Prologue

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— Sale pute ! Si je revois ta sale gueule de pouffiasse, je te défonce, tu m'as bien comprise ?

Hello les filles ! Bienvenue dans ma vie. Je suis Lauren et la dinde qui s'époumone sur le pas de sa porte, c'est la femme du mec qui vient de me sauter. Ça fait des mois qu'on s'envoie en l'air mais, malheureusement pour nous, la femme infidèle vient de nous démasquer.

J'esquive de justesse l'une de mes Louboutin. Encore un peu et le talon de quinze centimètres me crevait un œil. J'ai juste eu le temps de remettre ma petite culotte et de passer mon tee-shirt. Le reste de mes vêtements choit un peu partout sur la route. Merde, mon sac à main est resté à l'intérieur.

— Salope ! Si je te surprends encore à tourner autour de mon mari, je t'enfonce un spéculum dans le cul !, crie-t-elle en m'envoyant mon sac qui s'ouvre en plein vol, éparpillant mes effets personnels aux yeux de tous les voisins.

Ouais, elle a sans doute raison. Je suis une salope mais si elle croit que je vais me laisser insulter, c'est mal me connaitre. Pour sa défense, elle ne me connait pas. Quoiqu'elle ait vu mes parties les plus intimes... Elle est entrée dans la chambre à coucher alors que je chevauchais son étalon de mari telle une Amazone au grand galop. J'avais de l'allure, je vous jure, avec mes longs cheveux bruns qui ondulaient au rythme des mouvements de mon bassin. J'en ai eu un peu moins quand mon amant m'a balancée par-dessus le lit quand cette bique s'est mise à hurler.

— Si t'étais un peu moins coincée du cul, ton mec n'aurait pas besoin d'en baiser une autre !, lui balancé-je tout en revêtant mon jean.

— C'est sûr que comparées à toi, même les putes sont des saintes !, rétorque-t-elle, rouge de colère.

Je rassemble le contenu de mon sac en réfléchissant à ma prochaine réplique.

— Tu savais que Matt adorait être attaché ? J'ai laissé mes menottes dans votre chambre, tu devrais essayer.

Elle claque la porte d'entrée et se dirige d'un pas assuré vers ma pauvre personne. Merde. Je vais certainement devoir courir. Mes chaussures à talons vertigineux sous le bras, je recule doucement tout en continuant de la provoquer. Vous ne le savez pas encore mais je suis douée à ce petit jeu.

— Il aime aussi particulièrement quand on stimule sa prostate. Avec le doigt, c'est bien mais il préfère quand c'est plus gros.

Telle Sharapova en plein effort, elle se met à hurler et à me poursuivre dans les rues peu éclairées de la ville de Winnipeg, au Canada. Ma voiture est garée à quelques mètres de leur maison et je ne tiens pas à ce qu'elle puisse la reconnaître. Je n'ai aucune envie qu'elle crève mes pneus ou, pire, qu'elle pose une bombe sous le moteur. Qui sait ce dont cette folle est capable ? Matt m'a dit qu'elle était un vrai tyran et je veux bien le croire.

Pas de chance pour elle, même pieds nus, je suis plus rapide. Eh ouais, j'entretiens ma condition physique, moi. Ce fessier n'est pas arrivé là par hasard.

J'aperçois quelques personnes qui, alertées par le raffut de la dingue qui me court après, sortent de leur maison pour observer le spectacle de notre course-poursuite. Finalement, je parviens à la semer au détour d'une ruelle dans laquelle je me cache. J'attends quelques minutes avant de sortir de mon trou pour rejoindre ma voiture. Fait chier, je me suis écorchée les pieds sur le bitume. Il va falloir que je passe voir mon esthéticienne demain.

