CHAPITRE 3

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Les rayons du soleil me tire de mon sommeil. Je découvre une chambre. La scène de la nuit passée ne s'est pas évaporé comme l'alcool que j'ai pu ingurgiter aurait dû le faire. Je me souviens des bras musclés de Matt qui me porte jusqu'à cette sombre chambre. Je me rappelle avoir pleuré devant lui.

Mes yeux se posent sur mon short en jean et mon t-shirt noir soigneusement pliés sur une chaise. Je soulève brusquement la couette sous laquelle je me trouve et me découvre en sous-vêtements avec seulement un grand t-shirt que je ne reconnais pas qui me tombe juste au-dessus du genou. Qui m'a déshabillée ? Je n'ai aucun souvenir de ça.

Au moment où je me lève du lit, la porte s'ouvre. Je me réfugie vite sous la couette. Auden entre dans la pièce.

« Il me semblait bien avoir entendu quelque chose. Comment tu te sens ? »

Je me radoucis et lui sourit.

« J'ai l'impression d'avoir des marteaux piqueurs dans la tête, à part ça, tout vas bien. »

Nous rions ensemble puis il s'installe à mes côtés.

« C'est Matt qui m'a... déshabillée ? »

Ses joues rougissent et je trouve cette réaction adorable sur son visage.

« Non, c'est moi... » ses joues deviennent rouge et il baisse la tête comme un enfant qui s'excuse devant sa mère. « Tard dans la nuit, je suis venue ici et je t'ai trouvé endormit, toute habillée. J'ai pensé que tu serais plus confortable comme ça. Je suis désolée si tu l'as mal pris, c'est vrai que ce n'est pas très pudique de ma part. »

La manière dont il baisse la tête quand il a terminé ses excuses me fais fondre.

« Ne t'en fais pas. Ce n'est pas grave. Non, vraiment, je ne t'en veux pas. »

« C'est un vieux t-shirt à moi que je t'ai mis, il était resté dans mon armoire de jeunesse. Il ne reste que ça de moi dans la maison de mes parents. »

Je ris et me redresse dans le lit. Il t'a quand même vu à poil. Je fais taire ma petite voix et me concentre sur Auden. Il est soulagé que je ne dise rien de plus. Il est encore tout frais et encore plus beau que la veille. Il s'est changé. Il est en short de bain avec un polo. Une odeur délicieuse envahis mes narines. C'est un parfum d'homme, un mélange de virilité et d'innocence.

« Il est quelle heure ? »

J'ai besoin de me retrouver dans le temps présent. Je n'ai aucune idée de l'heure, de la date et encore moins de ce qu'il peut se passé dans la salle d'à côté. Comme si Romain lisais dans mes pensées, il me répond.

« Il est quatorze heures. Il reste encore quelques cadavres qui décuvent dans le salon. Si tu veux, je suis dehors avec quelques potes. Tu peux te joindre à nous. Nous sommes allés acheter quelques trucs à manger. »

Je me rends soudain compte que je meurs de faim. Je pourrais avaler un bœuf entier. J'ai besoin de manger pour retirer toute l'acidité de l'alcool qui me reste dans l'estomac.

Avant que Auden ne se lève pour retrouver ses amis je lui demande timidement :

« Tu penses que je peux aller prendre une douche ? »

Il sourit devant mon attitude gênée.

« Oui bien sûr. La salle de bain se trouve juste en face de la chambre. »

« Ok super, merci. »

« A tout à l'heure alors ? »

« A tout à l'heure. »

Victoire.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant