Fille de lune T1 : Pleine lune

7 Pleine lune

Coucou tout le monde ! Désolée pour l'attente mais je n'ai pas eu le temps d'aller sur mon PC, bonne lecture :) !

Mon téléphone sonna alors que mon père faisait son apparition et que nous finissions de déguster notre chocolat. Je le dépassais sans un regard pour rejoindre le salon et décrochais.

-Allo ?

-Regan ? Tu vas bien ?

-Je vais bien Lucas, le rassurais-je.

J'inventais une excuse, proche de celle que nous avions donné au directeur. Il me demanda si je venais le lendemain mais il s'agissait du jour de la pleine lune. Nous parlâmes encore quelques minutes de tout et de rien avant qu'il ne raccroche. Je soupirais en me vautrant sur le canapé. Lucas était mon meilleur ami et j'avais horreur de lui mentir mais c'était la règle. Aucun humain ne devait apprendre notre existence, même si on en épousait un. Lana entra à ce moment, suivie de Violette. La première se dirigea vers la cuisine et la seconde me rejoint. Elle s'assit près de moi, telle une élève modèle, les mains posées sur les genoux. J'allumais la télé pour combler le silence qui c'était installé et je m'aperçus que ma sœur me jetait des coups d'œil toute les dix secondes. Je continuais de m'intéresser à la télé jusqu'au moment où Hex nous rejoint. Il nous salua et me fit promettre de ne pas aller patrouiller avant de disparaître. Je remontais ensuite dans ma chambre pour préparer mon sac de vêtements pour le lendemain de pleine lune sous le regard de Violette. Une fois terminé je me tournais vers ma sœur en croisant les bras sur ma poitrine.

-Je ne parlerais pas du mot qui commence par "mari" et qui se finit par "age" ou de papa.

-Très bien, parlons d'autre chose alors.

-Ok

-Ok

Le silence s'installa dans la chambre mais Violette ne réussit pas à se tenir assez longtemps pour qu'il s'éternise.

-J'aimerais pouvoir faire quelque chose pour toi.

-Je sais, dis-je en sentant ses bras m'entourer et l'émotion m'envahir.

Nous restâmes ainsi un petit moment, elle me berça doucement comme notre mère le faisait par nuit d'orage quand nous étions petite, tout en me laissant pleurer librement.

-De toute façon tu es trop bien pour Nathan Sanchez.

Sa remarque m'arracha un rire et me donna la force de me ressaisir. Je me redressais en m'essuyant les joues avant d'adresser un sourire à mon ainée. Plus tard nous redescendîmes pour assister à un diner qui se fit en silence. Lana nous raconta son après midi et une fois la table débarrassée je me faufilais dans le bureau de mon père alors qu'il était au téléphone. Je fouillais sa bibliothèque et dans les tiroirs de son bureau à la rechercher du livre qui m'aiderait à résoudre mon problème de mariage, en vain. Alors que je faisais les cent pas tout en gardant une oreille sur le déplacement de mon père dans la maison, une latte du parquet grinça étrangement. Je m'empressais de pousser le tapis qui recouvrait le sol et cherchais une irrégularité. Une trappe s'ouvrit comme par magie, révélant un petit coffre à combinaison. J'essayais l'anniversaire de mes sœurs et le mien mais il refusa de s'ouvrir. Je tapais ensuite celui de ma mère, mais ce fut un échec. Je lançais un regard furieux à la porte en tirant dessus mais même ma force de louve ne pouvait venir à bout d'une porte blindée. Une dernière idée  me vint à l'esprit et je priais pour qu'elle marche. La main tremblante je composais les huit chiffres et un petit déclique se fit entendre.

-Ne jamais sous-estimer les pouvoirs du mariage.

Malheureusement mon ouïe m'informa que mon père se rapprochait de son bureau. Je coulais un regard vers le contenu du coffre avant de tout refermer et remettre en place. Maintenant que je savais où trouver le livre je pourrais facilement le récupérer.

Le lendemain passa vite. Nous vérifiâmes une dernière fois que nous avions bien tous pris et sur les coups de seize heures, quand le soleil commença à décliner, nous prîmes la route. La cabane se trouvait à une demi heure de la maison mais le trajet me parut deux fois plus long. Mon père tenta d'entretenir la conversation mais au bout d'un moment il comprit que c'était inutile. Arrivés à la forêt, nous continuâmes à pied sur un sentier qui menait à la petite habitation en bois. Plusieurs loups étaient déjà là et nous saluèrent quand nous passâmes. Mon père s'arrêta près d'eux alors que je continuais mon chemin pour déposer mon sac à l'abris avant de m'asseoir sous le porche. Quelqu'un me lança une barre chocolatée que je rattrapais au dernier moment et je relevais la tête. Maddy s'assit à mes côtés en mordant dans la sienne alors que je l'observais en silence.

-Tu sais, si je t'en ai donné une c'est pour que tu ne me regardes pas manger.

Je souris en déchirant l'emballage avant de mordre dans la barre.

-La lune ne sera à son zénith qu'à vingt deux heures et les loups sont déjà tendus, dis-je en la terminant.

Effectivement plusieurs loups tournaient en rond et ne cessaient de regarder le ciel. Maddy sortit une autre barre de sa poche et après un regard dans ma direction, elle la coupa en deux et me tendit la moitié.

-Où alors ils sentent que quelque chose ne va pas entre leur Alpha et son second, nous interrompis Loïc.

Instinctivement je me levais pour ne pas me retrouver dans une position d'infériorité et m'aperçus que plusieurs loups, y comprit mon père, nous observaient. Maddy se leva aussi et au regard que lui lança Loïc je la sentis frémir. J'offris mon plus beau sourire (hypocrite) au loup avant de lui répondre.

-Voyons Loïc ! Tout le monde sait qu'un père et sa file se disputent quand il s'agit d'un garçon.

-Ca c'est bien vrai, confirma un autre loup plus loin.

Les autres rirent avant de reprendre leurs occupations dans une atmosphère plus détendue. Loïc continua de me regarder avec insistance pour essayer de capter le moindre signe de mensonge dans mon attitude. Malheureusement pour lui j'avais plus ou moins dit la vérité, mon père et moi étions bel et bien fâchés à cause d'un garçon, mais pas pour les raisons qu'il imaginait. Au loin mon père siffla avec ses doigts pour attirer notre attention et nous invita à le rejoindre.

-Bien, comme vous devez le sentir la lune commence déjà à nous appeler. Vous connaissez les règles alors bonne course !

Des acclamations de joies retentirent et nous nous dirigeâmes vers la forêt, le corps fourmillant et les sens plus acérés que jamais.

Voilà pour ce chapitre ! J'espère que ça vous a plus ;)