Cap ou pas cap ?

Chapitre 17 : Party 3

Je ne réponds rien me sentant impuissante et dominée, alors que je suis toujours fermement coincée entre le mur et le corps imposant de Mathieu. Il a ses mains délicatement posées sur mes hanches.

Je le regarde avec des yeux noirs alors qu’il s’éloigne doucement, sans pour autant lâcher la prise qu’il exerce toujours sur moi.

- Lâche-moi, je lui lance en bégayant légèrement.

Je lâche un soupire que je ne savais même pas que je retenais lorsqu’il brise tout contact entre nous. Ses yeux sont toujours légèrement injectés de sang, et il affiche un petit sourire en coin, juste avant de passer sa langue le long de ses lèvres charnues. Oh mon dieu. Je grimace, essayant de repousser les images érotiques qui me traversent l'esprit lorsque je regarde ses lèvres sensuellement coincées entre ses dents. Je reprends rapidement mon chemin, frolant son épaule, et me procurant des frissons par la même occasion.

- Où tu vas　? me demande t-il sur un ton sévère et dominateur alors que j’avance dans le long couloir.

Il me suit et je peux sentir sa lourde respiration juste derrière moi alors que j’ouvre une porte quelque conque. J’allume la lumière et à ma plus grande surprise, tombe directement sur une salle de bain. J’avance jusqu’au bord du lavabo blanc et rince abondamment la tâche résidant sur ma robe à l’aide d’un essuie tout.

- Tu devrais peut-être l’enlever, me suggère Mathieu qui se tient juste au cadrant de la porte.

Je relève la tête et le toise du regard, énervée, avant de m'exclamer　:

- C'est quoi ton problème ?

- Que veux-tu dire ? me répond t-il, confus.

- Pourquoi tu agis comme ça avec moi ? Tu me déteste, tu m'humilie, tu me défis, tu m'embrasse, j'ajoute le voyant toujours dans l'incompréhension.

Je vois un sourire malicieux prendre forme sur son visage. Je sais qu'il joue avec moi, comme je joue avec lui. Mais il le fait d'une manière bien plus ardu et complexe, ce qui a le don de m'effrayer.

- Tu me dégoute, j’ajoute en me tournant vers lui, prise d'un élan de courage.

- Ce n’était pas le cas il y a quelques minutes, répond t-il en croisant ses bras sur sa poitrine.

Je sens mes joues devenir rouges en repensant à ce qui s’est passé plutôt. Je baisse la tête et lui tourne le dos, gênée. Je peux deviner qu’il sourit sachant pertinemment qu’il a raison. Je me suis laisser emporter, et je l’ai laissé prendre le contrôle. Mais je sais que l’alcool qui coule en grande quantité dans mes veines, et également dans les siennes a joué un rôle là-dedans. Pourtant la sensation et la chaleur qu’il m’a procurée en un rien ne me font étrangement pas regretter.

- Tu as aimé, je le sais, me chuchote t-il en souriant, lisant dans mes pensées.

Il s’approche dangereusement, venant se placer juste derrière moi. Je le regarde à travers le grand miroir, sans réponse, alors qu’il enroule délicatement ses bras autour de ma taille.