It's just the beginning

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     J'étais à deux pas de sortir lorsque je me rappellai que j'étais en pantoufle. Je montai à ma chambre et troquai mes tongues contre une paire de basket blanche. J'enfillai un pull beige par dessus mon décolleté (blanc) et je remplaçai mon chort par un jean. Je mettais à peine engager sur la route que mon téléphone sonna :

- Allo?

- Hé! Yūki! Comment va mon adversaire préférée?

- Ryūji, quel mauvais vent t'amènes?
   
     Ryūji Dakota était mon meilleur ami depuis l'école primaire et également mon rival le plus féroce. Nous prenions tous les deux des cours d'escrime le samedi matin dans la même école et lui et moi étions souvent placés dans des équipes adverses -meilleurs amis dans la vie de tous les jours et ennemis sur le tapis. Lui et moi n'avons pas vraiment de points en communs ni même des goûts similaires mais n'est-ce pas cela la magie de l'amitié? Unir des êtres hétéroclites et leur permettre de se découvrir mutuellement. Je n'étais pas trop emballée par ce que Ryūji avait à me dire et j'allai jusqu'à oublié sa présence. J'étais perdue à me demander quel fromage je devais prendre. Les variétés sont si nombreuses et si dfférentes de nos jours. Certaines cherchent à charmer les yeux, d'autres veulent plaire aux papilles gustatives tandis que d'autres encore recherchent les faveurs de l'olfaction. Lorsque je revins à moi, mon adorable meilleur ami était en train de me creuver les tympans:

- J'ADORE QUE LA PERSONNE À QUI JE M'ADRESSE NE SE SOUCI GUÈRE DE MA PRÉSENCE, TU LE SAVAIS ÇA?

-C'EST BON PAS LA PEINE DE HURLER!!!! CHUIS PAS SOURDE.

      Il reprit sur un ton qui se voulait plus calme:

- Tu sais quelle difference il y a entre parler avec un mur et parler avec toi?
- Non mais je sens que ça va venir lui répondis-je assez ennuyée

- Et bien un mur n'aurais pas pu décrocher mais la conversation aurait été autant enrichissante. On se voit demain.

     Bip bip...Il avait dit tout ça sur un ton très sarcastique et m'avais raccroché au nez. Je m'en voulais un peu de m'intéresser si peu à ce qu'il pouvait ressentir. À sa place j'aurais certainement fait pareil. Je n'aurais qu'à lui régler son compte en escrime Samedi. À cette pensée, mon sentiment de culpabilité disparu aussi vite qu'il était venu et j'arborais même un petit sourire satisfait. Mes yeux faisaient des aller-retours entre la route et mon portable. Je m'arrêtai devant un stop et laissai passer les quelques voitures qui se trouvaient là puis je traversai.
   
      Quelques minutes plus tard j'étais arrivée à l'épicerie et me frayais un chemin vers le rayon de produits laitiers.
                
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     Les pâtes avaient été délicieuses. Je remontais vers ma chambre lorsque je surpris Mikhail immobile, perdu dans la contemplation d'un tableau. Mikhail est notre "homme-à-tout-faire" ou butler si vous préférez. Depuis le temps qu'il était au service de mes parents, il faisait pratiquement parti de la famille maintenant. Il avait été engagé par mes grands-parents et s'occupait de ma mère lorsqu'elle avait mon âge. Nous l'avions prit avec nous il y a de cela deux ans lorsque nous sommes aller nous installer dans leur vieux châteaux.
    
      Maman était tombée amoureuse de cette demeure alors qu'elle était encore gamine. C'est là qu'elle passait la plupart de ses weekends et la majeure partie de ses vacances d'été. Á notre tour, mes frères et moi passions beaucoup de temps là-bas avec nos parents. Parfois Mikhail nous accompagnait et lui et maman se remémoraient les meilleurs moments qu'ils y avaient passé.

Réalité VirtuelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant