Creepypasta- Love Insanity TOME 1 : Prologue

Chapitre 11

 L'énorme tentacule s'enroula autour de moi et me souleva sans que je ne puisse y opposer la moindre résistance. J'eu l'impression que mon coeur s'arrêtait de battre, je n'arrivais plus à respirer. Tout se passais incroyablement lentement, comme dans les films. C'est donc comme ça que ça se passe avant de mourir ? Je n'avais aucunes chances de m'en sortir vivant, et mon maudit cerveau, sadique, me faisais passer la scène le plus lentement possible. Je repensais à mes parents, mes amis, les mensonges que j'avais pû dire et jamais avoué, tel le jugement dernier.

Comment tues-tu réellement Slender ? Est-ce que, armé de tes tentacules, tu déchire en deux ta victime ? Où alors tu l'écrase, l'étouffe ? Tu la fait tomber dans la folie ? L'emmène à ton repère pour amuser d'autres personnes à la torturer avant de la tuer ? Ou la faire devenir un de tes sbire tout simplement ? Je ne tarderais pas de le savoir. Dans tout les jeux qui te représentent, il suffit de te voir, un peu trop près, pour voir le game over. Mais là, le game over arrivait beaucoup trop doucement. Ou alors je réfléchissais trop. Peut être que je devrais arrêter de penser avant de mourir, une âme tourmentée n'est-elle pas censé errer pour l'éternité sur terre jusqu'à son repos ? Autant être serein alors, me tourmenter ne me servira à rien.

C'est sur cette pensée calme, que je décidais de fermer les yeux. Je vidais mon esprit, et j'essayais de trouver une image apaisante, tout en posant mes pieds à terre.

Poser mes pieds à terre ? Je suis déjà au paradis ? Je n'ai rien vu de ce qu'il m'est arrivé ? Tant d'inquiétude pour si peu ? Et il y a donc quelque chose après la mort ? Je décidais donc d'ouvrir les yeux, voir où j'avais pu atterrir, ce qu'il en était de moi maintenant.

Slender, courbé pour se mettre à ma hauteur, avait fait glissé sa tentacule autour de moi pour la retirer de mon torse. Il se redressa de tout son long, avant de me « regarder ».

-C'est la première fois que je fais cet effet là, surtout à un homme !

Il pouffa un coup.

-Plus sérieusement, tu dois être Jack non ? J'ai entendu dire que tu devais venir vivre avec nous, en tout cas je t'imaginais pas comme ça !

Je le fixais, encore sous le choc et surtout l'incompréhension. Je ne trouvais rien à dire, j'essayais encore de capter ce qu'il venait de se passer. Lui se contenta de me regarder un moment avant de reprendre la parole.

-Mouais, tu es pas trop bavard, toi. Bah, j'ai l'habitude avec Jeff et Ben, un de plus, un de moins, ça change rien ! Mais je dois quand même me présenter !

Il agrémenta sa présentation d'une petite courbette.

- Je suis Slender, le maître de ces lieu, c'est moi qui dirige le manoir et qui suis responsable de vous. Je reçois les ordres directement de Zalgo, alors l'obéissance n'est pas une option ! Mon objectif est qu'il ne vous arrive rien de mal, entre vous, et entre les hommes et vous. Mais les garçons se chargeront de t'expliquer tout ça, si se n'est pas déjà fait.

Il s'arrêta quelques secondes, comme pour attendre une réponse. Mes lèvres, cachés derrière mon masque, ne se décidaient toujours pas à bouger.

-Biiien... Bon, j'ai d'autres choses à faire, Tobby ne dois pas tarder à rentrer, je dois écouter son rapport. Je vais te laisser à tes... euh... « occupations », alors...

Il marqua une dernière pause de quelques secondes.

-Nous aurons l'occasion de se revoir plus tard, alors à plus... Jack !

Je ne sais pas combien de temps je suis resté figé après qu'il ne parte. Il me fallait encore du temps pour reprendre mes esprits. Slender. Ce n'était donc pas un noms de code qu'employaient les garçons quand ils parlaient de lui. Ils parlaient DU Slender, de cette célèbre légende urbaine qui faisaient frémir les adeptes de paranormal et ceux qui appréciaient les jeux vidéos d'horreur. Cette créature à l'origine de mes premiers cauchemars pour avoir commencé à y jouer un peu trop jeune. Il existait vraiment, et je venais de le rentrer. Pire encore, à ce que j'avais compris, j'allais vivre avec lui.

Mes poumons se décontractèrent enfin et je pu respirer à nouveau.