Le Goupil D'Or

Une nouvelle vie

"Perle,
Ta lettre et tes mots m'indiquent que tout le monde va bien au Bivouac et tu m'en vois fortement réjouis !
Les jours dont je jouis en Elwynn sont merveilleux !
J'ai rencontré lors de la traversé jusqu'à Hurlevent, un vieux matelot Kaldorei qui voulait prendre sa retraite. Nous nous sommes installés dans la forêt qui borde la Capitale. Notre demeure, une modeste maison de bois, n'a rien à envier au Bivouac mais j'avoue me sentir à ma place ici. Le lac qui se trouve à son abords est peu fréquenté et Malow, mon nouvel ami, a promis de m'apprendre à pêcher. En échange de ses conseils et ses leçons, j'ai promis de lui tenir compagnie pendant ses vieux jours. Il est, en soit, une compagnie forte agréable et il rechigne peu face à mes questions. Il aime aussi beaucoup les caramels ! Quel bonheur d'en refaire en grande quantité ! Pourrais-tu m'envoyer une mèche de cheveux de Jim, Darwing et des tiens ? J'ai peur d'oublier leurs textures. Enfin ! Je suis heureuse ici et je vois que tu es heureuse là-bas, que la lumière ne se détourne jamais de vous !
Je pense à vous chaque matin qui se lève et espère avoir de vos nouvelles bientôt !
Ta sœur qui t'embrasse.

Sixtine Kalaris."

Le sourire qui se dessina sur le visage pâle de la rousse rassura le brun qui sourit à son tour.
- Elle va bien ? S'enquit-il en sellant les chevaux.
La jeune femme rangea la lettre dans sa poche avant de déposer son fusil contre la porte du box.
- Un charme, répondit-elle en acquiesçant.
Ils sortirent rapidement du domaine au grand galop de chasse, le duo s'enfonçant dans la vallée. Les deux chevaux se tenaient légèrement la bourre en cherchant à jouer. L'air frais qui s'engouffrait au creux des collines plaisait aux animaux qui semblait plus vifs par ce temps. La puissante jument de Perle était en tête alors que le petit bai de Darwing restait plus ou moins derrière. Néanmoins, la donne s'inversa lorsqu'ils arrivèrent vers la plaine où les deux animaux s'élancèrent dans une course folle qui fit rire les deux cavaliers. Les souffles des deux chevaux, le martèlement puissant de leurs sabots, les rires et les cris de joie. La journée s'annonçait idéale.