Creepypasta- Love Insanity TOME 1 : Prologue

Chapitre 6

Jeff me devançait un peu, je traînais des pieds derrière. Cette sortie était censé me vider l'esprit mais je me focalisais encore plus sur mes problèmes. Il restait silencieux, il semblait aux aguets. Je n'osais pas le déranger mais je voyais bien que on s'enfonçait encore plus dans la forêt plutôt que de se diriger vers une quelconque ville. Au bout d'un certain moment, ma curiosité fut trop forte. 

Moi : On va où en fait Jeff ? Je ne pense pas que la route pour aller en ville soit par là. On s'enfonce dans la forêt donc a moins que tu voulais juste te dégourdir les jambes et perdre, ça sert à rien d'aller par là. 

Jeff: Je pense que ça serait dur de se pointer en ville comme ça, hum ? Donc oui, on s'enfonce dans la forêt, et non ce n'est pas pour une simple balade.

J'avais encore du mal à croire que c'était son vrai visage. Pour moi on peut difficilement survivre à un sourire de l'ange comme ça. Son visage n'avait rien de réel et mais avec quand même le pouvoir de m'effrayer un peu, et Dieu sais que je suis difficilement impressionnable. Je haussais les épaules et lui me répondit par un large sourire. 

Soudain on entendit des bruits de pas. Jeff s'arrêta comme pour écouter mieux d'où provenait le son.  Il me fit signe de la main d'aller me cacher donc je couru discrètement jusqu'à l'arbre le plus proche. Meilleur cachette au monde... Il restait discret en cherchant de quel endroit venait exactement le bruit. Puis il sourit d'une manière totalement sadique, fier de lui. Il me rejoins 2 minutes après.

Jeff : Bon. Il faut que je avertisse. Il va se passer quelque chose auquel tu n'as jamais pu assister de ton vivant. Ce que tu vas voir va surement te choquer, te dégoûter et même certaines personnes sont tombés dans les pommes quand elles m'ont vu faire ça pour la première fois -mais je te cache pas que c'était des personnes faibles d'esprit et ça ne risque pas de t'arriver, mais je t'avertis. Cependant c'est un passage obligé auquel normalement tu assistera souvent si tu vit avec nous, enfin, si tu n'en a pas envie on s'arrangera, mais tu dois t'habituer à... "ça". Tu dois savoir qui nous sommes vraiment. 

Je ne comprenais rien de ce qu'il racontait. Qu'est ce que il pouvais bien faire de choquant dans une forêt sérieux ?! En plus, étant habitué aux jeux vidéos d'horreur, pour moi, pour que quelque chose de malsain de produise dans une forêt, il faut qu'il fasse noir et qu'il y ai du brouillard, éclairé qu'à la faible lumière d'une veille lampe de poche. Mais là il faisait complètement jour, quelques oiseaux chantaient a tue-tête, une légère brise caressait mes cheveux, tout était rassurant, vraiment rien ne pouvais se passer de choquant, je pense juste qu'il exagère énormément pour essayer de m'effrayer... Mais c'était loupé. Je n'avais pas peur, et je ne comprenais pas pourquoi j'aurais du avoir peur. 

On patienta quelques instant quand je vit une personne arriver en marchant sur le petit sillon de terre qui s'était formé au cours du temps. C'était une jeune femme, d'a peut près une vingtaine d'années, qui semblait faire une randonnée, seule. Elle marchait d'un pas rapide, et semblait énervé. Je jetai un coup d'oeil à Jeff qui lui demandait ce que on faisait à ce cacher et ce que il comptait faire. Il me répondit en secouant la tête. Décidément je ne sais pas si c'est ce gars qui est complètement incompréhensible ou si c'est moi qui ne comprend rien. Pourquoi on se cache d'abord ??

On attendit quelques minutes quand des nouveaux bruits de pas arrivèrent. On commençait à distinguer de qui il s'agissait. Il s'agissait d'un homme d'une vingtaine d'année, qui marchait comme il pouvais, totalement essoufflé, avec une mine déconfite, qui s'agrippait à ses bâtons de marche pour tenter d'aller plus vite. Mon instinct me disait qu'il s'agissait du copain ou d'un membre de la famille de la jeune femme, son frère par exemple. Je regardais Jeff un nouvelle fois. Il souriait. Un reflet de soleil se reflétait dans mes yeux. Il venait d'un objet métallique qu'il tenait dans sa main, dont la forme exacte me semblait floue à cause du soleil. Il me regardait à son tour, en hochant la tête, puis il bougea ses lèvres et je parvins à comprendre "courage". J'y comprenais décidément rien du tout. 

Puis tout alla très très vite. Jeff bondit en dehors de sa cachette, et rapidement, sans un bruit, se glissa derrière l'homme, qui ne l'avait pas encore remarqué. Il approcha doucement sa main du visage de l'homme, et tel un chat en pleine chasse il la posa rapidement sur sa bouche, l'empêchant donc de parler ou même pousser le moindre cri. J'assistai à la scène sans rien comprendre, sans bouger. Je me contentais de regarder, observer, attendre la suite. Il leva son objet et le dirigea vers la nuque de sa victime. Je pouvais à présent deviner de quoi il s'agissait. C'était un couteau. Un grand couteau brillant. Il approcha alors sa bouche de son oreille, et, cassant le silence qui avait alors envahit la foret, il murmura

Jeff : Ssssshhhhhh.... 

Une voix dans ma tête me suppliait de sauter sur lui, de l'arrêter, l'empêcher de faire ce que il avait a faire, mais une autre partie de moi, inconnue, beaucoup plus forte, m'imposait de regarder, de le laisser, avec l'envie d'assister à tout, de a à z. 

L'homme semblait terrifié. Paralysé par la peur, il ne tentait même pas de se débattre. Jeff semblait s'amuser à faire son sadique en lui susurrant des choses à l'oreille. Puis, il décida que le moment était arrivé, il chuchota une dernière chose avant de lui planter sans réfléchir son couteau dans la poitrine. l'homme poussa un cri immense de douleur étouffé par la main de Jeff. Mon sang ne fit qu'un tour. Jeff lui planta a nouveau plusieurs fois son couteau, jusqu'à ce que l'homme se taise et ne bouge plus. Je ne savais pas comment réagir à ce que je venais de voir. Je sais pas ce qui me gênais le plus. Si c'était de voir ce ruisseau de sang couler de l'homme, ou voir la mine ravie de celui qui venait de le tuer sans aucun remords. Je me sentais gêné, mais étrangement pas choqué. Ma conscience me rappelais que je ne devrais pas me sentir comme ça. Que je n'avais pas une réaction normale. J'aurais du crier, m'enfuir, avoir peur, mais au lieu de ça je me sentais fasciné, je voulais m'approcher, regarder, comprendre. Je me faisais moi même peur a réagir comme ça. 

Jeff était attelé à décortiquer le cadavre. L'envie fut plus forte que la raison. Comme si une personne me forçait à avancer, à me diriger vers ce corps sans vie et sanguinolant. Je m'assied à coté de Jeff qui ne semblait pas choqué que je m'approche de lui. Je regardais son oeuvre. Je n'étais toujours pas impressionné. J'étais... Attiré, encore plus. Je ne me contrôlais plus du tout. Ma main semblait presque bouger toute seule quand elle se dirigea vers le corps pour en choper un organe avant de l'amener à ma bouche. C'était... un régal. 

 Jeff : Voilà donc ta vrai nature...~