3- attente

156 5 1
                                    

L'entrainement dura 3 heures. Cette fois ci mon but était de faire 500 fois la montée de cette voie, je devais être prête pour la CIEP ( coupe internationale d'escalade professionnelle). Mon entraineur, Fabrice Clavet, un français, était génial. Malgré le fait qu'il ne parlait pas très bien anglais, j'apprenais bien et je l'admirais. Il avait été 3 fois champion d'Europe et avait pris sa retraite sportive il y a 7 ans. C'etait donc mon prof depuis ces années. Vous vous demandez sûrement si j'ai du succès, et bien je dirais que oui mais légèrement, je suis connue seulement dans l'État de l'Ohio, où j'habite car je n'avais jamais eu l'occasion de passer au niveau national. La compétition qui se préparait était pour moi une grande première.
Après l'entrainement je rentrais chez moi pour me reposer, Fabrice m'avait formellement interdit de faire d'autres activités sportives pendant la dernière semaine à attendre. Une semaine. Une PUTAIN de semaine. Je n'arriverais jamais à tenir une semaine avant le grand jour. Je n'avais pas envie d'y aller, j'aprehendais le fait d'être devant des juges internationaux. Je n'avais pas peur de la voie, j'avais put la pratiquer quelques années en arrière. Et en même temps j'avais très hâte d'y être pour m'éclater avant tout. Mais autant être honnête avec moi même : je voulais aussi gagner.
Alors dans mes pensées, quelqu'un frappa à la porte de mon modeste studio. J'ouvris et la porte laissa apparaître mon père.
"- papa?" que faisait-il ici ? Mes parents étaient séparés depuis 13 ans. Peut après que j'ai découvert ma passion pour l'escalade. Je m'en était toujours un peu voulue car je croyais que c'était à cause de ça. Quelques années après leur séparation, je me suis querellé avec lui. Nous nous parlions que très rarement depuis.
"- bonjour Johanna
- salut...
- je ne te dérange pas ? Si.
- pas le moins du monde. Qu'est ce que tu veux ?
- calme toi ma chérie ! Je viens en paix ! Mouais.
- bon , j'ai pas tout mon temps. Si, mais pas pour toi.
- je voulais juste t'encourager pour ta compétition de dimanche. Hein?
- pourquoi maintenant ? Pourquoi? Tu ne m'as jamais encouragée pour toutes les petites compétitions quand j'étais jeune!
- mais...
- et tu sais quoi ? C'est pour ces petites la, que j'aurais aimé que tu me soutienne. Maintenant je suis assez grande et je me suis habituée à ton absence dans le public.
Je le mettais dehors et fermais la porte. À clefs, par sécurité. Je savais qu'il était coriace.
Je m'ecroulais sur mon lit en pleurs. Il n'avait pas essayé de rouvrir la porte.

TOUJOURS PLUS HAUTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant