. "

Après que le plus compliqué soit passé, le docteur Burke, me laissa finir, c'était juste des vérifications et quelques points de suture ici et là. Donc une fois, l'opération terminée, il ne restait plus que le chirurgien plastique, George et moi. Dans la salle de désinfection, le chirurgien se présenta :
" - Je suis Mark Sloan, chirurgien en plastique, et vous ? (le fameux docteur dont Meredith parlait tout le temps, celui que Derek déteste)
- O'malley, répliquai-je.
- Ah mais je sais déjà que le petit interne, s'appelle O'malley, croyant que je présentais George.
- Alors, on recommence. . . Je me présente, je suis le docteur Niamh O'malley, résidente en chirurgie cardio', et la sœur du petit interne. "

Il se sentit très bête après la réponse que je venais de lui donner. Il a sorti une bruit que je n'aurai pas pu imiter. Je suis sorti de la salle avec George en me dirigeant vers la salle de repos des résidents quand tout à coup le docteur Sloan me rattrapa et me dit :
" - Je suis désolé pour ce que je viens de dire, c'était stupide. Peut-être que pour me faire, je pourrais vous offrir un verre chez Joe, le bar d'en face ? Vos terminez à quelle heure ?
- Un, en effet ce que vous avez dit était très stupide, deux je ne peux pas venir car je suis de garde et demain je fais une autre opération avec le docteur Burke et je dois me préparer, et enfin trois, même s'il n'y avait aucun des deux premiers points, il faudrait encore que j'ai envie de venir, ce qui n'est pas le cas ! "

Je partis d'un pas décidé, quand je me suis rendue compte que ce que je venais de dire n'était pas trop sympa. . . C'était même vexant ! Et surtout, ça n'était pas du tout la vérité. En fait les deux dernières raisons que je venais de lui exposer étaient totalement fausses : je finissais à vingt heures et j'avais envie de prendre un verre avec lui. Ce que je venais de lui dire, je l'avais dit sous le coup de la colère et non de la raison. J'avais une seule envie : le rattraper et lui dire ce que je pensais, mais le temps de la réflexion avait été tellement long, que lorsque je m'étais retournée, il était déjà parti. Je m'en voulais vraiment ! Après tout si ça n'avait pas été lui, ça aurait été la même chose, je voyais bien que depuis que je m'étais séparé de Gregory et que je m'étais installé à Seattle, je refusais toutes les avances que les hommes me faisaient, oui Marc n'était pas le premier. Je m'étais habituée à ma petite vie de célibataire vivant chez sa copine avec d'autres amis et surtout avec sa fille. Alors pourquoi, j'aurais bousculer cette vie si calme ?