Chapitre 12

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Il me fallut encore un petit moment pour me remettre entièrement de mes émotions et reprendre mon souffle, ainsi que pour accepter le fait que je devrais vivre avec cette créature le restant de mes jours... avec ce monstre qui me terrifie depuis que je suis tout petit. Et pourtant,  Dieu sait que j'ai jouée à beaucoup de jeux d'horreur et qu'il m'en faut pas mal pour me faire peur. Je n'ai peur de presque rien, je le sait. Mais pourtant, là, je devrais m'y faire. impossible de faire autrement. 

Je commence donc à entrer dans la forêt. Je fais travailler ma mémoire à fond pour éviter le plus possible le chemin emprunté la veille. Je n'ai pas trop envie de retomber sur le cadavre... Et puis autant découvrir des nouvelles parties de la foret, ne pas me rapprocher de ce que je craint le plus. 

La nature était bien réveillée maintenant, les oiseaux chantaient à tue-tête au dessus de moi, se parlaient et se répondaient. Ils devaient être bien dans leurs arbres. C'est un monde totalement différent qui se déroulait au dessus de ma tête, à seulement quelque mètres. Ils n'ont à se soucier de rien: se nourrir, nourrir leurs petits, trouver un partenaire, se reproduire, chanter, encore et encore, sans s'arrêter, en donnant à la forêt une atmosphère calme et détendue. Sous les feuilles qui craquaient sous mes pas, je devinais des millions de petites bêtes qui grouillaient dans tout les sens à la recherche de vivre. 

Je continuais tranquillement mon petit chemin lorsque, à quelque mètres de moi, j'aperçu un buisson bouger. Je fronçais alors les sourcils. Qu'est ce qui pouvait encore bien chambouler mes petits instants de détente ? Je m'arrêtais nette et observa. Après quelques secondes, je décidais de m'approcher à pas de loup. Mais je dû faire du bruit car d'un coup, la chose dans le buisson sursauta. Je m'arrêtai par réflexe et attendis. C'est alors que je vis un petit museau dépasser des la touffe de verdure, puis une tête. Un renard, un adorable renard roux. Quel con ! Je me suis fais peur pour rien ! Et moi qui disais le contraire tout à l'heure ! 

Nous nous sommes regardé longuement, puis il fût le premier à flancher et détaler en courant. 

Creepypasta- Love Insanity TOME 1 : PrologueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant