Chapitre 18 : Lendemain

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Je sens mon portable vibrer bruyamment sous mon oreiller, et je pousse un grognement avant de l'attraper paresseusement. J'arrive tant bien que mal à ouvrir les yeux malgré la lumière éblouissante du jour passant à travers la fenêtre de ma chambre.

- Allô ? je m'exclame d'une voix rauque en collant brusquement mon portable contre mon oreille.

- Woaw, t'as une voix horrible Lola !

Je reconnais immédiatement la voix amusée de Cassie.

- Ça te dit de sortir en ville cet après-midi ? Histoire de profiter de ce dernier jour de vacances, ajoute-t-elle.

- D'accord, mais il est quelle heure-là ? je demande en baillant tout en étirant un de mes bras.

- Si je te dis quatorze heures moins quart ?

- Faut vraiment que je me lève alors, je m'exclame dans un soufflement. Je me prépare et je te rejoins.

- Ok, à tout à l'heure, me répond t-elle en rigolant avant de raccrocher.

Je me lève du lit et me dirige, pour la première fois des vacances, vers mon bureau où repose mon agenda. Je le prends des mains et soupire avant de tourner les pages pour trouver la date de demain. Je suis soulagée de voir que j'avais déjà pris beaucoup d'avance sur mes devoirs. Il ne me reste plus qu'une dissertation en philosophie. Je le ferme et me dirige à nouveau vers mon lit avant de me laisser tomber dessus, à plat ventre.

Les événements de la veille me hantent toujours, malgré le fait que j'ai oubliée certains détails. Mais la partie où j'étais à l'étage avec Mathieu est bien resté dans mon esprit et d'une certaine façon, j'aurais préférée l'oublier. Evidemment je ne peux pas nier le fait que j'ai aimée qu'il me touche mais j'ai été tellement faible que je me suis laisser faire. J'en ai presque honte.

Puis les mots qu'a prononcé Harry me travaillent également, "Il prend votre jeu beaucoup trop à cœur". Qu'est-ce qu'il a voulu dire ? Mathieu et moi nous nous détestons. On se le fait juste comprendre par le biais de défis. Même si nous nous sommes égarés à quelques moments -comme hier-, je ne pense pas avoir besoin de faire attention, comme il me l'a conseillé.

Je me dirige vers la salle de bain, et ne prête pas attention à mon reflet dans le miroir, jusqu'à ce que je remarque quelque chose d'inhabituel. Une tâche violette orne une partie de mon cou, et je manque de m'étouffer en réalisant que c'est le suçon que Mathieu m'a fait hier. J'essaye de le camoufler à l'aide de fond de teint mais il reste tout de même largement distinguable. Et merde.

Lorsque je suis prête, je sors de ma chambre prudemment. Je traverse le couloir avant de rejoindre l'étage du bas. La maison est vide, à mon grand soulagement. Je n'ai aucune envie de voir Mathieu, je serais trop gênée. Je suis encore plus confuse maintenant que je ne l'étais lorsqu'il m'a embrassé dans le magasin.

Quand j'arrive au centre, je sais directement que Cassie doit m'attendre au parc. Alors je traverse la rue, afin de gagner le parc rapidement. Lorsque j'y arrive, j'aperçois Cassie tranquillement assise sur un banc. Elle a attaché ses cheveux, et porte une robe toute simple de couleur noire avec une veste en jean. Je me dirige vers elle d'un pas rapide avant de m'assoir juste à côté.

- Salut, je lui lance dans un sourire.

- Pourquoi tu portes un foulard fleuri ? me demande-t-elle immédiatement. Au cas où tu n'as pas remarquée, il fait super chaud, ajoute-t-elle d'un air amusée.

- Parce que j'aime les foulards, je dis rapidement en haussant les épaules.

- Tu portes jamais de foulards, argumente-t-elle. Tu trouves ça immonde, Lola.

Cap ou pas cap ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant