Victoire.

CHAPITRE 10

« Tiiiing. » siffla mon téléphone portable sous mon oreiller.

Je l'allume et la lumière de l'écran est si intense que je le verrouille immédiatement. Je frotte mes yeux et le rallume. J'atténue la luminosité et regarde les actualités. Quatre appels manqués et deux messages non lus. Tous les appels sont de ma tendre mère et idem pour les messages. Je soupire avant d'ouvrir les messages. En voyant la grandeur des textos, je suis d'abord sous le choc que ma mère est prit le temps d'écrire autant de lignes et impatiente de lire le contenu.

De : Maman

À : Victoire

Bonjour ma puce, j'espère que tu vas bien. Je comprends que tu ne me réponde pas aux appels que tu reçois de ma part mais je souhaites que tu saches que je regrettes ce que j'ai dis. Tu me manques et j'aimerais que tu reviennes à la maison. Tu es ma fille et si tu as des soucis je veux être présente. Je suis fière de toi, n'oublies pas ça. Je m'inquiète beaucoup pour toi, fais moi au moins un signe, que je saches que tout va bien pour toi. Je t'aime ma chérie. xx

Une larme perle sur ma joue et je l'efface d'un geste rapide. Je ne peux pas faire comme si ma mère ne m'avais pas envoyé ce message. Je dois lui répondre. Je dois la rassurer. Je reprends mon souffle que j'avais retenu lors de ma lecture et lui écrit ce message court.

De : Victoire

À : Maman

Bonjour Maman. Je passe à la maison demain. Je t'embrasse et pense à toi, je t'aime.

Je ne souhaite pas approfondir davantage. Je ne veux pas que ma mère pense que tout est oublié. Elle m'a blessée et je compte bien lui faire savoir. Je vais passer à la maison voir mes parents pour en discuter et en profiter pour faire ma valise et leur dire au revoir.

Je soupire avant de m'asseoir dans mon lit douillet et de m'étirer. Je me lève et enfile mon jogging. Je n'ai aucune envie de me lever pour voir Auden mais mon ventre cri famine depuis une bonne vingtaine de minutes et je ne peux pas le faire attendre plus longtemps. Je rejoins donc la cuisine et y trouve Auden assit à la table à manger, des céréales devant la télévision. Oui, car dans cette maison il y a au moins cinq postes de télévision. Je prépare mon bol de lait chaud et m'installe à ces cotés sans dire un mot de peur de le déranger dans son court métrage. Non, je blague. Je n'ai juste pas envie de lui parler.

« Bien dormit ? »me demande t-il, la bouche pleine de céréales mâchés.

Et zut.

« Comme un bébé, et toi ? »

« Idem. » me dit-il gaiement.

Il n'y a aucune trace de honte ou de gêne dans sa voix. A t-il oublié la scène d'hier soir ? Je ne sais pas mais ça en a tout l'air. Ou peut-être que je me prend trop la tête avec des choses inutiles. Après tout c'est Auden, il m'héberge et je ne souhaite pas me disputer avec un aussi bon ami que lui. Nous mangeons nos céréales sans faire de bruit en écoutant attentivement le court métrage à la télévision. Personnellement, je n'aimes pas trop ce genre d'histoire à l'eau de rose. Je me lève et débarrasse mon bol ainsi que celui de Auden et le met dans le lave-vaisselle.

« Je vais prendre une douche. » j'annonce en partant de la cuisine.

Je pars donc prendre une bonne douche brûlante qui me fait un bien fou. Je fais un pas entre ma chambre et la salle de bain en serviette de bain pour me couvrir le corps, pour aller chercher ma trousse de toilette. Je fais demi-tour et me brosse les dents. Je me sèche les cheveux avec le sèche-cheveux bruyant pendant une vingtaine de minutes avant que mes cheveux brun soit suffisamment sec. Lorsque j'éteins le sèche-cheveux je crois entendre la voix de Auden. Je me concentre pour distinguer quelques mots.