Séjour au Capitole.

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Guidé par Adelia, nous nous rendons avec Clove au Centre d'Entrainement. On pénètre alors dans le hall quand on voit arrivée une forme proche du gorille qui s'avère être Brutus, notre mentor. C'est un ancien gagnant des Hunger Games qui a fait terreur en faisant preuve simplement de force et de ruse, en massacrant les autres tributs à coup de javelot, capable d'en tuer deux à la fois. Je suis plutôt impressionné par sa carrure et sa montagne de muscles qui lui fait serrer ses vêtements. Il sert alors vivement la main de Clove, qui émet un petit cri de douleur quand à la poigne de fer de Brutus. C'est à mon tour et la pression de sa main sur la mienne est tellement forte, qu'au début je résiste, voulant faire preuve d'insignifiance et d'arrogance face à lui, mais je relâche alors ma fierté lorsqu'il broie ma main droite. 

- Et bien, on m'a dégoté des tributs pleurnichards à ce je vois ! déclara Brutus en ricanant.

Je le fusille du regard puis Adelia conduit Clove dans une pièce du rez-de-chaussée puis revient à mon tour me conduire dans une autre. Je découvre alors une pièce bleuâtre avec un homme et deux femmes au centre, me souriant avec leurs tenues extravagantes. Je reconnais alors rapidement les gens du Capitole et leur mode abracadabrantesque. L'homme est coiffé d'une couleur de cheveux près de l'aubergine et un rouge à lèvre jaune canari. Il porte un costume incrusté de paillettes et des cils longs comme des cheveux.

- Tu dois être Cato je présuuuume ? me siffla l'homme qui s'avère s'appeler Antonius.

La femme à sa droite a la peau rose bonbon et a une perruque blanche comme neige avec un fard à paupière orange. Elle porte une longue robe de la même couleur que ses yeux, un léger vert kaki qui doit simplement être des lentilles de contact. De multiples étoiles sont parsemés sur son corps avec une lune au centre de sa poitrine.

- Je suis Lucia, bienvenue à toi dans notre laboratoire ! On va prendre soin de toi, me dit Lucia en ricanant. 

Et enfin, la dernière est sans doute la plus excentrique de la pièce. Elle a des cheveux rouges qui forme des pointes, où comporte un objet vert qui m'est inconnu, sans doute une fleur sur chacune de ses pointes. Sa peau est naturellement marron et une robe découpé partout et aux couleurs de Panem, rouge et jaune, avec des escarpins arrondies. Un tatouage sur sa poitrine généreuse m'indique qu'elle se nomme Fausta.

- Drôle de tenue..., murmurais-je à voix basse.

Ils commencèrent alors à me parler de la beauté du Capitole, et de la signification de chacun de leurs tatouages. Fausta m'explique qu'ici les tatouages sont peu cher et extrêmement utile pour délivrer des messages. Par exemple, son tatouage lui le poignet indique une pièce de monnaie qui le chiffre 5, qui explique sa cinquième année comme équipes de préparations aux Hunger Games. Dès alors, Lucia annonce qu'il est temps de commencer ma préparation. Je m'allonge alors sur la table et je me déshabille sans gêne devant eux, qui ne font que me relooker de haut en bas, en se murmurant des choses à l'oreille. Ensuite, on m'applique de nombreuses lotions, des crèmes et de la poudre. On m'épile alors l'intégralité de mon corps. Je me serre les dents et les poings et j'acquiesce quand Antonius me demande si ça va. Ladernière rangée de poils se décolle de mes jambes enm'arrachant un tressaillement furtif. Mesjambes, mes bras, mon torse, mes aisselles et une partie de messourcils ont eu droit à ce traitement qui me laisse comme unoiseau plumé, prêt à passer à l'abattoir. Je déteste ça. Ma peaurougie me picote de partout, me donne une sensation devulnérabilité et je n'ai pas le droit d'être faible ! Après m'avoir rasé et lavé, mon équipe de préparation ne cesse de me complimenter sur l'aspect de mon corps, la longueur de mon engin et la robustesse de mes muscles. Rapidement, la porte s'ouvre en trompe et une femme aux tatouages dorés entre et une crête bleue. Messala me dit que c'est sa onzième année comme styliste pour les Hunger Games et qu'avec ma virilité, elle peut me donner la beauté et la célébrité que je puisse la montre au Capitole car elle sait éperdument ce qui plait au public. On s'échange quelques banalités et m'indique la sortie, elle me donne rendez vous demain pour la Parade. Deux Pacificateurs m'emmène dans un ascenseur et l'un d'eux appuie sur le numéro 2, dont je possède entièrement un étage avec Clove, nos stylistes et notre mentor durant notre séjour au Capitole. Je pénètre dans un appartement splendide avec des domestiques dans tout les coins, baissant les yeux à chaque mouvement. Je vois alors Brutus, Clove et un homme aux cheveux gras de couleur verte, qui doit être son styliste, assis dans les canapés en train de regarder le téléviseur qui fait plusieurs mètres de longueur.

