Souvenir du passé

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Cela fait maintenant une semaine que je me suis confié à Mathilda ne lui révélant tout de même pas son passé. Je ne lui i pas encore parler de ma décision -qui est plus une obligation qu'un choix- et me permis un moment d'égarement avant qu'elle ne se réveille.

J'ai décidé de lui écrire une lettre avant de la quitté pour lui parler de son passé ne pouvant le faire de vive voix. Me projetant dans mes souvenirs je commençai à écrire.

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Nous étions en 1924 et je venais d'avoir quatorze ans. Mon père qui était d'origine française nous avait emmené, mère et moi, dans son pays pour une période de longue durée (environ cinq ans). Un jour nous étions parti rendre visite à l'un de ses vieux amis: le père de Mathilda.

Étant français, mon père m'avait apprit à parler français mais vu que j'avais dû rentrer en Allemagne pour affaire cinq ans plus tard je n'avais jamais pût reparler de cette magnifique langue qu'est le français. Mais c'est comme le vélo, une fois que tu sais en faire c'est pour toute la vie. Voilà pourquoi j'ai un accent que je parle. Mais revenons au vif du sujet. Donc comme je le disais plus tôt mon père devait rendre visite à l'un de ses amis et c'est chez cet ami que je l'ai vu. Tout juste âgé de deux ans. Nous nous étions installer dans les fauteuils et sans même savoir pourquoi, Mathilda s'était dirigée en ma direction, gazouillant et tendant les bras pour que je la porte sur mes genoux. Je l'avais alors pris dans mes bras et jouer avec elle avant de repartir chez moi en fin de soiré.

Puis vint le jour de cette fin tragique.

Il pleuvait se jour-là. Comme à mon habitude, depuis deux ans maintenant, je sortais de chez moi en direction de la maison de Mathilda âgé maintenant de quatre ans. Arriver chez elle, je sonnai à la porte et fus surpris quand cette dernière s'ouvrit sur la petite qui me sauta au cou pour me dire bonjour en s'écriant:

-Paul !

-Papa n'est pas là ? Lui avais-je alors demandé légèrement inquiet.

-Si, i' est dans 'a chamb'e.

J'hochai de la tête avant d'entrer dans la baptise. La porte fut à peine fermer que je pus entendre un bruit assourdissant venant de l'étage. Je pris la petite dans mes bras et montai à l'étage avant d'entrer dans la pièce d'où provenait le bruit. J'ouvris la porte analysa les lieux et stoppa mon regard sur quelque chose de surprenant.


Le corps du père de Mathilda était pendu au plafond grâce à une corde, le corps inerte ce balançant d'avant en arrière. Tellement surpris je ne sentis pas Mathilda descendre de mon épaule et partir en direction du corps, agrippant ses petites mains sur le pantalon du père.

-Papa ? Papa ? Debout. 'éveil toi. Sa voix monta d'un cran. Papa !! Papa !! 'éveil toi !! a'er !!

Elle se tourna en ma direction les larmes aux yeux.

-Pau'... pou'quoi papa à évei' p'us ?

Je ne répondis pas à sa question encore sous le choc de notre découverte.

-Pau' !! Cria-t-elle.

J'avais rapidement repris mes esprits et m'étais occuper à la réconforter.  Du jour au lendemain la petite se retrouvait orpheline. Le temps de lui chercher une famille j'avais convenu avec ma mère et mon père que c'est à moi que revient  ma charge de m'occuper d'elle.  C'est donc trois ans plus tard, le jour de mon départ que je trouvai la tante de Mathilda qui accepta de prendre sa garde. Les au revoir  furent difficile mais Mathilda me laissa partir après un  "Je t'aime Paul" en larme.

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A cette époque j'avais été chambouler par sa déclaration après tout elle n'avait seulement que sept ans. Mais maintenant, avec un peu de recule je pense qu'il n'en ait rien.


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