Recueil Ola Stitch

Un Halloween inoubliable...

Ses crocs le démangeaient bien ce soir-là : Louis passait nerveusement sa jolie longue langue dessus, espérant faire oublier sa douleur. Mais son corps entier se dressait contre lui. Ses poils de bras étaient hérissés alors qu'il n'avait jamais ressenti le froid depuis...bien trop longtemps. Il venait d'être libéré d'un cruel démon et avait été projeté ici bas. Il n'avait quasiment aucun souvenir. Mais ici, il avait son fidèle ami Zayn avec lui.

« Z ? Pourquoi mes poils sont levés ? Je n'ai pas froid, pourtant ! », il avait un air adorablement innocent et le métis, installé sur le dos sur le sol à coté de Louis, debout, faillit se jeter sur lui. Peut-être plus tard.

« Tu es sur ? De ne pas avoir froid ? (Il se léchait les babines sans honte et Louis vint s'assoir sur lui, posant ses mains sur son torse dur comme du marbre. Il sourit et Zayn ne put s'empêcher de le lécher au niveau de l'oreille) Je peux te réchauffer quand tu veux, Lou'... »

Louis adorait vraiment Zayn : il était irrésistible, brulant et diabolique, mais pas trop. Apparemment, il croquait après avoir obtenu la permission : c'était plutôt cool, non ? Et comme il était canon, filles et garçons découvraient avec hâte leur cou, affamés d'une autre manière eux. Zayn ne se plaignait donc pas et se nourrissait aussi de Louis de temps en temps, surtout pendant l'amour. Le châtain n'avait gouté qu'une seule fois le beau métis.

« Lou' ? Tu veux sortir ce soir ? », le petit châtain avait secoué la tête et croqué tout doucement le nez de Zayn.

« Tes crocs commencent à grandir ! C'est bien, ça ! », on aurait dit qu'il félicitait son enfant, mais c'aurait été bizarre, non ? « Je peux te croquer le haut de la cuisse, Tommo ? », Louis portait un large short et la main de Zayn s'y glissant la réchauffa instantanément.

Il acquiesça et son short fut vite remonté : le métis se baissa lentement et l'embrassa à l'endroit voulu avant de plonger ses crocs dans la tendre chair. Louis adorait cette sensation et s'accrocha aux doux cheveux de son ami. Zayn vint l'embrasser et Louis gouta son propre sang.

*

Quand Louis reprit connaissance, il se rendit compte que c'était drôlement étouffant ici : les rideaux étaient trop épais et pleins de poussière et semblaient le tenir au piège. Pas de trace de Zayn dans toute la maison et le petit châtain ne voulait pas rester seul ici ; donc il sortit en simple t-shirt et short en plein mois d'octobre.

La rue n'était pas déserte et des tas de petits êtres humains couraient partout : Louis en sourit. Il les adorait ces petites boules d'énergie sautant partout qui ne pouvaient se passer de grimaces. Louis était très peu sorti depuis qu'il était sur Terre, et il était toujours accompagné de Zayn, qui avait peur qu'il ne craque, et donc croque. Mais le châtain était calme et savait contrôler sa soif. La plupart du temps. Quand il avait le soupçon de cette odeur persistante qui le guettait, il était tenté d'en suivre le chemin. Elle apparaissait toujours par bribes, mais avec Zayn, toujours collé à lui ; il n'avait pas osé chercher où elle pouvait le mener.

Ce soir-là, cette odeur trop puissante et enivrante était trop présente pour qu'il laisse passer cette chance. Il s'avance vers une grande maison toute illuminée d'orange, de vert et d'un noir brillant. C'étaient des personnages de son âge (du moins, en apparence), et tous avaient un gobelet trop rouge à la main. Tous li jetèrent un coup d'oeil : il n'était même pas déguisé et venait à une grande fête costumée ! Organisée par Liam Payne en plus : les gens prenaient cela comme un affront. Louis déambulait, secouant la tête au rythme de la musique : il sortait chaque participant, mais il ne retrouvait plus l'odeur tant voulue.

« Eh, beau gosse, ça te dirait de monter à l'étage avec moi ? », l'apostropha une belle fille brune, très peu habillée elle aussi. Il esquissa un sourire, mais ne comprit pas sa demande : fallait-il rappeler qu'il ne connaissait personne de cet univers, de cet âge ?