L'arrivée

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J'aurai dis le mot « normal » si je n'avais pas appris ça lors de mon arrivée.

Aujourd'hui était un grand jour pour moi, Maud : je faisais ma rentrée dans une académie.

Valise à la main, je regardai, yeux écarquillés, les immenses murailles qui séparaient l'académie du monde. Elles dégageaient une sorte de... comment dire ? Magie. La couleur de celles ci était dans des tons clairs et les arbres les plus hauts du domaine dégageaient une atmosphère sereine. De là où je me trouvais, j'aurai cru entendre une source d'eau. Je consultais ma montre, pressée d'entrer dans mon nouveau chez moi.

Dix heures cinquante-sept.

A mon grand étonnement, j'étais seule à attendre devant cette gigantesque grille imprégnée de motifs argentés.

Suis-je la seule nouvelle ?

Mon regard balaya les alentours, avide d'espoir de devenir amie avec une autre personne, mais personne à part un cygne volant dans les airs et disparaissant derrière la mystérieuse muraille n'apparaissait. Je fis alors une mise au point sur mes dernières semaines assez compliquées avec mes parents : ma mère et mon père avaient divorcés, les engueulades avec ma mère continuaient de plus belle, laissant échapper quelques fois des violences physiques. L'inscription pour l'académie n'avait fait que compliquer les choses car cela avait été difficile de convaincre mes parents de partir de mon cocon familial. Mon père, lui, ne m'avait pas monté la tête et m'avait offert un collier contenant à l'intérieur une montre. Celle-ci était faite en or, son cadran blanc inscrit de lettres romaines noires donnait un aspect ancien à l'objet. Je serrai l'objet pendu autour de mon cou dans ma main et soufflai un bon coup. C'est alors qu'un bruit d'actionnement mit fin à mes pensées.

C'est maintenant.

La porte s'ouvrit sans peine mais resta à moitié ouverte. Intriguée, je m'avançai vers la grille. Une dame d'environ une quarantaine d'années me faisait face avec un sourire radieux. Ses cheveux noirs tombaient en cascade jusque dans son dos et le bleu de ses yeux lui donnait un air angélique. Elle se mit alors à parler :

- Mademoiselle Lys ?

- C'est moi, répondis-je timidement.

- Veuillez me suivre et ne perdons pas de temps s'il vous plaît, il y a d'autres élèves qui attendent. Laissez votre valise sur le côté, quelqu'un s'en occupera. Dépêchons.

Elle finit cette phrase froidement et je ne me fis pas prier, je traversai l'encadrement de la grille et pénétrai dans le domaine. La femme était déjà à une dizaine de mètres quand elle s'aperçut que je ne la suivais pas. Je gardai mon regard derrière la grille qui était désormais refermée.

Une nouvelle vie m'attend.

Mais sincèrement je ne pensais pas que tout, sans exception, allait changer.

Nous arpentions les couloirs depuis une dizaine de minutes et à vrai dire, je me sentais mal à l'aise car tout les regards se posaient sans cesse sur moi. Je n'avais pas pu m'empêcher de faire la remarque dans ma tête qu'il y avait des garçons assez beaux gosses comme par exemple, lorsque je passais pour la centième fois un couloir identique aux autres que j'avais pris, je croisais un groupe de garçon qui s'arrêtèrent dans leurs discutions à mon passage. Un des garçons aux cheveux noirs corbeaux ainsi qu'aux yeux bleus, ressemblant étrangement à la femme qui m'accompagnait, me fixait sans cligner des yeux. Évidemment, je songeai :

Encore un beau gosse... c'est plein à craquer ici ! Oh non ! Mais qu'est-ce-que j'ai ?!

Le garçon avait alors sourit ainsi que le reste de son petit groupe.

Creatures of the nightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant