Bohémien balafré.

« 2. »

Partie 2

Finalement on a réussi à se faire intégrer parmi eux.
On s'entraide contre la misère.
Papa et moi on charbonne le matin, et Mama se répose.
Elle en a besoin avec tout les médicaments que lui ont refilés les toubibs.
Parfois j'me demande si ils le font pas exprès de nous shooter avec leurs merdes.

.. - Jesym !

Je me retourne au ralentit.

.. - Euh tu pourra dire -elle s'arrête- nan vas-y oublit !

Cette fille est vraiment bizarre.
Je calcule pas plus que ça et rentre voir ma mère.

- Ça va 'man ?

Ma mère - Ça va, ça va. Et toi ?

- Tant qu'tu va bien, je vais bien.

Ma mère - Tu peut aller faire quelques courses Jesym ?

- Hum m'oé, donne la liste.

Faire les courses j'déteste ça. C'est là bas que se trouve tout ces putains d'racistes qui t'regardent de la tête aux pieds.
En plus de ça avec ma cicatrice on m'regarde souvent comme un monstre, c'est vrai que j'fais peur aussi. Mais bon rien n'explique leurs regards méprisant envers nous, je déteste ces gens qui se croient supérieur à nous.
On vit dans un monde où tout ça devrait nous passer au dessus de la tête, la différence ainsi que la couleur de peau, tout ça c'est qu'un plus dans notre vie.
Au final on a tous un corps, une tête, deux bras, deux jambes, on est pareil.

Elle est où l'Égalité quand nous Gens du Voyages on nous met de côté ?
Elle est où la Fraternité quand nous on vient s'installer chez vous ?
Y a pas d'égalité ni de fraternité pour nous et c'est aussi valable pour les personnes de couleurs.

Depuis l'début j'me plains du système mais mettez vous une seconde à notre place et on en reparlera.

Bref je met une casquette, je prend mes clés et je go au supermarché.
La casquette c'est pour éviter au max qu'on voit ma cicatrice.
C'est vraiment le truc qui bouffe ma vie.

J'me dépêche de faire les courses. C'est à moi de passer à la caisse.

Caissière - ça vous fera trente deux euros et un centime s'il vous plait. Dit-elle avec son sourire forcé.

Je lui tend l'argent quand enfin elle remarque ma cicatrice. Une grimace apparait sur son visage.

- vous voulez une photo ? Ou bien que je me rapproche histoire que vous la voyez de plus près ?! Dis-je énervé.

La caissière - euh non, non, désolée. Dit-elle en me tendant le ticket.

Je lui arrache sauvagement le ticket et m'empresse de sortir de ce supermarché qui pu la défaite.

J'ai payé trente deux euros et UN centime, wesh un centime ?!
C'est fou comme la France porte tant d'importance à un simple malheureux centime.
À croire que c'est ça qui va les faire couler, tss.

En rentrant la caravane était vide.
Je range les courses quand je vois le mot poser sur la table.

« On mange chez Marco et sa femme, rejoins nous quand tu rentre mon fils. »

Cette belle écriture je la reconnaitrais entre milles.
Ma mère a toujours était passionnée par l'écriture mais bien sur dans ce système y a pas de places pour nous, juste pour les présidents Hollande et Sarkozy, et pour les rappeurs Karim et Younes.

Ce repas j'ai pas envie d'y assister mais j'ai pas non plus envie de foutre la honte à mes parents donc je m'y rend à contre coeur.

.. - Ah le voilà mon fils ! Dit mon père avec son sourire tout fière.

- Bonjour.

Eh oui on connait la politesse nous aussi.

Mon père - C'est mon seul et unique fils, Jesym il s'appelle.

Ami de mes parents - Enchanté Jesym. Elle, c'est ma fille Shana. C'est la seule qui me reste, les autres ils sont tous mariés.

Je fais signe de la tête, du genre bonjour quoi.
La fille, Shana là, c'est celle qui m'avait interpeler quelques heures avant.

Elle lève la tête quelques secondes mais quand son regard croisa le mien, elle re baissa la tête.
Je fais si peur que ça ?

Je m'installe à table, le silence fait partit de moi.

Marco, ami de mes parents - Alors Jesym, toujours pas marié ?

Ma mère - Ah non Marco, mon fils je le garde avec moi toute la vie !

Je lève le regard vers ma Reine. Elle me regarde le sourire aux lèvres.

Mon père - Non il a le temps mon gamin, il a que vingt ans. Dit-il à son nouveau ami Marco.

Marco - Ah ouais ? Moi je pensais qu'il avait moins.

Mon père - C'est un homme mon fils.

Tout les regards sont posés sur moi à part celui de Shana.
J'aime pas quand tout les yeux sont braqué sur moi.

Femme de Marco - Qu'est-ce qu'il a eu à la joue ? Dit-elle tout en m'observant.

Voyant que mes parents hésitez à répondre je décide de prendre la parole.

- J'suis tomber avec un couteau à la main.

Mensonge bien sur mais j'vais pas déclarer ma vie à des inconnus.
C'est mon passé, mon vécu et j'vais pas tout déballer.

Le repas c'est finit dans une atmosphère assez pesante.
Shana quelques fois j'l'ai grillé en train de me fixer, tout ça c'est dû à la curiosité.

Enfin bon je suis rentré avant mes parents.
J'ai regarder la télé toute la nuit et enfin à l'aube je me suis endormis.

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Bohémien balafré.

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