VII

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Élodie était assise sur son lit. Elle fixait le mur, ses mains crispées était dans des gants de velours noirs. Sa robe bustier noires mettait en valeur sa poitrine, elle s'en fichait d'être belle, elle voulait juste oublier qu'aujourd'hui était je jour J. Oublier qu'aujourd'hui elle allait mourir. Pour un Dieu certes et pour sauver les villes de son courroux mais c'était mourir quand même. Des personnes pouvait mourir comme ça, pour leur patrie mais pas elle. Elle avait des attaches à ce monde, des amis, un amours, des parents (bien qu'idiot dans leur façon d'aimer leur fille unique) mais surtout une vie. Une vie donnée par un autre Dieu, celui de la Vie. Le Dieu de la Mort prenait les vies du Dieu de la Vie. Elle serrait les poings. Elle se sentait égoïste, égoïste d'aimer la Vie, égoïste de penser qu'elle voulait influer son Destin. Elle se levait et s'arrêtait devant le miroir.
"Sale égoïste. Sale fille de la Mort. Sale... Sale... Sale Élodie !" Se criait elle dessus, elle baissa la tête rouge de rage envers elle-même, envers ses parents qui l'avait mis au monde, envers les gens qui l'avait rejeté ou lécher les bottes, envers les Sages, envers les Dieux qui pouvait mourir qu'elle s'en contre fichait. Elle relevait la tête et toisa cette fille dans le reflet de la glace, ces cheveux noir, quel cliché ! Ces yeux bleu glacé, quel cliché ! Toute les héroïnes 'sombres' des romans était comme elle, elle se sentait bête d'avoir cru un jour qu'elle était unique et non que par sa noire naissance. Elle posait sa main sur la seule vitre encore debout, les rayures dû à l'onde de choc s'étendait de haut en bas du miroir, elle pouvait quand même y voir son reflet sans en être trop importunée. Sa main parcourut le verre, elle toucha ainsi ses hanches si plates, ses cuisses sans graisse puis elle remontait sa main et touchait son blanc visage. Elle retirait sa main du miroir dans un soupir et puis sortie de cette chambre. Elle se retournait une dernière fois, elle y vit pour une dernière fois cette pièce, une dernière fois cette commode, une dernière fois ce lit, une dernière fois l'heure. 23h21. Plus que 1h49 avant de mourir. En ouvrant la porte elle vit les Sages et Michelle. Les Sages étaient tous vieux et portaient tous une barbe blanche, une tunique verte avec un tricorne vert citran. Ils l'attendaient tous, ils étaient tous là sauf les gens important à ses yeux. Elle les scrutaient tous.
"Archiduchesse Élue Élodie Pannini, nous venons vous cherchez pour votre mariage avec le Dieu de la Mort. Suivez nous." Dit un des sept Sages. Elle les suivit docilement sans rien dire. En descendant les escaliers elle vit le petit personnel de la Maison qui la regarder. Elle ne fit comme si de rien n'était mais lorsqu'on ouvrit la porte d'entrée une lumière éclatante apparut, elle plissait les yeux et y discernait une personne. Puis une autre. Puis encore une autre et une autre et encore encore une autre, elle y vit une foule de gens qui la scrutait. Elle leur rendez leur regard se promettant que ces gens qui la dévisager comme une meurtrière n'iront pas au Paradis... Ils continuèrent de marcher longtemps comme ça, la nuit était ici, la lune semblait si proche alors qu'elle était à plusieurs centaines de milliers de pieds ! Élodie regardait l'horloge. 23h35. Encore 1h25... La population continuait de la regarder, elle vit des enfants dans les jupes de leur mère, des jeunes hommes tenant leur fiancée dans leur bras, des couples de personnes âgées. Tout le monde était là pour la regarder pourtant personne ne l'avait jamais vraiment regarder avant. Il faisait attention à elle aujourd'hui ? Elle les méprisait, ces gens l'avait hais et rejeté toute son enfance alors pourquoi aujourd'hui était il là ? Il voulait quoi ? Une faveur ?
"Vous n'aurez rien... Vous mourrez seul et j'irais vous voir en enfer..." Murmura-t- elle. Personne le l'avait entendu, elle inspira. Ses yeux devinrent noir.
"Je vous maudit tous, vous mourrez seul, sans personne à vos côtés et vous souffrirez de m'avoir hais. L'Enfer des Lymbes vous accueillera. Aspartam di gelato..." Chuchota-t-elle, des corbeaux s'envolèrent puis ses yeux reprirent leur couleur initiale. Elle leur souriait, un magnifique sourire ironique. Elle vit un bébé avec de grand yeux noisettes, il la regardait comme tout les autres l'avait faits toute sa vie. Elle se détourna:
"Ses parents lui apprennent la haine si jeune, ils ne savent pas que je suis celle qui les sauvent ?" Pensait elle. Les Sages s'arrêtèrent devant le Temple, il était fait tout de Marbre noire, des portes d'ébène aux poignées d'or. Un si beau temple pour une si mauvaise personne. Elle montait les escaliers escorté par les Sages, le plus vieux s'approchait de la porte et avec ses petit bras frêle comme du bois mort ouvrirent les portes de 200 pieds de hauts. Une obscurité imprégna l'atmosphère, la Lune perdit son éclat, les étoiles avait disparu, Élodie retenait son souffle. Personne n'entrait jamais dans ce Temple sauf les sages et les Mariées. Ils entrèrent tous ensemble.
Ils arrivèrent dans une antichambre mystique, les murs étaient tapissés de soie noir, les chandeliers d'or volaient partout, le plafond était bas pourtant il semblait s'étendre à l'infini. Élodie eu le souffle couper en voyant un mur s'ouvrir en deux.
Elle vit alors les Enfers.

Le mariage de la MortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant