Des policiers étaient venus m'interroger à propos de mon agression,je décidais de ne pas mentionner le nom de Christelle, parce que je n'avais aucune preuve et j'étais, avant tout, une personne bien. Je pouvais me déplacer en fauteuil dans ma chambre, histoire, de ne pas rester dans mes draps blancs toute la journée. Je me dirigeai vers la salle de bain aux murs vieillots et aux latrines repoussantes. Je rinçai mes mains moites, couvertes de plaies qui n'ont toujours pas cicatrisées et je me regardai dans le miroir. Je paraissais fatiguée mes yeux verts pétillants de bonheur étaient devenus gris et ternes, mes cheveux ondulés châtains étaient abimés et rêches.Les poches de mes cernes s'étaient gonflées ou peut-être était ce seulement un coquard. Ma peau ,habituellement, rayonnante de santé,était pâle. C'est comme si la chaleur de la vie avait quitté mon corps. Peut-être la retrouverais-je ? J'en doutais. Mes balafres sur le visages ne plaidaient pas en ma faveur, non plus. À vrai dire, j'étais horriblement laide. En même temps, passée mes journée à regarder des gens marcher, courir et sautiller devant l'entrée de l'hôpital pendant que moi je suis là assise sur mon lit impuissante ... C'est vrai que ça faisait réfléchir. Je pensais aux gens dans ma classe. Je supposais qu'ils étaient au courant car Céline vient me voir chaque jours après les cours. Une vrai amie. Je me demande qu'elle était la réaction de Christelle lorsque elle a appris cela ? Se sentit-elle coupable? Et les personnes de ma classe, avait-ils pitiés de moi ? Comment ma famille a-t-elle réagi ? En fait, Comment réagit-on lorsque un de nos proches perd un membre ? Je pense sincèrement qu'ils étaient soulagés. Soulagés d'avoir été un petit chanceux coincé dans sa baraque lorsque le drame de ma vie est arrivée. Qu'est-ce que l'on pouvait être égoïste des fois ! Mais je ne leurs reproches rien, parce que à leurs place j'aurais réagi de la même manière. Je suis humaine après tout.Puis je pensais à ce que j'étais avant. Une fille enjouée, manipulatrice et quelques fois,généreuse. C'était ce que j' étais avant. Un peu peste des fois,mais un bon cœur au fond, avec de la joie de vivre. Ce que je serai à l'avenir. Je ne sais pas. C'est bien cela qui me faisait le plus peur.
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Trois mois pour vivre
Ficção AdolescenteLydie était une ado épanouie, heureuse et rien que ça s'était déjà pas mal ! Mais la vie n'a pas fini de lui réserver des surprises. Rencontre touchante entre Lydie et Cassandre dans une société hypocrite qu'elles découvrent.