Le chirurgien

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J'aurais voulu ne jamais me souvenir de ce moment, autant perdre la mémoire que de rester en vie. Mon premier réflexe fut de toucher la jambe concernée. Je glissais ma main en dessous de ma couverture, frôla ma hanche et palpa ma cuisse. Soulagement, j'avais toujours ma cuisse.Après mon genou, je sentit des bandages et puis plus rien .Ce fut un choc épouvantable. Les sentiments que j'éprouvai à ce moment là étaient désordonnées, un mélange de désespoir m'assaillit, puis fit place à de l'incompréhension et enfin une minuscule haine. Les larmes me vinrent, je me mordis la lèvre inférieur. Mais pourquoi moi ? Je gémis et une une monotonie,un brin effrayant, s'empara de moi. Je ne ressentais plus rien, je ne pensais plus, mon esprit ne fonctionnait plus c'est comme si mes neurones s'arrêtaient, ils étaient si las. Ma sœur et ma mère étaient à mes côtés me prenant dans leurs bras je m'y glissais comme dans une douce couette , en manque de réconfort, de consolation. Puis elles me laissèrent seule discutée avec le chirurgien. Il me disait que c'était difficile, que ça allait passé (j 'espère bien)et que mon tibia avait touché mon nerf et perforé mon artère. La force du coup, je m'en souviens encore,imaginer la lame d'un couteau s'enfoncer dans votre os, se retourner jusqu'à en couper le nerf dernière et voilà à peu près ce que cela faisait.

- Nous testons une nouvelle expérience, sur nos patients, elle concerne des jeunes adolescents ,qui par leurs passées, ont eu des problèmes médicaux et essayent de reprendre une vie normal au sein d'une pension. Les résultats sont claires. 92°/o ont retrouvés une vie normal au sein de la société après avoir accepter nos expertises dont, des jeunes adolescents... amputés ....

Un moment de silence s'installa. Il essayait surement de trouver les mots justes . C'est vrai que ça ne devait pas être choses faciles de faire ça tout les jours. Ce projet ne m'emballait pas trop. Mais j'étais à un point de détresse que je prenait tout ce qui passait pour m'accrocher .

- Ah oui ! Nous aimerons aussi vous informez que les avancées scientifique permettent de poser des prothèses. Nous avons étudié votre cas et pouvons vous poser l'une d'entre elle sur votre jambe afin que vous pussiez marcher à nouveau.

On aurait dit la voix de Dieu « remarcher à nouveau » ça sonnait comme un rêve je sortis de ma monotonie avec une lueur d'espoir dans les yeux.

- Quand est-ce que je pourrais l'avoir ?

- Nous l'avons déjà nous attendions juste votre réveil. Mais vous avez besoin de repos, on vous posera la prothèse et nous vous emmènerons dans la pension de rééducation pour jeunes, où vous apprendrez à marcher et serez suivis d'un psychiatre. Vous aurez des cours aussi comme à l'école pour ne pas perturbé votre cycle scolaire.

L'idée de la pension disparus je m'en fichais à prêt tout j'allais peut être rejouer au basket ! N'est-ce pas merveilleux ! Je savais que cela n'allait plus jamais être comme avant mais je n'avais que cette bouée de sauvetage sur laquelle m'accrocher.





Trois mois pour vivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant