Chapitre 3

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Lorsque je releva ma tête, ma tête se mit à tourbilloné et mon coeur devint un tambour :

C'était elle. C'était Alice. Ses cheveux, autrefois mi-long, étaient devenu de soyeux cheveux bruns attachés en chignon relevés, ses yeux étaient toujours légèrement en amande et d'une couleur noisette incomparable. Son style vestimentaire avait bien changer par contre :

J'avais pris l'habitude de la voir soit en jean-sweet soit en survêtement de sport, mais là, avec sa coiffure assez distinguée, son maquillage discret, sa chemise blanche, sa jupe noir un peu moulante et ses talons, elle était presque méconnaissable. Elle avait bien changé en dix ans. Je commença à la regarder avec insistance les larmes aux yeux, mais je crois que moi aussi j'avais bien changé. Elle me regarda avec un regard froid d'incompréhension et me demanda :

"Pourquoi pleurez-vous ? C'est un signe de faiblesse, je déteste ça. Arrêtez vite ce manège ou sinon je vous renvoi sans même prendre le temps de regarder votre CV."

Elle était froide, comme me l'avais expliquée la secrétaire. Son caractère aussi avait changé :

Où était passé ma grande soeur si chaleureuse, joyeuse et étourdie ? Je n'ai devant moi qu'un femme froide, blazé et droite . L'exacte contraire de ce que j'ai connu.

Je me repris en main. Hors de question de perdre cet emploi, surtout maintenant que je sais qui est la directrice. Je me redressa, essuya mes larmes et la regarda en face. Son visage n'avait pas changé d'un poil, toujours aussi inexpressif montrant quand même un semblant d'agacement. M. Vidal m'encouragea du regard à continuer, je commença à parler :

"- Bonjour madame, je m'appelle Louka Mercier, j'ai vingt quatre ans, je viens de finir avec brio mon diplôme d'archéologue spécialisé dans la période gréco-romaine.
- Bien M. Mercier, quels sont vos motivations pour rentrer dans notre entreprise ? Je sais déjà que ce n'est pas moi vu ma mauvaise réputation ."

Elle émit un léger sourire, mais moi je ne rigolais pas. Car ma première motivation était effectivement elle. Je dus réfléchir longtemps parce que je n'allais pas non plus dire que c'est parce que son entreprise était reconnu, j'avais trop peur de mal me faire voir. Non, il fallait que je trouve autre chose, et vite. Devant moi, Alice s'impatienta en regardant son adjoint qui lui faisait des signe qui voulais clairement dire "attend un peu, je suis sur qu'il va nous sortir un truc nul, mais écoute quand même" je réfléchis quelques secondes puis je sorti une chose à laquelle je n'avait même pas pensé :

"- C'est pour élargir ma culture. Votre partie du musée est l'une des partie les plus enrichie de tous les musées que je connais, je voudrais apprendre à ...
- ... OK c'est bien. Êtes - vous fragile d'esprit ? Pas besoin de pleurer (elle fit un léger sourire à son adjoint) je veux juste que vous vous décrivez mentalement.
- Je suis ponctuel, motivé, disponible et dure d'esprit. Je peux tenir des heures en entendant quelqu'un me crier dessus, ma soeur me faisait souvent ça quand j'étais enfant."

Elle fit une mine étonnée. M. Vidal me dit de patienter en attendant qu'ils passent dans la pièce à coté. J'attendais en stressant, mon côté impulsif repris le dessus en faisant bouger mon pied tout seul. J'entendais les deux acolytes parler sans vraiment savoir ce qu'ils disaient. Ça me faisait peur. Alice me faisait peur. Ce que M. Vidal m'a dit me fait peur :

"C'est très rare que quelqu'un nous rejoigne, une personne par an maximum"

Finalement ils finirent par revenir. Monsieur avait l'air très content tandis que madame ne semblait pas très satisfaite. Le verdict tomba :

"- Alors si je ne devais tenir compte que de vos capacités, je ne pourrais que vous accepter, mais malheureusement pour vous, je tiens aussi compte de la façon de tenir mentalement...
- Alors c'est non c'est ça ?
- Non, je vais vous mettre en période d'essaie. Vous ne m'avez pas l'air faible, mais vous ne me parraisez pas non plus très robuste. Comme un petit garçon dont je m'occupais lorsque j'étais enfant : il était à la fois sensible mais à la fois robuste et fort. Si vous êtes comme lui vous vous en sortirez très bien ! "

Et cette fois ci, elle me fit un vrai sourire. Et pas n'importe lequel : exactement celui qu'elle me faisait lorsque j'étais enfant. Ce sourire bienveillant et chaleureux qui me donnait envie de me confier et de me jeter dans ses bras en pleurant expiant toutes mes peines. Mais je me retiens. Alice m'avait bien préciser qu'il ne fallait plus pleurer si je voulais être gardé. Je souffla un bon coup quand tout à coup un homme très grand rentra dans la pièce, ce qui ne paru pas choqué mes deux supérieur. Au contraire, M. Vidal semblait soulager et souria doucement tandis qu'Alice se jeta littéralement dans ses bras. L'homme la serra très fort avec un grand sourire. Il était très grand - au moins un mètre quatre vingt quinze - avec des cheveux châtains légèrement bouclés, des yeux marrons qui semblait fatigué (sûrement à cause des écrans), une carrure assez fine et un petit peu musclée et un côté assez geek. Je me rappel de lui, Alice me montrais souvent des photos de lui et elle. C'était son "meilleur ami", Paul Mondesir, un geek qui fut dans le top 10 de France d'un jeu vidéo sur PC. Sans même m'en rendre compte, je le regardais assez méchamment. Quand il m'aperçu, son sourire se figea en une expression d'étonnement doubler d'une sorte de gêne et de crise d'angoisse. Il commença à me parler.

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Alors désolé les chapitres sont un peu courts, mais je voudrais faire à chaque chapitre un événement marquant, merci de votre compréhension ;-)


Une amitié comme frère et soeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant