Creatures of the night

Des nouvelles têtes

Des nouvelles têtes

J'entendais des chuchotements autour de moi. Tentant d'ouvrir les yeux mais sans y parvenir, j'essayais de bouger mes jambes mais de nouveau, j'étais bloquée. Paralysée.

Résignée à attendre sans rien faire, je tentais d'attraper des brides de conversations.

- On va devoir aller plus vite que d'habitude.

Si mes souvenirs sont bon, je crois bien que cette voix appartient à celle du directeur.

- Elle a déjà comprit notre façon de fonctionner.

Peter. Il est là lui aussi.

- Comment ça ?

Tiffany aussi est présente. Sa voix est légèrement teintée d'inquiétude.

- Lire dans les pensées. Certains d'entre nous ont la capacité de faire ça, mais pas tout le monde. C'est un don qui est très fréquent chez nous, dit- Peter

- Je suis malchanceuse alors... souffla Tiffany

La voix de Sophie s'éleva alors au loin :

- Elle ne va pas tarder à se réveiller.

Les voix se turent laissant place à un silence de mort. Seul quelques bruits de froissement de vêtements où de respiration parvenaient à transpercer le silence.

Soudain, je sentis se propager une chaleur en moi et cela dura quelques minutes. Après ça, une voix féminine que je croyais connaître murmura quelques mots au creux de mon oreille :

- Tu peux bouger maintenant.

J'hésitais intérieurement avant d'ouvrir délicatement les paupières. Une personne était penchée au dessus de moi avec un sourire rassurant. C'est la fameuse Marie.

Je me redressais à l'aide de mes coudes sur le lit où l'on m'avait placée et regardait autour de moi. C'était une pièce de taille moyenne, les murs étaient blancs et le sol était en carrelage. Sans doute l'infirmerie. Marie posa alors soigneusement un tissu humide sur mon front.

- Voilà. Comment te sens-tu ?

- Endormie.

Elle me regarda avec un léger sourire. Voyant qu'elle ne disait rien, je demandais :

- Comment as-tu fait ?

- De quoi ?

- Pour m'endormir ?

- Je n'ai rien fait de spécial.

- Alors explique moi pourquoi, à ton simple contact, je me suis endormie.

Elle reposa le tissu sur la petite table à côté et appela :

- Peter, peux-tu venir ?

L'interpelé apparut dans l'encadrement de la porte, sourire plaqué sur son visage et les mains dans les poches. Marie reprit :

- Je ne connais pas très bien la procédure d'intégration... Est-ce-que je suis censée lui expliquer ce que j'ai fait ?

Il s'approcha du lit et me regarda avec un regard presque... Presque amical.

- Je pense qu'elle est assez maligne pour deviner, comme elle l'a fait tout à l'heure.

Je n'aime pas croire à des choses complètement dingue...

- Alors explique moi pourquoi tu arrives à croire que je te parle sans même ouvrir la bouche ?

Je secouai ma tête et m'écriai :