Tout en enclenchant la première, je réfléchis au fait que je viens certainement de perdre mon plan-cul préféré. Matt n'est certes pas le seul homme avec qui je baise ces temps-ci, néanmoins, je l'aimais bien. Enfin, j'aimais surtout la façon dont il se servait de ses mains. Il est un bon amant et on s'amusait bien. Je me doutais tout de même que ça ne durerait pas. Les femmes cocues finissent toujours par s'apercevoir du pot-aux-roses. Je suis d'ailleurs étonnée que son épouse ait mis autant de temps à comprendre pourquoi son jules rentrait tard tous les jeudi soirs. Sans parler de la fois où j'ai oublié mon string sous la couette. Bon OK, je ne l'ai pas réellement oublié. Disons que j'ai eu beau chercher, je n'ai pas réussi à le retrouver. Matt m'a expliqué qu'il avait évité de justesse que sa femme ne tombe dessus en changeant les draps. Il a eu beaucoup de chance de se trouver dans la même pièce qu'elle ce jour-là et de parvenir à la distraire le temps de subtiliser l'objet de son délit.

Je comprends la haine de son épouse à mon encontre. Ouais, je peux concevoir que cela ne doit pas être très agréable de surprendre son mari en train de sauter une autre gonzesse dans le lit conjugal. Malgré tout, je ne suis pas la seule responsable ! Je ne l'ai pas violé, n'est-ce pas ? Il a été bien content de pouvoir se vider les couilles quand sa colonelle de femme refusait d'écarter les cuisses. Ce qui arrivait souvent... Enfin, d'après lui.

Il ne me faut pas longtemps pour atteindre mon appartement qui se trouve dans le centre-ville. Je suis surprise de constater que Teddy n'est pas encore rentré. Teddy est mon meilleur ami et nous vivons ensemble depuis quelques semaines. Rassurez-vous, entre nous il n'y a que de l'amitié, le sexe étant impossible. Ouais, Ted est gay. Et il l'est à cent pour cent, croyez-moi. Il m'a vue plus d'une fois en tenue d'Eve, ce qui ne lui a pas fait le moindre effet. C'est aussi certainement pour cette raison que nous nous entendons aussi bien. Je suis incapable de me faire des amies car toutes les femmes finissent par me détester au bout d'un moment. Probablement car leurs mecs ont beaucoup de mal à résister à mes charmes, de même que j'ai des difficultés à respecter leur fidélité s'ils me plaisent.

Le voyant du répondeur clignote et je me rends compte que j'ai oublié de vérifier mon portable. Ma mère a tenté de me joindre mais, heureusement, elle a laissé un message. Tant mieux, je n'ai aucune envie de lui parler. Cela ne fait que trois semaines que j'ai pris mon indépendance, je n'en pouvais plus de vivre sous le toit de mes vieux. Nos relations n'ont eu de cesse de se détériorer au fil des ans et, à mon âge, il était temps que je vole de mes propres ailes.

Tandis que je me déshabille en vue de prendre une douche bien méritée, j'écoute le message de ma mère. Elle m'informe que ma sœur, Amanda, a prévu de nous rendre visite pour les fêtes de fin d'année et qu'elle sera accompagnée de son nouveau mec. Amanda avec un mec ? Pas possible ! Je suis certaine qu'il doit être aussi craignos que son ex. Je suis déjà étonnée qu'elle ait réussi à trouver quelqu'un qui parviendrait à la supporter. Sans nul doute, le gars doit être désespéré. Évidemment, maman est toute emballée à l'idée de rencontrer son soi-disant nouveau gendre. C'est ça ouais, toute l'attention va encore être portée sur ma petite princesse de sœur alors qu'elle a le cul aussi froid que l'Alaska.

La dernière fois que je l'aie vue, c'était il y a quatre semaines et elle n'était pas en grande forme. Je ne me suis pas inquiétée de ce qui pouvait l'attrister, qu'est-ce que ça pouvait me foutre après tout ? Ouais, vous allez vous en apercevoir, entre ma sœur et moi, c'est à l'amour comme à la guerre. Quand elle est dans les parages, mon passe-temps favoris est de la provoquer. Je vous l'ai dit, je suis très douée à ce jeu et peu parviennent à m'égaler. Oh Amanda se défend pas mal, avec le temps elle a fini par développer son côté insolent qui égale presque le mien.

Noël est dans un peu moins de trois mois et, pour une fois, je crois que je pourrai trouver de l'amusement lors de cette fête. Amanda a un nouveau jules ? Parfait, nous verrons s'ils seront toujours ensemble à l'issue de leur séjour...


Désire-moi... Si tu peux (sous contrat d'édition)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant