Chapitre 4 : Coup de feu.

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Arizona
Non mais franchement ! Pour qui il se prend celui là !? Mon avant bras est devenu bleu à l'endroit où il y avait eu sa main. Il m'a fait mal merde ! Et cette rage. Oui, toute cette haine que j'ai failli déverser... Tout le monde me dévisage. Génial ! J'entends même quelques chuchotements : "Non mais c'est qui elle ?!" ; "Pourquoi il l'a choisi elle ?" ; "Non mais qu'est-ce qu'elle se la joue" ; "C'est Arizona Layne ! Mais si tu sais ! Celle qui s'est mis Emy Fitzgerald à dos !" ; ou encore "Si elle le touche, c'est la guerre". Au son de de ces critiques, je me crispe. Je serre mes poings et ma mâchoire aussi fort que possible. J'avance sans me préoccuper de ma sœur qui est sur mes talons. Je m'arrête une fois arrivée devant la salle de chimie.
"Ari'... Me dit-elle tendrement
- Oui ? Dis-je, me calment peu à peu au son de sa voix.
- Comment tu te sens ?
- Énervée mais ça va mieux. Ne t'inquiète pas.
- Qu'est-ce que... Qu'est-ce qu'il t'a dit ?
- Rien de bien important, ne te fait pas de soucis pour moi"
Et nous rentrons en classe. Les cours de chimie, un vrai supplice ! Je ne comprends rien, la masse molaire, la masse molaire moléculaire. Et le cours, il passe tellement lentement... Cinq minutes, sept minutes, dix minutes, douze minutes, seize minutes, vingt minutes...
"Mademoiselle Layne ! Ouh-Ouh ?! S'écrit monsieur Hampton
- Hein ? Heu, oui pardon... Dis-je confuse en sortant de mes pensées.
- Je disais donc, allez au tableau me résoudre ce problème.
- Non. Toute les personnes de la classe me dévisagent.
- Pardon ? S'étonne le professeur.
- Non. Répétais-je.
- Allez résoudre ce problème, sinon, vous sortez."
Le choix ne fut pas bien dur. Je range mes affaires et je sors. Suivie de prêt par Kateryn.
"Pourquoi t'es pas restée ? Demandais-je
- Je ne t'abandonne pas. Jamais."
Elle me prend dans ses bras. Soudainement, un grand bruit retentit. On dirait un bruit d'arme à feu. Je me jette au sol. Je suis tétanisée. Ma respiration se coupe. Je regarde Kat' elle est autant paniquée que moi, mais elle est encore debout. Elle se ressaisit vite en comprenant ce qu'il se passe. Moi, je n'y arrive pas. Ma respiration est saccadée. Les souvenirs de la fusillade me reviennent. Je manque d'air, vraiment. Ma vison se trouble. Je sens que l'on me porte. Puis, plus rien, le trou noir, je m'évanouie.

Kateryn
Un coup de feu retentit, Arizona se jette à terre. Nous commençons à paniquer. Je prends sur moi. Je me rends compte que ce n'est rien de plus que les expériences des élèves qui font méthodes et pratiques scientifiques (Enquête policière), ils tirent à blanc. J'essaye de l'expliquer à Ari' mais je ne crois pas qu'elle m'entende tant elle panique. Elle fait une crise. Elle est au bord de l'évanouissement. Dylan arrive, comprend vite que Arizona n'est pas bien, la soulève et la porte à l'extérieur du bâtiment. Elle s'est évanouie dans ses bras. On sort du lycée, j'appelle les pompiers. Cinq minutes plus tard, ils arrivent, et récupèrent Arizona puis l'amènent aux urgences. Je remercie Dylan et monte dans l'ambulance avec ma sœur. Une fois montée dans le véhicule, le pompier vérifie les constantes vitales de ma sœur, puis, il me regarde et me demande :
"Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- Elle a fait une crise de panique.
- Ça lui arrive souvent ?
- Pas depuis deux mois au moins. Avant, elle en faisait régulièrement.
- Vous avez vécu un traumatisme récent ?
- Il y a un an..."
À cette pensée, je m'effondre en larmes. Le pompier tente tant bien que mal de me calmer. Je ravale mes larmes. Ce n'est pas le moment d'être faible. Il faut que je sois forte pour elle. Pour Arizona. On arrive aux urgences. On me bloque le passage et me demande d'aller patienter dans la salle d'attente.

2 heures plus tard.

Un médecin vient vers moi avec un air terrible, un de ces airs qui veut dire : "J'ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer". J'ai peur, pire encore, je suis effrayée. Comme le jour où j'ai faillit la perdre. Le 7 décembre 2015.
"Vous êtes bien Mademoiselle Layne Kateryn ? Me demande le docteur.
- Oui. Dis-je apeurée
- Je suis le docteur Wilson, c'est moi qui m'occupe de votre sœur.
- Vous avez des nouvelles ? M'empressais-je de demander.
- Et bien, votre sœur est en parfaite santé. Rien n'indique qu'elle ait un problème. Mais elle est dans le coma, et malheureusement nous ne savons pas pourquoi..."

«Angels And Demons»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant