♥ Note de l'auteure ♥
J'avais presque tout écrit, mais ça n'a pas enregistré -.-
Je recommence ! Pardon si c'est court, mais s'il-vous-plaît, votez et commentez, c'est tellement plus motivant de savoir que certaines personnes lisent ce que j'écris, que d'avoir l'impression d'écrire pour rien!
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C'est un matin à l'école que je réalisai à quel point je n'avais aucune chance avec Samuel Boisvert.
C'était mercredi, les élèves de ma classe s'entassaient devant la porte de notre local de mathématiques. Les couloirs, bien que larges, étaient presque impraticables à cause des bandes de gens qui se racontaient leur soirée, appuyés sur les casiers couleur taupe. Le corridor regorgeait de vie, malgré ses couleurs mornes et la température dehors qui l'était tout autant. Je suppose que la devise "en avril, ne te découvre pas d'un fil" avait sa part de vérité.
D'un coup de genou, je fermai la porte de ma case et voulut y mettre le cadenas d'une main, tenant mes livres de l'autre. Jusqu'à ce que je me rende compte que mon cadenas n'y était plus. Wow, il fallait vraiment qu'il s'y mette ce matin? Je soupirai.
« Karl, mon cadenas...»
Un sourire fendit son visage en deux. Karl, c'était mon voisin de casier, il était gentil, mais tellement fatiguant! Et il prenait chaque jour un malin plaisir à essayer de me faire perdre ma patience.
« Quel cadenas? » dit-il en faisant semblant de chercher un quelconque cahier parmis son fouillis.
« Celui qui dépasse de ta poche. » Je lui montrai mon plus beau sourire forcé.
Il baissa sa tête en souriant de plus belle, prenant le dit objet dans ses mains, que je remarquai étonnement fines pour celles d'un garçon. Je relevai les yeux un instant.
« Ah lui... »
Il me le tendit, il l'avait verrouillé. Wow, vivement les blagues originales. Après lui avoi jeté un «merci» tout aussi chaleureux et sincère que mon sourire forcé et avoir finalement fermé mon casier, je me rendis le plus près possible des gens que je connaissais près de mon local, me frayant un chemin à contre-courant parmis les élèves bruyants. Alicia n'était pas dans ma classe et je n'était pas du genre très sociable le matin, je m'adossai donc à un mur et observai silencieusement les gens. Qu'avaient-ils donc de si palpitant à se raconter un mercredi matin? Perdue dans mes rêveries, je remarquai alors Samuel Boisvert qui montait en jasant avec ses amis les marches de l'escalier principal, portant ses volumes d'un bras, les appuyant d'un air décontracté sur sa hanche. Simultanément, les têtes de quelques personnes se retournèrent dans la masse d'élèves. Véronique, l'une des plus jolies, sociables et populaires filles de secondaire un, faisait partie de ceux et celles qui avaient détourné la tête. Tortillant l'une de ses belles mèches brunes parfaitement droites, elle afficha sont fameux sourire et lança un « Salut Saaam ! » digne des actrices d'Hollywood. Ce dernier se retourna brièvement et lui offrit un mince petit sourire aux lèvres closes. La pauvre Véronique en fut toute énervée.
Cette simple scène se rejoua encore et encore dans ma tête toute la matinée. J'aurais peut-être dû être jalouse de l'attention qu'avait eu Véronique de la part de Samuel, mais de quoi aurais-je pu être jalouse? Il l'avait à peine regardée l'espace de deux secondes! Étais-je à ce point ridicule? D'être comme toutes ces filles à espérer l'impossible: une preuve que Samuel Boisvert savait que j'existais? Méritait-il vraiment toute cette attention, toute cette frénésie, toutes ces pensées de dizaines de filles y compris moi?
« Roxanne, tu ne manges pas? »
Et boom, le retour sur terre.
« Oui, désolée, j'étais dans ma tête. »
«Papa on peut aller voir la game de Samuel?» demandai-je. «Mmh ouais si tu veux.» Une petite victoire intérieure. «Ouain vous allez venir nous voir nous faire planter 6-0.» rajouta-t-il en passant derrière moi et fourrant un biscuit dans sa bouche. Sa mère contesta, argumentant que l'équipe qu'ils affronteraient n'étaient pas si haut classés.
Alors qu'il ne restait que quelques minutes au cadran, je priais presque le ciel de faire en sorte qu'aucun autre but ne soit compté. Ainsi je pourrais lui sortir ma réplique, il en rirait à coup sûr, mon coeur en bondirait de joie, j'aurais la satisfaction de l'avoir fait rire, moi ! J'imaginais déjà le scénario parfait, son magnifique sourire illuminant son visage, ses cheveux bruns dégoulinant de façon sexy dans son front après sa douche alors que ses épaules se secoueraient doucement...
«En tout cas, t'avais raison quand tu disais que quelqu'un perdrait 6-0, mais c'était pas vous!» lançai-je fièrement. «Quoi?» une expression d'indifférence mêlée de confusion apparût sur son visage. Ce n'était pas prévu. Je bafouillais mes mots à toute vitesse. «Eh, ben, tu sais, tantôt, t'as dit, ben, que vous perdriez six à zéro, mais en fait eh, ben c'est eux qui ont perdu six à zéro...» «Ah ouais, ok...haha»
Ce n'était pas le rire que j'espérait.
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Les Yeux Du Coeur
Novela JuvenilRoxanne a 12 ans lorsqu'elle voit Samuel pour la première fois. Ils ne se parlent presque pas, mais se voient presque tout les samedis grâce à leur pères. Elle ne peut s'empêcher de le regarder. Elle se contente simplement de l'observer. Jusqu'au jo...