Aku no Hana

V - Rock Jam Cofee

   Le soleil venait à peine de pointer le bout de son nez qu'un bruit horrible réveilla Yuki. Désorientée elle chercha la source prête à la torturer à mort pour ce réveil désagréable. Elle tâtait de ses mains sa commode pour trouver ce foutu bourreau puis lorsqu'elle le trouva le balança à travers la pièce. Mais ce fourbe sonnait toujours et il fallait que Yuki se déplace pour aller le finir.

  Sa mère lui avait donnée l'autorisation d'aller au lycée après deux semaines de repos, cela n'avait pas fait disparaître en elle la douleur de perdre un être cher, mais il fallait qu'elle aille à l'école.

  Totalement démotivée, elle se leva tout en lâchant un gros râle pour témoigner de sa mauvaise humeur. C'est lorsqu'elle vit son appareil en train de vibrer tout en sonnant qu'elle comprit qu'elle venait de balancer son portable. Tout en lâchant des "Oh mon dieu ! ", elle se lança au sauvetage de son portable qui sonnait toujours, Yuki l'éteignit et l'inspecta dans tous les sens pour vérifier que celui-ci n'avait rien, apparemment soulagée de constater qu'il était sain et sauf.

  L'heure avait vite défilée et il fallait maintenant qu'elle s'en aille prendre son bus pour aller à son lycée, il ne lui manquait plus que son portable et son casque puis elle sortit de sa maison aussi vite que possible. Elle ne pouvait pas rester plus longtemps dans sa maison. Le bus n'arrivait pas avant dix minutes, et son trajet ne faisait que trois minutes alors dès qu'elle fut sortit elle ne se pressa pas. Arriver là-bas elle fit la bise à quelques personnes qui étaient déjà sur les lieux, Sara n'était pas là ce matin, elle était malade d'après elle, mais Yuki n'y croyait pas une seule seconde, elle devait sûrement ne pas avoir grand chose et avait juste une flemme "Intersidérale" d'aller au lycée. Yuki mit son casque, le brancha à son portable et mit When the sun goes down de Arctic Monkeys. Elle aimait beaucoup cette chanson, et adorait ce groupe.

Le car scolaire arriva, et Yuki monta à l'intérieur. Elle marcha dans l'allée tout en cherchant une place libre et en évitant de ne pas s'évanouir tellement l'odeur du car était forte et désagréable. Elle eut de la chance, deux sièges étaient libres vers le fond du car. Elle s'assit à la place du côté de la fenêtre et mis ses pieds sur le siège d'à côté. Yuki avait horreur d'avoir quelqu'un à côté d'elle ; elle préférait être seule pour les trajets de bus. La fatigue était toujours présente, aussi ferma-t-elle les yeux durant quelques secondes, le temps de se revigorer un peu. Le bus mettait de toute façon une demi-heure pour aller jusqu'au lycée : bien assez de temps pour qu'elle se permette de dormir.

  Le car s'était arrêté et Yuki était maintenant descendue de son arrêt, elle marcha jusqu'à son lycée pour se rendre en cours. L'air frais donnait une ambiance hivernale à la ville, chose qui plaisait à Yuki.

  C'est lorsque le vieux bâtiment qui constituait son lycée se présenta devant la jeune fille qu'elle sentit la fatigue revenir. Le lycée était dans les tons gris, et la cour était comme un parc. Des bancs ainsi que des arbres étaient disposés de sorte à ce que le lycée fasse "plus présentable" comme le dirait le directeur de cette prison. C'est comme cela que Yuki qualifiait son école, une énorme prison pour jeunes. Elle soupira.

  L'heure de rentrer pour les élèves avait sonnée, Yuki s'engouffra en vitesse dans ce bâtiment miteux et alla se présenter devant sa classe. Le monde présent dans les couloirs du lycée avait toujours impressionnée Yuki. Elle était accoudée contre le rebord du mur blanc qui était à côté d'elle. La classe commençait à arriver puis le professeur vint chercher ses élèves pour commencer son cours.

  Yuki se mit à la place, du côté fenêtre juste après celle du fond. Tous, sortirent leurs affaires et le professeur commença son cours. Presque tous les élèves écoutaient, il fallait dire que le professeur était très bon pour parle de sa matière, en effet de nombreux élèves l'aimaient beaucoup autant pour la qualité de ses cours mais aussi pour son physique assez avantageux, il fallait se l'avouer.