Loving him was red (Kol Mikaelson)

2 - Suivre les traces

Nouvelle Orléans, 1901

Planté devant la maison que sa sorcière lui avait indiqué, Kol Mikaelson écoutait attentivement les bruits provenant de l'intérieur. Il reconnut immédiatement la voix du vampire qu'il cherchait, cette voix, teintée de douceur chantonnait une comptine dans une langue étrangère. Sans même la voir, il pouvait percevoir son sourire.
Décidant qu'il était temps pour lui de se manifester, le jeune Mikaelson se dirigea vers la porte et hésita à peine une seconde avant d'y cogner son poing.

- Voulez-vous que j'aille ouvrir Mademoiselle ? S'enquit la voix de sa servante.
- Je m'en occupe. Assura la rouquine.

Il s'écoula à peine quelques secondes avant que la porte ne s'ouvre, laissant place à la jeune femme qu'il avait connue près d'un siècle plus tôt. Sa peau de porcelaine était mise en valeur par une robe rose pâle, sa taille fine était accentuée par un corset. Ses cheveux roux étaient relevés en un chignon travaillé. Il lança un bref regard au bébé qu'elle tenait dans ses bras avant de planter ses yeux dans les siens, le sourire qu'elle affichait en ouvrant la porte, se fanât lorsqu'elle le vit.

- Bonjour chérie. La salua-t-il en enlevant son chapeau.

Il esquissa un sourire qui se voulait amical mais qui eut pour effet de rendre la jeune femme encore plus nerveuse. Un éclat de peur traversa son regard et il la vit serrer le poupon un peu plus contre son corps.

- Qu'est-ce que tu veux ? Murmura-t-elle.
- Est-ce donc ta façon d'accueillir tes invités ? Tu fais une bien piètre maîtresse de maison.

Sa peur était parfaitement compréhensible. La dernière fois qu'ils s'étaient vus, elle s'était montrée pour le moins impolie envers lui. Et bien qu'elle ait craint à une vengeance les premiers temps, elle avait finalement pensé qu'il l'avait oubliée. Mais sa présence ici prouvait le contraire. Un nouveau sourire étira les lèvres de Kol et il esquissa un vague geste de la main.

- Je ne ferais aucun mal à l'enfant. Assura-t-il.
- Qu'est-ce qui me prouve que tu ne me mens pas.
- Tu as ma parole.

A contre cœur, la jeune femme s'effaça pour le laisser pénétrer dans sa demeure, d'un bref signe de tête, elle l'invita à la suivre dans le salon. Du coin de l'œil, Kol repéra la servante qu'il avait entendu. C'était une jeune femme à la peau caramel. Elle gardait le visage résolument baissé.

- Je pensais que l'esclavage était aboli ?

Jamais dans sa vie, personne ne lui avait lancé un regard aussi noir. Ses yeux lancèrent des éclairs et ses joues rosirent de fureur.

- Elle s'appelle Mélisandre. Et elle n'est pas mon esclave.
- Elle n'est donc pas ta servante ?
- Elle est mon amie.
- Vraiment ?

Valentina se tourna vers la jeune femme et lui adressa un sourire d'excuse.

- Veux-tu aller nous préparer du thé ? Demanda-t-elle avec douceur.
- Tout de suite, Mademoiselle.