20- Retenus

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Je me réveillais difficilement. Je me trouvais apparemment dans un sous sol, c'était très sombre. Je ne distinguais pas grand chose. Quand j'eu repris mes esprits, je cherchais Sam. Rien. Je l'appelais à présent. Mes appels se transformèrent en cris. Après plusieurs minutes j'entendis un râle étouffé. Je me retournais brusquement et vis Sam attaché à une chaise, le pied prit dans un piège pour animal. Il ne pouvait pas se l'être mis tout seul. Quelqu'un avait du le faire. Je me précipitais sur lui. Je savais comment enlever ces choses. Mon père était chasseur, il me l'a appris. Je retirais le piège dans un cri de douleur mélangée à la délivrance de la part de Sam. Il avait l'air de respirer de nouveau. J'essayais de le détacher mais rien à faire. Il était toujours prisonnier de ses chaînes. C'est à ce moment là que quelqu'un entra. Il était grand, robuste, le visage menacé d'une balafre transversale. Il tenait dans sa main droite une massue et avait autour de sa taille une ceinture dont les compartiments étaient remplis d'objets tranchants. Il se mit à tourner autour de nous, le regard menaçant.
" qui êtes vous ? " cette phrase sortit de ma bouche contre mon gré et non sur un ton accueillant. Pas de réponse.
" on lui a coupé la langue ! " répliqua Sam après quelques minutes, d'une voix à peine audible. Mais qu'est-ce qu'il avait à faire de l'humour ?
Il continuait à tourner autour de nous. Je commençais à avoir le tournis car je ne voulais pas le quitter des yeux.
Au bout de 5 minutes il prit la parole dans un pur accent russe:
"- ou est-il ? " Demanda-t-il.
- de quoi parlez-vous ?
- tu sais très bien de quoi je parle petite insolente !" marrant. Il parlait parfaitement l'anglais. La conversation reprit sur un ton on ne peut plus sec. Sam lui répéta plusieurs fois que nous ne savions pas de quoi il parlait et lui s'obstinait à dire que nous le savions. Je sentais que la conversation allait durer longtemps. Lors d'une énième réplique de Sam, l'homme russe lui assena un coup de poing tellement violent qu'il se courba et qu'un filet de sang sortit de sa bouche. Je poussais un cri d'effroi. Il se retourna alors dans ma direction. Alors qu'il s'approchait dangereusement, Sam cria :
" attend ! On sait où il est ! le russe se stop à net. Sam reprit. Il se trouve en France, dans la région de haute Savoie. Voilà, maintenant laisse nous partir. " franchement, je dois dire que j'étais larguée. Je comprenais ce qu'il voulait faire mais je comprenais pas pourquoi il pensait que l'homme allait le croire.
Ce denier répliqua d'un air amusé, qui faisait plus peur qu'autre chose:
" pourquoi tu mens, gringalet ? Tu sais que je suis le prisonnier qui s'est enfuit en tuant tous les gardiens ? " il se mit à rire de tous ses poumons et s'arrêta d'un coup. Il reprit sa marche vers moi. Lorsqu'il fut à ma hauteur, il leva son poing...

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