- Tu tombes bien, Cato ! me lança Clove. On va assister à la Moisson des autres tributs.

Sincèrement, si ça n'aurait pas été Clove, je m'en serrais fiché car je préfère avoir la surprise de mes concurrents dans l'arène. Je me force alors à me poser dans l'un des canapés moelleux quand Messala nous rejoint. L'hymne de Panem retentit et on affiche d'abord le district Un : un garçon à la chevelure brune se porte volontaire avec son sourire aux lèvres. Zut ! Il m'a volé la vedette celui là ! Ensuite, une jeune fille blonde aux yeux verts apparaît sur le téléviseur et j'ai le souffle coupé. Elle est magnifique et sa démarche est tellement magnifique que je manque de baver. Je n'ai même pas le temps de retenir son prénom que c'est le tour de Clove dont le nom est prélevé dans la boîte transparente. Ensuite, c'est mon tour et je remarque ma démarche virile et sûr de moi monter sur l'estrade après m'être porté volontaire. Les Moissons se succèdent une à une, avec l'appel des noms qui me sont indifférents. Nous étudions les visages de nos futurs adversaires - ou victimes - avec Clove. Je commence à m'endormir quand je vois un garçon à la carrure comme un boeuf et à la peau noire s'avancer sur l'estrade, fusillant la foule du regard. Il est fort, grand et puissant et je remarque alors qu'il pourrait être un véritable adversaire à ma taille. Je découvre à ma grande surprise qu'il vient du district Onze, l'un des plus pauvres du pays et qu'il semble bien nourri et étonnement sculptée. Sa camarade, une petite fille à la peau brune et aux yeux marrons, monte sur l'estrade et l'hôtesse demande s'il y a des volontaires mais rien ne se passe. Soudainement, c'est l'heure du district Douze et je compte aller manger quand un cri strident me fait tourner vers l'écran. Une fille maigre de mon âge se porte volontaire à la place d'une petite blondinette au regard affolée. Comment une fille du district Douze peut-elle se porter volontaire ?! Un blond la suit ensuite, étant le tribut masculin. Je n'en crois pas mes yeux mais c'est la triste réalité. Je me pose alors dans une des chaises de la salle à manger quand des domestiques nous apportent nos plats. Clove et Brutus nous rejoint, Messala et le styliste de Clove, Dalvius, doivent préparer la Parade de demain. À l'instant où je me glisse sur ma chaise, onme sert un énorme plateau de nourriture. Des œufs, du jambon,un monceau de pommes de terre sautées. Une soupe aux poireaux. Une coupe de fruitsfrais posés sur de la glace. Les paniers de petits pains placésdevant moi suffiraient à me rassasier pendant une semaine. Il y a même une variété de jus de fruits et d'alcool.

- Alors, votre 1ère aperçu de vos concurrents ? demanda Brutus.

- M'ouais, ils ne sont pas si craintif que ça, répondais-je. Je n'en ferais qu'une bouchée. 

Brutus me fixa alors longuement. L'oeil étincelant et la bouche dur, il essaye d'estimer mes chances de survie dans l'arène. 

- Je ne pense pas que je ferais d'alliances cette année, déclarais-je pour briser ce silence de plomb. 

La mâchoire de Brutus se contracte. Sa voix tranchante balaye l'impertinance de ma déclaration.

- Sans alliance, gamin, tu t'épuiseras à tous les tuer de tes mains. Tu arriveras au Grand Final (c'est-à-dire le duel final pour remporter la victoire) faible et diminué. Je te conseille de conserver et économiser tes forces pour assurer ta survie dans l'arène.

J'hoche alors frénétiquement la tête en avalant un morceau de jambon dans ma gorge. Tout d'un coup, un des domestiques me renverse un verre de vin rouge sur mon T-shirt. Par instinct et par rage, je lui décolle un coup de poing avec ma main droite dans son menton avant de me lever pour l'asséner de poings et de coup de pied. Brutus parvient à lui tout seul me stabiliser et le domestique, dont ses cris de souffrances n'étaient que de bruitages sans expression. Brutus me gifla alors sévèrement pour mon attitude et je bouillonne de rage.

- Pauvre idiot ! m'insulta Brutus. C'est un Muet, un des domestiques du Capitole dont on lui a coupé la langue pour un crime commis ! Et toi, tu viens d'en envoyer directement à l'hosto. J'espère que t'es content de toi ?

- Vous vouliez des preuves non ? Je ne suis pas un lâche ! criais-je avant de quitter la salle de séjour. Je file dans mes appartements personnels et je ferme la porte à double tour puis je saute sur mon lit. Je tape d'abord dans le matelas pour me défouler puis je me couche en fermant les yeux, espérant qu'il n'y ait pas de répercussions à mon comportement. J'espère sincérement que la parade de demain sera largement meilleur. Je m'endors en rêvant de la fille du Un et sa chevelure lumineuse qui éclaire mon rêve.



Cato : 74ème Hunger GamesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant