Si je pouvais te toucher (boyxboy)

Chapitre 18 : Coupable

xxx Point de vue Ryan xxx

Je n'ai pas encore retrouvé la totalité de mes souvenirs, c'est par bribes qu'elle revient, petit à petit des scènes me reviennent en mémoire. La nuit dernière, je me voyais courir en pleurant vers les vestiaires après qu'Alex m'ai fait du mal et puis je revois distinctement les murs de ces derniers et les casiers alignés, en piteux états après des années et des années de service. Je crois que notre équipe avait déjà gagné 20 fois le championnat inter scolaire, je sais que ça n'a aucun rapport avec ce que je disais avant mais étant donné que le lycée avait disputé 50 fois ce championnat, vous pouvez aisément imaginer l'état des vestiaires. Bref, j'entends l'eau couler, j'entends en résonance mes pleurs dont le son vient se heurter aux murs froids.

Un verre... Un verre et tout bascule, si je n'avais pas bu ce verre à la soirée de Shelly, rien de ce qui a pu se produire par la suite n'aurait été. Je ne me serais jamais réveillé aux cotés d' Alex cette nuit-là, il n'aurait jamais été accusé d'avoir abusé de moi, par ma faute il va de soi. Notre relation, même si déjà à cette période il y avait comme de l'animosité entre nous, n'aurait jamais autant dérapé. Je n'aurais pas blessé Mymy en accusant Alex, je n'aurais pas blessé Shelly en sortant avec elle alors que je ne ressentais rien du tout, et elle ne serait certainement pas morte. Alex ne serait jamais parti avec Mymy et ne l'aurait pas blessé à son tour. Je ne me serais pas retrouvé à l'hôpital encore une fois, après les révélations de Shelly, elle ne se serait pas suicidé suite à mon rejet. Un verre... Un verre et tout bascule.

Aujourd'hui,une fois de plus tout a changé, il y a du mauvais comme du bon. Alex et moi ne sommes plus en froid et passons la plus claire partie de notre temps ensemble. On a décidé de se concentrer sur notre amitié et d'oublier les rancœurs du passé ; si une certaine gênes'est installé entre nous deux, on en parle, on fait mine de l'ignorer. Mymy aussi a oublié ses rancœurs du passé et à trois on s'organise des sorties, on se voit régulièrement. On a la chance de se retrouver tous les jours en cours car pour l'année de terminal nous sommes tous trois dans la même classe.

Jared et Josh se sont éloignés de Jason, personne ne sait pourquoi, si nous pensions de prime abord que cela les calmeraient , au contraire,ça n'avait qu'accru leur degrés de débilité. Petit à petit, ils sont devenus les terreurs du lycée, par chance nous ne les avons pas en classe. Seul Moi et Alex qui a réintégré l'équipe de basket après avoir été déchargé de tout soupçons concernant mon viol,les côtoyons au moins une fois par semaine durant les entraînements.

Puis quelque part c'est un mal pour un bien car nous pouvons garder un œil sur Jared qui, Mymy en est persuadée, est la personne qui a drogué son verre pour en abuser (action qui s'est retournée contre Ryan),et nous mettons tout en œuvre pour faire éclater la vérité.

Si Jared était un problème, il y avait une personne qui selon nous,n'en était plus vraiment un ; Jason. Du moins c'est ce que l'on croyait jusque aujourd'hui.

xxx Point de vue Alex xxx

J'étais en train de me diriger en cours avec Mymy et Ryan, qui étaient tous deux en train de parler de la pièce de théâtre qui allait se jouer cette année au lycée comme à chaque fois qu'il se trouvaient tous les deux au même endroit, quand Jason m'interpella. J'ai fait signe à mes amis de rentrer en cours et me suis stoppé net. Ce qui se passa ensuite me figea sur place, Jason ne s'arrêta que quelques instants prés de moi, juste assez de temps pour se rapprocher de moi et me souffler à l'oreille quelques mots qui résonnaient encore dans ma tête.

- C'est moi qui ai violé Ryan dans les vestiaires... (techniquement c'est Jared mais Alex ne l'apprendra que plus tard)

Puis il était parti aussi vite qu'il était arrivé. J'étais planté au beau milieu du couloir, les larmes commençaient à couler le long de mes joues ; les cours avaient commencé depuis dix bonnes minutes quand j'ai eu ma première réaction, je décidais alors de rentrer en salle de classe, le regard totalement vide d'expression.