Hands Up

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Je n'arrivais plus à respirer. Je me sentais étouffer. Je portai une main à ma poitrine et me retins au bureau en face de moi. Je crois que j'étais en train d'avoir une crise de panique. L'air ne parvenait plus jusqu'à mes poumons. Je devais forcer sur ma trachée comme si j'avais les voies respiratoires bouchées. J'essayais de prendre de profondes inspirations. Inspirer et expirer.... J'arrivais à expirer mais pas à inspirer donc l'air qui sortait, n'était pas remplacé. Les conséquences se firent ressentir tout de suite sur mon organisme. J'avais la vision trouble et j'avais l'impression d'entendre un continuel sifflement. Je me recroquevillai sur le sol. À ce moment j'entendis un bruit de claquement de porte puis je ne me souviens plus de rien.

Je m'étais évanouie. Lorsque je revins à moi, j'étais toujours dans le bureau de maman mais j'étais allongée sur un sofa. Je me redressai. J'avais la tête qui tournait. Une odeure de chocolat chaud embaumait la pièce. J'entendis des pas venir dans mon dos. Je n'avais pas encore totalement recouvers la totalité de mes fonctions optique mais je reconnu la voix.

- Il faut dire que je suis arriver pile au bon moment.

- Sébastien? Mais qu'est-ce que tu fais ?

-À part te sauver la vie, pas grand chose. Mon père participe au meeting organisé par ta mère. Nos parents sont associés tu te rappelles?

-Tu me m'as pas sauvé la vie, j'allais parfaitement bien.

-C'est vrai. Tu étais seulement en train d'étouffer.

-N'empêche...Ça n'explique pas ce que tu fais dans le bureau de ma mère et nos parents ne sont pas associés, ils sont concurrents.

Je ne savais pas pourquoi je me comportais de manière aussi agressive envers lui. Les troubles entre nos parents n'avaient jamais été trop violents et Sébastien était l'un de mes amis les plus proches, mais je ne devais pas exclure la possibilité qu'il pouvait-être un espion à la solde de son père. En même temps, je me reprochais de tant me méfier de lui. Sébastien est quelqu'un d'intègre et il a une forte personalité. À vrai dire, il est pratiquement aussi borné que moi.

Je ne prenais jamais vraiment le temps de l'observer quand je le voyais à l'école. Ce jour-là, il était debout juste devant moi, alors pourquoi pas? Je le regardais. Mieux, je l'analysais scrupuleusement derrière les mèches de cheveux qui me recouvraient le visage. Il était différent du Sébastien qui portait toujours des pulls à l'école. Il portait une chemise blanche, un jeans noirs et des adidas. Aww ma marque préférée en plus!!! Il avait beaucoup de style. C'est le genre de mec à qui même un sac poubelle irait bien. Il faisait une bonne tête de plus que moi maintenant alors qu'en primaire on était de la même taille. Je continuai mon observation jusqu'à son visage. Ses traits témoignaient d'une profonde douceur. Ses cheveux était coupé à la hauteur du bas de sa nuque et le côté gauche de son visage était caché par ses beaux cheveux noirs. Je m'arrêtai de stupeur devant la sublimité de ses yeux. Ce n'était pas la première fois que je les voyais mais c'était la première fois que le contraste entre le noir de ses cheveux, la palleur de son visage, le rose de ses lèvres et la bleuté de ses yeux me frappait.

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