Chapitre 4

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Anna

-Maman?

Je me retournais et vit Elizabeth, ma fille, accompagnée de Hunter, son jumeau.
Sur leur petite frimousse, je pouvais lire la peur de se faire gronder. En plus de cela, la façon dont Elizabeth m'avait appelé, n'annonçait qu'une chose: ils avaient fait une bêtise.

-Oui, mes chéris, répondis-je calmement.

Les deux petits se regardèrent et Hunter commença:

-Tu sais, tu nous avais dit qu'on ne devait pas aller dans la pièce...

-Pardon, Maman! Je savais pas que c'était cette pièce! Et on jouait à cache-cache! Et j'ai pas fait attention! Et quand Hunter est arrivé, il m'a fait peur! Je voulais pas renverser la malle! Je voulais pas! Pardon!

Puis elle se jeta dans ma jupe, en sanglotant. Je m'accroupis alors, la pris dans mes bras et fit signe à son frère, qui commença à pleurer également, de venir lui aussi.

-Les enfants ce n'est pas grave. Si vous me dites que c'était un accident, je vous crois. D'accord?
À présent, vous allez me suivre et nous allons tout les trois ranger votre bazar.

Ils hochèrent la tête exactement au même moment, ce qui me fit sourire.
Nous nous levâmes, puis nous dirigeâmes vers la pièce dont ils me parlait. Je savais exactement de laquelle ils parlaient, pourtant perdue au milieu de plus de 200 autres salles. J'appréhendais l'arrivée dans celle ci. Cela faisait près de 6 ans que je n'y avait plus mis les pieds, en fait depuis la naissance des jumeaux.

Et alors je la vis. Cette porte sur laquelle j'avais tant toquée dans mon enfance, sur laquelle avait été peint des légers flocons de neige. Contre laquelle j'avais tant déversé ma rage lorsqu'ils avaient abandonnés les recherches.

La porte menant dans une pièce resté inviolée depuis plus de dix ans maintenant.

La chambre de ma sœur, la reine, Elsa.

Autant l'avouer, j'avais peur.

Je ne voulais pas montrer cette dernière à mes deux monstres. J'étais réellement terrifiée, sans raison apparente aux premiers abords. Mais si vous saviez à quel point j'avais eu mal quand ils avaient tout simplement laissé tomber.

Au début, je m'étais convaincue qu'elle était encore derrière la porte. Comme dans notre enfance, lorsqu'elle m'évitait car elle avait peur de me faire du mal, puisqu'elle ne contrôlais pas ses pouvoirs.

Mais à l'époque elle avait fini par sortir.

Pas cette fois. 

Je l'avais attendue.

J'en étais devenue folle. J'avais réussi à me mentir à moi même. Je m'étais tellement persuadée, que j'avais fini par réellement croire qu'elle était derrière cette maudite porte...

D'après ce que Kristoff m'avait raconté, j'en était devenue désespérée. Il avait du m'enfermer dans notre chambre pendant prés d'une semaine. Lorsqu'il m'avait enfin laissé aller à l'extérieur, j'étais resté dans la chambre. Je dormais la journée, lorsque la lumière inondait la pièce que nous partagions. La nuit, je veillais. Incapable de dormir dans le noir. Les cauchemars m'étreignait doucement. Comme une caresse, légère  mais irritante et cruellement glaciale. Pas le même froid que celui d'Elsa. Celui de cette dernière avait quelque chose de réconfortant. Mais celui de mes nuits, faisait mal, comme le manque.

En dormant le jour, je ne prenais pas le soleil, j'étais devenue livide. Je mangeais à peine. Si peu, que lorsque j'ingurgitais un aliment, ma gorge me faisait souffrir.

Lost HiddenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant