Chapitre 2 : Ne pas retomber dans les mauvaises habitudes.

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Arizona
«Enlève toi du milieu tu me gênes.
- T'as qu'à te décaler tu passeras, quoique, avec ton gros cul c'est pas sur finalement.»
Elle ne dit rien. Elle me jette un regard noir. Ses "sujets" me regardent l'air de dire: «Non mais tu te prends pour qui ?» ou encore «Tu vas le regretter amèrement». Mais je m'en fous. Je me fous de tout depuis... Enfin, vous savez bien... La fi-fille à sa maman, la petite princesse à son papa fini finalement par se pousser et reprendre sa route. Visiblement pour elle, la route n'est pas droite.
«Salut ! Me lance une fille de taille moyenne, blonde-venissienne, aux yeux vert perçants.
- Salut. Lui répondis-je en essayant d'être le plus sociable possible.
- Je suis Lyssa, Lyssa Keyne.
- Oui ?
- Elle c'est Arizona, et moi Kateryn, les sœurs Layne. Cru bon d'intervenir ma sœur, je lui jette un regard noir.
- Vous êtes nouvelles ? Demande-t-elle par politesse.
- Oui. Qu'est-ce que tu veux ? Dis-je sèchement.
- Arizona !! Me réprimande Kateryn
-Désolée. Chuchotais-je dans ma barbe.
- Ce n'est pas grave. Juste, est-ce que tu sais qui tu viens de te mettre à dos ?
- Non, mais je crois que je m'en moque. Je réprime un sourire narquois.
- Mais il faut quand même que tu le saches, Emy, Emy Fitzgerald.
- Tu sais je suis nouvelle ce prénom, ne me dit strictement rien.
- Le cliché même de la populaire, elle va te poussé à bout. Elle va essayer de te détruire.
- Elle ne peut pas. Je suis déjà morte.»
Sur-ce je clos la conversation, j'entends ma sœur s'excuser pour mon comportement. Comme si j'avais fait quelque chose de mal... J'entends aussi Lyssa nous inviter à manger avec elle se midi. Bien-sûr ma très chère sœur accepte. Cette fille n'a pas l'air si mal. Peut-être qu'elle peut nous servir d'amie pour notre séjour ici.
«Arizona !» Je continue d'avancer, en fait, je ne sais pas où je vais, on a français, mais je ne sais pas où se trouve la salle D114. Je m'arrête et je fais face à mon reflet. Si je vais mal, elle va mal. Ça me fait me sentir tellement coupable.
«Arizona, à quoi tu joues ?
- Je n'ai rien fait ! C'est cette pouffia....
- Je sais, c'était une excellente repartie...
-Alors qu'est-ce que tu me reproche ?
- On est venue à Woodstock pour prendre encore un nouveau départ. Pas pour que tu recommence comme à Seattle.
- Je sais. Désolée.
- Bon essayé au moins d'être sympas avec cette fille. Lyssa pourrait être notre amie.»
Kateryn arrête quelqu'un dans le couloir, lui demande le chemin, celui-ci lui indique gentiment le chemin. Génial, on ne pouvait pas rêver mieux pour un premier jour. Ce faire remarquer par une peste et être en retard dans le cours de son prof principal.
On rentre. Il est là. Le mystérieux garçon du couloir de tout à l'heure. La professeure nous envoie toute deux là où il reste des places. Au fond de la classe. Bien-sûr, évidemment. Je me retrouve à côté de ce bel inconnu. Je reste interdite. Il me fixe, je le sens. Je déteste ça.
«T'as un problème ?! Dis-je dans un chuchotement agressif.
- Non. Dit-il simplement. Ne me lâchant pas du regard pour autant.
- Pourquoi tu me fixe ?
- Tu m'intrigues.
- Excusez-moi, je vous dérange monsieur O'Brien ? Et vous mademoiselle Layne. Parce qu'il ne parle pas seule.
- Non, non ça va. Répondit Dylan sur un ton plus qu'ironique.»
Il m'agace. Mais je ne peux le nier. Il m'intéresse. Il m'effraie quelque part. Il est un mystère, et, j'adore les enquêtes.

Deux heures plus tard.

J'ai faiiiiiiim bordel ! J'ai cru que la prof ne nous lâcherait jamais ! Vite on va chercher, comment déjà, Lina ? Lisa ? Ha non ! Lyssa ! Enfin bref je m'en fiche, je ne veux qu'une chose là tout de suite, je veux manger.
«Hey ! Alors ? Vous avez qui comme professeur principal ?
- Madame Hastings ! Dis-je pleine de rancoeur.
- Mes pauvres, je vous plains ! Elle est affreuse ! Rétorque Lyssa.
- Oui Arizona en a fait les frais ce matin. Réplique Kateryn.
- De toute façon, il lui en faut peu.
- Dis-moi, O'Brien, ça te parle ? Demandais-je
- Oui pourquoi ? Bizarrement, soudainement elle fut froide.
- Il m'a dit, mot pour mot: "Tu m'intrigues."
- Reste aussi loin que possible de lui. Il est... Comment dire... Il est dangereux...»
Exactement ce qu'il ne fallait pas me dire, j'aime le danger, j'aime le danger tant que cela n'implique pas de mettre ma sœur en danger. Le danger implique la douleur. La douleur me rappelle que je suis vivante, contrairement à lui. Kateryn devient blanche, elle sait mieux que personne comment je suis. Elle comprend vite que ce conseil, je ne le respecterai pas.
«Dangereux à quel point ? Demande Kateryn.
- Dangereux, il traîne dans des histoires pas très net, il est un collectionneur de filles. C'est le Bad Boy du lycée, il respecte rien, ni personne.
- Comment il s'appelle ? Demandais-je
- Dylan, Dylan O'Brien. Canon mais dangereux.»

Le reste de la journée fut plat. Mes cours se sont enchaînés sans que rien d'extraordinaire ne se produise. Je n'ai plus eu cours avec Dylan. Tant mieux parce que franchement, me faire fixé pendant plus d'une heure, ce n'est pas agréable.
«Kat bouge, j'ai envie de rentré à la maison ! Dis-je vivement.
- Oui c'est bon, il faut que je passe au casier avant de partir quand même Ari. Me dit-elle agacée.»
On passe au casier. Elle récupère ses affaires. On sort du lycée.  On monte dans la voiture. Dylan est là, à cheval sur sa moto, il me fait un clin d'œil met son casque et puis s'en va. Il y a toutes ses filles amasser sur le bord de la route en train de le dévisager et de baver. Il le sait, il en joue. Ma sœur démarre puis prudemment elle me dit:
«Ne fait rien de stupide. S'il te plait.
- Je n'ai encore rien fait ! Râlais-je.
- Non ! Rien, à part te mettre cette Emy Fitzgerald à dos, et notre professeure de français aussi. Puis te retrouver dans le viseur de ce fameux Dylan O'Brien !
- Pour ma défense, premièrement, Emy l'avait amplement mérité, deuxièmement la prof de français, t'as entendu Lyssa, elle est tout le temps comme ça, et troisièmement, c'est pas ma faute pour Dylan. Protestais-je.
- Je... Je... Je sais..., elle souffle, mais on est venue ici pour prendre un nouveau départ. Pour tourner une nouvelle page. Pas pour retourner dans tes vieilles habitudes de Seattle et te retrouver avec tous les gens du lycée à dos... Je croyais que l'on été d'accord...
- Je... Désolée...»
On n'arrive chez nous sans encombre. Je me dirige directement dans ma salle de bain. Je m'y enferme, et me fait couler un bain d'eau bouillante. Je me déshabille, je rentre dans l'eau chaude. Je m'assoie dans la baignoire. Et je plonge entièrement mon corps frêle dans ce liquide brûlant. À présent, je vide mes poumons d'air. J'aime sentir l'eau peser sur moi de tous son poids. Et soudain, j'ai l'impression que mes poumons vont exploser. Je manque d'air. Le manque meurtri mes poumons. Je remonte à la surface, vite, plus vite, encore plus vite. Ça y est. J'y suis. L'air fouette mon visage. L'eau dégouline de ma figure. Je prends une grande bouffée d'air. Maintenant, je le sais, je suis... Vivante physiquement du moins. Mais, et mentalement ?

«Angels And Demons»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant