Definition d'un banal jeudi soir

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On parle d'un phénomène qu'aucune personne ne puisse pas connaitre. Puisqu'on a tous été jeune un jour, puisqu'on l'est toujours aussi... Ce genre de phénomène qui pousse des générations entières dans la rue, dans les bars, dans les boites. Tristement je dois dire que les jeunes gens y sont de plus en plus confrontés. On parle de réunion d'inconnus qui parlent fort, boivent beaucoup et font tourner le marché du tabac. On remarque que l'âge et le niveau de défonce suivent une courbe exponentielle. Il arrive toujours un moment où on ne peut plus aller plus loin. Une limite je crois. Ils s'enivrent des différentes liqueurs disponibles, sans aimer le gout qui leur semble insipide avec le temps. Ils cherchent à surprendre leurs papilles avec des shoots de vodka au gout affreux. Il ne manque à leur débauche que les billets verts tant convoité. Les femmes, ou les jeunes filles devrais-je dire ? N'ont su dans ce phénomène que mettre davantage leurs faiblesses en avant. Outrageusement maquillée, elles croient servir leur cause en utilisant ce genre de produits quand elles précipitent le déclin de leur beauté. Elles se dessinent d'épais traits d'eyeliner noir, se tartine de fond de teins souvent pas adapté à leur couleur, s'étirent les cils avec du mascara au point d'en devenir ridicule, se mettent du rouge au joues... Ou bien se peigne les lèvres de rouge d'une telle façon que Marilyne devrait-être jalouse.  On remarque avec un certain étonnement que plus les heures avancent dans la nuit, moins les filles sont couvertes. A croire qu'elles craignent que le charme d'une personnalité soit moins attractif qu'un corps nu. Ces personnes sont dans l'embarra de croire que les artifices les changent en d'autre l'espace d'une soirée afin de ne pas dévoiler qui ils sont vraiment. Une des ambiguïtés de ce phénomène réside dans ce simple fait : Nous cherchons à être vu mais ne voulons pas être reconnu et rattaché à la personne que nous sommes la journée. Les habitués diront que les motivations de bases sont un peu confuses. Les hommes ne sortent pas en boite pour danser. Les filles ne sortent pas le soir pour coucher. Ils prient tous un dieu imaginaire de ne pas rentrer seul ce soir. Alors perdu au milieu de la foule, des bruits, des verres, des gens qui dansent se cache souvent un petit être en mal de solitude qui ne cherchent ni plus ni moins que quelqu'un a qui parler des heures durant autour d'un verre. Des sujets de discussion par milliers au fur et à mesure que les verres s'enchainent. Une personne inconnue qui ne nous jugera pas et tant pis si on ne finit pas dans un lit, le café à l'aurore, le visage au vent, sur une terrasse du vieux port ne sera finalement que plus savoureux.

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 17, 2015 ⏰

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