CHAPITRE 6

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« Victoire. »

Une caresse me réveille doucement le long de ma joue. J'ouvre un œil.

« Il est quatorze heures, si tu veux aller voir Laurenn il ne va pas falloir tarder. Je te laisse te lever tranquillement ma puce. »

Elle dépose un baiser sur mon front avant de quitter la chambre. Je me redresse et me frotte le visage puis relève mes cheveux en arrière. Les petits bouts de papiers étalés sur la couette de la veille ne sont plus présent. Je tourne la tête vers la table de nuit et découvre la boîte rose remplit. Je finis par me lever et descend les marches tranquillement. Une délicieuse odeur de pain frais et de cookies emplit mes narines.

« Ah ma belle, tu t'es bien reposée ? »

« Oh oui, très bien merci. »

Je m'installe à la table de cuisine où est disposé une alignée de pâtisseries.

« Je t'ai fait des cookies, je me suis dit que tu serais contente. »

« Tu es parfaite Catherine. »

Je mange comme si je n'avais pas pris de vrai repas depuis des semaines. Ces cookies sont délicieux et ravivent des souvenirs. Ce mélange de pépites de chocolats avec un arrière goût de vanille. C'est unique. Catherine me dépose mon bol de chocolat chaud devant moi fait par ses soins et mon verre de jus de fruits puis finit par s'asseoir en face de moi.

« Je vais te laisser un moment avec Laurenn, j'irais faire des courses en attendant. »

« Oh non, tu peux rester si tu veux, ça ne me dérange pas. »

« Je penses qu'elle a besoin de se retrouver seule avec toi. »

Je déguste mon petit déjeuner sous l'œil maternelle de Catherine.

« C'est tellement bon ! » lui dis-je la bouche pleine.

Un air maussade se dessine sur son visage. Ses yeux s'assombrissent et se remplient de larmes. Je poses mon cookie et me lève pour m'approcher d'elle.

« C'est tellement dure. J'ai l'impression de la voir en toi. »

Je prends ses mains dans les miennes puis la serre dans mes bras. J'entends ses sanglots contre mon épaule et je ferme fort mes yeux pour ne pas m'effondrer.

« Elle va vite s'en remettre et rentrera vite à la maison, t'en fais pas. »

Chuchotais-je en signe de consolation. Je me lève et annonce plus joyeusement.

« Maintenant tu m'essuies ses larmes et nous allons voir ta fille, avec le sourire, ok ? »

Un léger sourire apparaît sur ses lèvres mais ce n'est pas suffisant à mon goût. Je la serre de nouveau dans mes bras plus intensément que précédemment.

Je débarrasse rapidement mon bol ainsi que mon verre puis monte à l'étage prendre une douche et enfiler un pull à la laine fine que j'adore qui appartient à Laurenn, avec mon jean de la veille. Je me coiffe rapidement en relevant mes cheveux en une queue de cheval et descend les escaliers quatre a quatre.

« Je suis prête. » m'écriais-je.

Nous partons en direction de la voiture de Catherine et le trajet se fait relativement vite vu la vitesse dont Catherine conduit. En arrivant devant l'entrée principale, Catherine s'arrête.

« Je te dépose là, je suis de retour dans une heure et demi. »

Je lui dépose un baiser sur la joue et sors de la voiture. Je lui fais des signes de la main en attendant que la voiture s'éloigne. Lorsque je ne la vois plus, je décide de retrousser chemin en direction de la petite fleuriste qui se trouve en face de l'accueil de l'hôpital. Cela doit être une entreprise qui fonctionne bien, les fleurs devant un hôpital, c'est pas bête. J'observe les beaux bouquets qui sont disposés devant la vitrine de la boutique quand une belle femme d'une quarantaine d'années me propose son aide.

Victoire.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant