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Michael

Deux mois après le meurtre de Numéro huit

La coure martiale était pleine. Les médias, les familles des victimes, des autres personnes. Tout le monde était là pour me voir.

Enfin pas pour me voir, pour voir mon procès. Pour voir le procès du tueur en série qui hantait les rues de Londres avoir ce qu'il mérite.

La seule personne que je veux voir n'est même pas là. A-t-il le droit d'être ici ? Ses parents ne veulent sûrement pas qu'il assiste au procès de son meurtrier d'ex petit ami. Ça serait un peu déprimant.

Mes cheveux violets partaient dans tout les sens et j'avais des cernes. Je passai ma langues sur mes lèvres charnue alors que le procureur, je crois que son nom est Casey, se mit face à moi.

Elle tournait la tête, ses yeux bleu me scannaient. Ses yeux avait une couleur irréelle, ils étaient tellement bleu qu'on croirait qu'ils ont été coloriés avec un marqueur. Elle pinça les lèvres avant de parler.

« Penses-tu être fou, Michael ? »

Je mordis ma lèvres. Mon avocat m'a prévenu qu'on me poserait cette question. Je sais que je ne suis pas fou, c'est juste pour ma défense. Être jugé fou est la seule chance que j'ai d'être à nouveau avec Luke.

Pour être honnête, je pourrais devenir fou. Je n'ai pas vu Luke depuis deux mois. Aucun contact n'a été établi, pas de visite ni d'appel. Je ne suis même pas sûr qu'on soit encore en couple. Si on l'était un jour.

Ça peut sembler stupide que je pense à ma relation de couple alors que je risque d'avoir la peine de mort.

« J'ai le trouble Borderline, répondis-je alors que le bruit des caméras m'assourdissait.

- Donc, tu penses être fou ?

- Objection ! Où veut-on en venir avec ce genre de question ? Mlle Novak veut coller une étiquette sur mon client, dit mon avocat, Mme Pond.

Je n'avais pas l'impression qu'on me collait une étiquette dessus mais ça ne me déplairait pas de changer de sujet.

- Je demande à l'accusé cette question pour sa défense. S'il ne pense pas être fou, il aura une sentence normale.

- Objection refusée. Réponds à la question, Michael, dis le juge.

Je hochai la tête, j'avais l'impression que ma cravate m'étranglais.

- Oui, mentais-je.

– Alors, si tu penses être fou, pourquoi tu n'es pas allé à l'hôpital psychiatrique comme tes parents te l'ont suggéré ?

- Objection ! »

Madame Pond avait l'air outrée, moi, j'étais uniquement choqué, comment elle savait ça ? Qui pourrait lui avoir dit ça ? La seule personne qui était au courant était mon père.

« Tu as donc le syndrome de Borderline. Tu comprends ce que c'est ? Demandais-elle, l'étincelle dans ses yeux montrait qu'elle voulait me frustrer, elle voulait que je pète un plomb.

- J'ai un problème d'impulsion, je ne suis pas stupide.

- Tout tes meurtres, ils étaient prémédités ? Tu es venu préparé ?

- Oui.

- Comment choisis-tu tes victimes ?

- Je choisi les gens tristes. Je les sort de leur misère.

- Ta première victime, Jennette Simmons, comment l'as-tu choisie ?

- Je l'ai vue dans un café. Elle pleurait dans une cabine, ses cheveux étaient mouillés à cause de la pluie. Je lui ai payé un café et lui ai demandé pourquoi elle était triste.

- Pourquoi l'était-elle ?

- Elle a découvert que le garçon avec qui elle sortait depuis quatre ans la trompait avec un homme.

- Okay. Continue.

- Je lui ai proposé de la ramener chez elle puis je... L'ai tuée, dis-je en regardant derrière moi, une femme assez âgée tenait le costume de son mari, cela devait être ses parents.

- Les gens souffrant de cette maladie mentale ne réussissent pas à avoir une relation stable. Ta dernière relation date de quand ?

Je ne sais pas, dis-je.

C'est vrai, je ne sais pas quand c'était. Luke et moi avions une relation. Ça compte. Je crois.

- Combien de temps a duré ta plus longue relation ?

- Deux mois.

- C'est un peu court, tu ne penses pas ?

- Peut-être, dis-je en haussant les épaules.

- Michael, ressens tu des remords ?

Mens pour Luke.

- Oui, sauf pour un.

- Lequel ?

- Numéro huit. Il a essayé de violer mon... ami.

- Donc c'était pour défendre ton ami ?

- Oui. »

Elle hocha la tête, ses talons claquant contre le sol.

 

Killer // Muke (French) [ Terminé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant