Ce qui fit dévier l'amour

755 63 12
                                    

La panique s'empara des garçons. Mais où pouvait bien se cacher Charlotte ? Newt vérifia à toute vitesse les autres portes et le nom de sa bien-aimée n'était sur aucune. La culpabilité, la peur et l'horreur frappèrent le pauvre de plein fouet. Les larmes menacèrent de couler sur ses joues, sa vision s'embrouilla à un tel point qu'il commençait à perdre l'équilibre. Un violant mal de tête l'empêchait de raisonnablement réfléchir et par dessus tout: ce quoi Charlotte devait désormais penser de lui l'affaiblissait jusqu'au point qu'il s'écroula sur le sol et perdu conscience pour s'isoler dans un sommeil profond, car tout ce qu'il souhaitait réellement à l'instant était de ne plus jamais se réveiller et s'enfermer dans ses rêves, le seul endroit où la joie de vivre y était.

CHARLOTTE POV

Ce ne fut pas long après son changement de chambre qu'elle succomba contre son gré à la fatigue. Milles et unes émotions l'avaient épuisée et son corps criait au repos. C'est alors qu'en beau milieu de la nuit, sa porte s'ouvrit.

Pour la deuxième fois de la soirée, Dean transportait le frêle corps de la jeune femme qui l'avait si provoqué. Cette fois-ci n'augurait rien de bon, par contre. Malgré qu'il ait à plusieurs reprises séparé des groupes, Dean ne pouvait que ressentir la culpabilité. Elle avait l'air si attachée à son blondinet qu'il avait presque cédé aux caprices de la jeune femme. «Ton travail n'est pas de faire plaisir, mais bien d'obéir à tes supérieurs ! Ressaisis-toi Dean, bon sang», l'avait grondé son collègue, Sam. Pourtant, un sentiment qui était strictement interdit de ressentir le hantait depuis qu'il avait été témoin de la scène. Dean avait essayé de mettre le doigt dessus, mais en vain. Était-ce... de la pitié ? De la culpabilité ? De l'attirance ? De la compassion ? Ce devait possiblement être un mélange de sentiments. Ce qui était sûr, c'est qu'il ne pouvait guère le nier: têtue ou non, la jeune femme ne le laissait aucunement indifférent. Sa beauté pouvait ensorceler tous hommes qui osaient poser ne serait-ce un œil sur cette magnifique créature, sa détermination pouvait changer les idées de n'importe quel humain et l'amour qu'elle éprouvait pour son petit-copain faisait presque regretter Dean de ne pas l'avoir connu avant pour tenter sa chance.

Lorsqu'il ouvra la deuxième porte qui menait à un autre couloir, le corps, au par avant inanimé, se mit à légèrement se tortiller.

«Où m'emmènes-tu  ? Demanda Charlotte en scrutant les environs et en baillant.

- Quelque part, répondit rapidement Dean.

- Est-ce que je vais mourir ?

- Non, à moins que ces folles te sautent dessus...

- Quelles folles ? Paniqua la jeune femme.

- Tu vas voir.»

Ils arrivèrent alors devant une porte avec plusieurs noms écrits dessus.

«C'est ici que je devais t'apporter, lui révéla Dean en déposant délicatement la jeune femme.

- C'est bizarre à dire, mais... Merci. Même si je t'en veux encore pour ce que tu as fait plus tôt, mais j'imagine que je dois te remercier de ne pas m'avoir tué dans mon sommeil...

- À ce propos... Malgré que ce soit mon devoir de séparer les minorités sexuelles des dortoirs, je me sens coupable. Je peux essayer de parler à tes amis et leur expliquer la situation.

- Vraiment ? Merci milles fois ! S'écria Charlotte. Dis à Newt que je ne lui en veux pas et que je l'aime de tour mon cœur, s'il-te plaît.

- C'est comme si c'était fait ! Répondit Dean, faussement enthousiaste.»

Un silence gênant s'installa entre d'eux.

«Tu devrais entrer... Pour ne pas attirer les suspicions... Je vais voir tes amis... Commença Dean en se frottant la nuque, gêné.

Une fille, un espoir | La Terre Brûlée ~ Newt |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant