Souvenir.

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Maman ! L'appelais-je.

- Oui, ma chérie ? me répondit celle-ci.

- Est-ce que je peux aller dans la forêt avec Elliott ?

Ma mère sortit la tête de la cuisine pour me regarder d'un air interloqué. Mes deux frères et moi ressemblions beaucoup à celle-ci, j'avais hérité de sa petite taille,  ses yeux noisette et de sa petite bouche. Mes deux frères, quand à eux, de son caractère très protecteur.Pour ma part je ressemblais plus à mon père avec ce caractère têtu, obstiné et très sensible. Après avoir réfléchis quelques secondes, elle me répondit :

- Oui, mais ne prenez pas Matthew, il est trop petit pour y aller et soyez rentrés avant le nuit.

- Maman il a treize ans, la contredis-je, il est assez grand !

- Non c'est soit ça, soit rien, trancha t-elle.

- Bon d'accord mais ça l'aurait fait sortir c'est tout.

- Non toi tu as quatorze ans et Elliott seize vous êtes assez grands pas lui, me dit-elle.

- OK, ok je vais demander mon "ainé" alors s'il veut et peux venir avec moi, dis-je avec ironie.

Je monte en vitesse l'escalier jusqu'à la chambre de mon frère aîné et frappe à la porte et sans attendre sa réponse je l'ouvre. Une vraie chambre de garçon : la télé était allumée, B.D, canettes, paquets de chips jonchaient le sol, le lit n'était jamais fait et sur son bureau des dizaines de livres étaient ouverts et des posters étaient collés sur tous les murs. Beurk !!!

- Marion, me cria t-il, je t'ai déjà dit des centaines de fois que tu frappes, je réponds et tu entres ce n'est pas compliqué, il te faut un dessin ou quoi !

- Oui, oui, réplique ai-je d'un ton qui laissé entendre que je m'en moquais royalement, maman a dit que ... ben devine !

- Heu je ne sais pas moi,  je dois aller jeter les poubelles ?

- Non.

- Acheter le pain ?

- Toujours pas, dis-je en commençant à m'impatienter.

- Mais je ne sais pas moi, arrêtes et dis le moi !

- On peut aller dans la forêt, tu sais celle près de la rivière !

- Quoi ?!!

- Et oui et tu es obligé de venir.

Après avoir pris le temps de réfléchir quelques secondes qui me parurent durer une éternité, il finit par accepter:

- Bon d'accord je m'habille et j'arrive.

- Moi aussi, répondis-je le sourire aux lèvres

Je cours jusqu'à ma chambre qui donnait sur notre magnifique jardin qui en ce mois de Décembre était recouvert d'une neige très fine. Mon regard se pose sur le carrée de rose que mes deux frères et moi entretenions fièrement. Alors que je me dirigeais vers ma commode, je me retournais pour voir ma chambre : vaste et raffinée totalement à mon image, un lit à baldaquin, une commode blanche, un magnifique bureau blanc en bois qui, contrairement à mon frère aîné, était toujours impeccable. Je me jette sur mon placard et prends mon nouveaux jeans bleu marine ainsi que mon chemisier blanc orné d'un petit nœud. Je descends vers le dressing où nos chaussures étaient rangées pour y sortir ma paire de converse rouge montante à lacets blancs. Je tire sur le dernier tiroir pour y prendre mon blazer bleu parfaitement plié lorsque j'entendis retentir la voix grave de mon frère me lançant:

- T'as fini Marion?

- Bientôt, j'arrive.

S'ensuivit des claquements de mes converses, glissantes sur le parqué. Alors que j'atteignis presque la porte d'entrée, une mini bombe à retardement me bloqua le passage, mon frère cadet d'à peine un an mais aussi grand que moi : Matthew Evans.

- Vous allez où ? Me demanda t-il.

- Euh... ben...

- Ca te regarde pas là où on va avec Marion, répondit mon frère aîné.

- Si ça me regarde, parce que moi sous prétexte que j'ai treize ans personne ne m'emmène nul part.

- Mais si, le rassurais-je mais maman ne veut pas et puis la où on va ce n'est pas très bien pour toi.

- Je m'en fiche, répliqua t-il en montant les escaliers pour aller dans sa chambre et si enfermer à clés

- Bon, dit Elliott, ça aurait pu mieux se passer. On y va ?

- Oui.

Alors que j'attrape la poignée ma mère arrive et nous embrasse tous les deux sur la joue au "cas où".

- N'oubliez pas d'être de retour avant six heures !

- Oui maman,à toute à l'heure dis- j'en tournant la poignée.

Lorsque j'ouvre la porte l'air frais me gifle le visage, il était frais sans en être pourtant glacial. Alors que je sautais partout dans la neige, je ne vis pas la plaque de verglas dessous et y glissa pour m'étaler de tout mon long sur la chaussée. Je regarde de tous les côtés, pour voir si quelqu'un m'avait vu, et c'est la que j'ai aperçut mon frère hilare et plié en deux. Entre deux éclats de rire il vient me voir pour me dire :

- Mon Dieu Marion t'es vraiment pas douée.

Après m'avoir aidée à me relever et lui jeté un regard assassin j'ai moi aussi prit part à sa crise de rire. Lorsque nous sommes arrivés devant la forêt, j'eus l'impression que mon cœur fit un saut périlleux: la neige ne recouvrait pas les arbres, et des roses semblable à celle que nous avions plantés résistée a cette froideur comme les nôtres. Et elles avaient, elles aussi une couleur rouge sang. Je rentrée en courant dans cette endroit sombre et glacial et me dirigea vers la rivière pour m'y pencher et regarder l'eau si écouler. Bizarrement elle s'écoulée plutôt lentement alors que la neige commençait déjà à fondre petit a petit. Alors que je me retournée pour demander à Elliott les raisons pour lesquelles l'eau ne s'écoulait pas vite, je sentie une main me tirait en arrière. En me retournant a ma plus grande surprise je ne vis personne. Je commencée à hurlait son nom lorsque, brusquement une main glacial vint se poser sur ma joue pour glisser lentement jusqu'a ma bouche pour ainsi m'empêcher de crier.

- Chut, me susurra une voix mélancolique au creux de l'oreille, tu vas faire un gros dodo.

Alors que je commençais à perdre connaissance pour une raison totalement inconnue lorsque je vis, allongé par terre mon frère. Je pensais avoir une hallucination mais non, la poitrine de mon frère ne se soulevait plus, il était mort.


Blood of rose Où les histoires vivent. Découvrez maintenant