Summer Camp

6- Bad choice

- J'ai entendu dire qu'aujourd'hui on avait le choix entre surf, équitation et tennis.

Nous étions rentrés de la plage et étions arrivés dans le réfectoire depuis maintenant 10 minutes pour manger notre petit déjeuner : œufs-bacons au menu ce matin.

- Oh non pas équitation, s'exclama Sunshine en prenant une énorme bouchée de son omelette. 

- Moi, j'adore les chevaux !, répondit Coline en fronçant légèrement les sourcils.

- Le tennis, j'en joue déjà chez moi, l'équitation ne m'emballe pas plus que ça mais je n'ai jamais essayé le surf ! Il est temps d'y remédier !, dit Sun' avec un grand sourire.

- Moi je choisis l'équitation !, dit Coline.

- Tom et moi faisons tennis !, dit Rose.

- Et bien Clém et moi faisons surf !

Bon, je n'avais pas trop eu mon mot à dire dans cette conversation mais peu importe, je voulais passer un peu de temps avec ma meilleure amie.

Lorsqu'il fut temps de nous séparer pour aller à nos activités, Sunshine et moi nous dirigeâmes vers la plage. Un mono nous attendait, appuyé contre des planches de surfs bien plus grandes que lui. Il avait le parfait look du surfeur : cheveux longs et blonds, short hawaïens, lunettes de soleil aux verres teintés bleus, tee-shirt avec une écriture chinoise que lui seul pouvait comprendre, et tongs. Il y avait pas mal de monde à cette activité, mais ce n'était pas étonnant. Avec cette chaleur, tout le monde a privilégié la mer.  

Après nous avoir montré les bases afin de tenir debout sur nos planches, il nous en donna à chacun une. Il m'en donna une rose. Je n'aime pas le rose. Je sentais que ma planche et moi n'allons pas faire amie-amie. 

Après avoir reçus les dernières instructions, le moniteur donna le signal en sifflant dans son sifflet orange flou et nous nous jetâmes à l'eau, nos planches sous nos bras. Une fois que j'eus de l'eau jusqu'aux hanches, je me mis à plat ventre sur ma planche et essayai d'avancer en brassant l'eau. Sun' nageait à côté de moi, et nous papotions en attendant de trouver un endroit qui nous conviendrait à nous deux. L'ayant enfin trouvé, nous nous mîmes à califourchon sur nos planches. Sun' fixait les vagues, un air espiègle dans le regard, tandis que moi je basculai ma tête en arrière pour sentir la chaleur du soleil sur mon visage. Lorsque je ramenai ma tête en avant, Sun' était partie. Elle nageait avec vitesse pour aborder une vague. Ses mouvements étaient précis et souples, contrairement aux miens. Après tout, l'eau a toujours été son élément. Lorsque la vague arriva, elle s'appuya sur ses bras ainsi que sur ses jambes, sauta pour se mettre debout, positionna ses bras horizontalement, et surfa doucement. Elle réussit à garder son équilibre tout le long et lorsqu'elle arriva sur la plage sans tomber, une foule d'applaudissements l'accueilli. Un peu plus loin, je pus apercevoir le garçon qu'elle avait regardé le premier jour, lors du discours de bienvenu. Mon amie l'avait vu aussi et rougissait à vue d'œil. Le garçon lui fit un clin d'œil et l'invita à se joindre à lui. Je détournais la tête, vexée qu'elle me laisse pour un garçon. J'essayais de reporter mon attention sur une vague que je pourrais éventuellement surfer. Je regardai à l'horizon, plissant légèrement les yeux. Le fait que Sun' ai réussi du premier coup m'énervait. Au bout de 5 minutes, je vis une petite vague se former. Je me tournai vers la plage, regardant derrière moi pour la surveiller, me préparant à la surfer. Lorsqu'elle fut près de moi je nageai et sautai pour me mettre debout. M'étant positionnée trop sur le côté, ma planche se retourna et je tombai à l'eau.

- C'est bien Clémence ! Continue !, cria le moniteur dans son haut-parleur.

« Ferme là, Brice de Nice », fulminai-je.