Texte 1

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Auteur : Mariedellarosa

La jeune femme prit l'enveloppe qu'il lui avait donné et sans même l'ouvrir elle la jeta dans le feu de sa cheminé. Elle prit place ensuite devant le brasier, ramenant ses jambes contre sa poitrine et elle regarda le souvenir de trois années de sa vie brûler et disparaître peu à peu dans le reste des cendres.

Cette fois ci il ne la reverrait plus, c'était définitivement finis. Comment avait-elle pu passer trois ans à ses côtés. Pourquoi était-elle restée la première fois où il l'avait fait.

Elle tressaillit en repensant à ce fameux soir ou pour la première fois quelqu'un l'avait frappée. IL l'avait frappée. Ce n'était qu'une gifle, un geste sans intérêt que l'on peut facilement pardonner. Il s'était excusé, il lui avait offert un beau bouquet de mimosa, elle avait toujours adoré les mimosas...
Comment pouvait-elle lui en vouloir alors qu'il était si triste lui aussi.
La vie avait reprit son cour, ils étaient à nouveaux heureux et la gifle n'était que du passé.

Mais malheureusement le passé finis toujours pas nous rattraper.

Elle se souvint de cette merveilleuse journée qu'ils avaient passé ensemble, de ce vieil ami qu'elle avait retrouvé avec qu'il elle avait papoté. De son regard à lui, de sa main s'abattant a deux reprise sur sa joue le soir même, laissant une marque cette fois ci.
Mais à nouveau il s'était excusé, il en avait pleuré s'agenouillant devant elle, alors qu'elle était encore sonné. Et le lendemain elle l'avait pardonné, de plus il lui avait offert un énorme bouquet de mimosa, elle aimait tant les mimosas...

Elle se rappela lui avoir fait promettre de ne pas recommencer, car sinon elle serait partie. Bien sûr il lui promit, il promit que cela n'arriverait plus.

Mais les promesses sont faites pour être brisées.

Elle repensa à ce magnifique ballet auxquels ils avaient assistés. A son ennuis qu'il lui avait fait savoir tous le long du spectacle. A sa colère quand il était rentré, à son poing sur son visage qui peu à peu se couvert d'une teinte bleu. Elle se rappela les valises, le grand départ et son courage. Pourquoi n'avait-elle pas appelé la police alors ? Elle n'en avait pas eu la force. Mais au moins elle était partie malgré ses protestations, ses supplications. Elle était partie.
Pendant deux semaines elle avait logé loin de lui, juste le temps pour ses blessures de cicatriser et un beau matin elle l'avait pardonné. Le facteur lui avait apporté un beau bouquet de mimosa, elle trouvait cela si beau.

Mais tous ce qui est beau finis par devenir laid quand on en abuse.

Les jours passaient et les marques sur son corps n'avait plus le temps de cicatriser. Elle même ne pouvait soigner les blessures que son cœur subissait. Elle se souvint des centaines de bouquet de mimosa qu'elle détestait à présent, elle les acceptait puis les jeté immédiatement.

Le cœur lourd le souvenir d'elle cachait dans la salle de bain tentant de camoufler les marques de son visage avec un peu de maquillage lui revint. Elle souriait, été aimable, mais elle ne vivait plus. Comment pouvais-t-on vivre comme cela ?

La jeune femme essuya une larme au coin de son œil, se leva et attrapa un pot. Elle s'agenouille ensuite devant la cheminé éteinte maintenant et remplis a l'aide d'une pelle son petit pot de cendre. Une fois cela fait elle prit son manteau et sortit.

Le jour n'allait pas tarder à faire place à la nuit mais elle partit quand même le long du chemin. Elle voulait pouvoir faire une dernière chose avant d'oublier cette histoire pour de bon.

Elle ne voulait pas l'oublier elle, cette femme si belle qui avait été une mère pour elle mais qui malheureusement été tombé sur son père. Son père qu elle avait toujours détesté. Quand il avait commencé à la battre elle était encore jeune et même aujourd'hui elle se rassurait en se disant qu'elle n'aurait rien pu faire. Mais en faite si...elle aurait dû essayer encore et encore de la raisonner, de la convaincre de partir, de ne jamais revenir.

Les larmes affluaient sur ses joues alors qu'elle commençait à se souvenir de cette dernière journée passé avec sa belle mère. Elle avait fait ses valises et avait dit adieu à son père définitivement car elle était enfin majeur, ce dernier lui avait ordonné de rester mais elle ne voulait plus. Elle avait en suite pris dans ses bras une dernière fois cette femme qui autrefois avait été si belle et si forte et qui maintenant n'était plus que l'ombre de elle même. Elle lui avait promis de l'aider mais celle ci lui avait dis que tout irai mieux maintenant...elle répétait souvent cela.

Mais le soir même, elle apprenait la nouvelle, le coup fatal avait bien été porté par la botte de son père.

Elle s'arrêta quelques instant pour se calmer s'appuyant sur le bord d'une clôture de jardin.
Elle avait longtemps réfléchis à pourquoi sa belle mère était morte se soir la. Mais elle l'avait compris quelques jours plus tard, elle avait compris qu'elle était resté tout de temps pour la protéger de lui, car elle elle ne pouvait pas partir. Tous les coups qu'elle encaissait les fois où elle revenait c'était pour la protéger. Pourtant elle n'était pas du même sang, le sang de se monstre coulait dans ses veines pas le sang de cette ange.
L'amour ne se choisit pas, sa belle mère avait épousé son père mais elle n'avait aimé que sa fille et tout se temps elle était resté.
Maintenant elle reposait en paix sûrement dans un monde meilleur...enfin c'est ce qu'elle espérait.

Elle leva les yeux au ciel comme pour essayer de l'apercevoir mais un grand mimosa sortait de la clôture et lui bouchait la vu. Elle ne pu qu'en cueillir un beau bouquet et elle reprit sa route.

Arrivant dans un beau parc elle y trouva le banc. Un banc sur lequel elles avaient passé beaucoup de temps à parler. Un banc sur lequel elle avait éparpillé les cendres de la femme la plus merveilleuse qu'elle est jamais connu.

Elle s'assit dessus et commença à parler comme elle le faisait depuis qu'elle était partie.

-Aujourd'hui j'ai vu mon père, tu seras heureuse de savoir qu'il passera le restant de sa vie en prison. Il m'a dit qu'il s'en voulait, qu'il avait le cœur brisé et qu'il fallait que je le pardonne. Il m'a même écrit une lettre. Je ne sais même pas pourquoi j'y suis allée peut être fallait-il que je sois sûr qu'il est bien été puni bien que cette punition soit bien trop légère à mon goût.
J'ai brûlé l'enveloppe, je pense que c'était un peu symbolique pour moi une façon de dire qu'il ne nous ferait plus de mal. Je t'apporte ses cendres car en brûlant cette lettre j'ai peut être enfin trouvé la paix. Je lui dis adieu. Je dois aussi te dire adieu à toi. Alors à toi Maman, tu seras et restera la plus belle personne à mes yeux. Merci.

A ses mot elle renversa les cendres sur le banc qui s'envolèrent dans le vent. Elle essuya une dernière larme et déposa le bouquet de mimosa qui semblait plus beau que jamais.
SA mère avait toujours adoré les mimosas et elle commençait à comprendre pourquoi.

Elle ne resta que quelques minutes de plus avant de prendre le large et de commencer une nouvelle, comme elle l'aurait voulu, comme sa mère l'aurait voulu.

Fin

Concours pour bien finir 2015 [CPBF2015]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant