Chapitre 6 - Hésitante

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Je me réveille en sentant le parfum d'Alexandre, je m'aperçois que je suis dans mon lit, mes bras entourent son oreiller. Je m'assois et regarde autour de moi rapidement, je suis troublée de me retrouver dans ma chambre.

Je m'étais pourtant endormie sur le canapé ! Comment a-t-il fait pour me mettre dans mon lit sans que je m'en aperçoive ?

Je décide de ne plus y penser puis je me lève et me prépare pour aller au travail.

Je suis en avance ce matin, aucun de mes collègues n'est arrivé, j'en profite pour aller faire du café. En entrant dans la cuisine, je vois l'avocat que j'ai croisé le matin où Alexandre m'a déposé, je lui dis bonjour et m'avance vers la machine à café.

- Mademoiselle Morel, j'ai signé votre demande pour lundi.

- Merci beaucoup monsieur Pasquier, je rattraperai les heures durant la semaine.

- Sûrement pas, nous sommes tous les quatre d'accord pour vous donner votre journée. Avec les heures supplémentaires que vous faites, il serait honteux que nous vous décomptions cette journée sur votre paye.

- Mais ces heures sont rémunérées, je...

- N'insistez pas et profitez. Vous avez le droit d'avoir une vie privée également, me dit-il en souriant.

- Merci, dis-je en lui rendant son sourire. Vous souhaitez un café ?

- S'il vous plaît.

- Je vous l'apporte à votre bureau.

- Merci, dit-il avant de sortir.

Justine entre, nous nous faisons la bise et elle me demande comment ça s'est passé hier soir avec Alexandre. Nous nous asseyons en attendant que le café finisse de couler et je lui raconte la soirée.

- Tu veux savoir ce que j'en pense ?

- Oui.

- Soit il te teste, soit il essaye de te charmer, il est plus malin que je ne le pensais.

- Tu crois que...

- Tu es vraiment naïve ! Il te fait à manger, te demande de choisir le programme télé et l'histoire de la bougie avoue que c'est bizarre. Et pourquoi il t'a mis dans ton lit pendant la nuit ?

- Je ne sais pas, je lui demanderai ce soir.

Il vaut mieux que je ne lui dise pas pour le massage !

- Bon, je vais faire le café pour monsieur Pasquier.

Je me lève et Luis entre dans la cuisine.

- Ola (1), nous dit-il avec un énorme sourire.

Luis nous dit toujours bonjour en brésilien, lorsque nous sortons du cadre professionnel, il ne sait pas dire une phrase sans placer un mot de chez lui et en plus il y met l'accent, ce qui a le don de me faire rire à chaque fois.

- Bonjour Luis, dis-je ne prenant une tasse.

- Salut, alors cette formation ? demande Justine.

- Oh meu deus (2) ! Heureusement que ce n'est qu'un jour.

- Pourquoi, c'était nul ?

- À chier.

Je ris et apporte le café dans le bureau de monsieur Pasquier, en sortant je frappe aux portes des trois autres avocats qui sont déjà arrivés pour les remercier de me donner le lundi, puis je retourne dans la cuisine pour prendre un café et je me mets au travail.

Incompatibles ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant