Chapitre 3

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Enola frétillait. Elle déambulait joyeusement parmi les étalages des marchandises les plus prisé d'Andalavir. Hazel feulait à côté d'elle, nerveuse. La princesse allait et venait en regardant chacune des merveilles allongées sur les longues tables en bois recouvertes de nappes colorées. Elle s'arrêta et prit entre ses doigts, un long tissus orangé brodé d'or et de perles.

-Magnifique, murmura t-elle.

-Je peux vous en faire un bon prix si vous êtes intéressé.

La jeune fille sursauta et leva les yeux vers un homme à la peau blanche et lisse et aux yeux pétillants. Elle sourit.

-Je vous remercie, mais je ne suis pas là pour ça.

Le sourire de l'homme s'éteignit un peu et Enola s'empressa d'ajouter:

-Ceci dit vos tissus sont tout bonnement splendide!

Elle tourna la tête et croisa le regard de sa protectrice quelques étalages plus loin.

-Il faut que j'y aille, annonça t-elle. Bonne journée.

-Vous êtes de sang royal, lança t-il abruptement.

Elle se figea. Comment cet homme avait-il put le deviner? En moins d'une demie-heure sa couverture avait volé en éclats. Elle fixa son regard profond et il en fit autant.

-Vous avez l'air bien sur de vous, répliqua t-elle. Qu'est-ce qui vous fait penser ça?

-Votre broche en or accrochée à vos cheveux, répondit-il sans la lâcher des yeux. Ainsi que votre chemise dont les manches présentent des dentelure très fines que seul les rois peuvent se permettre d'avoir et vos mains impeccables qui n'ont jamais été abîmées de toute une vie.

Enola le considéra d'un œil effaré. Elle porta la main à ses cheveux et effleura la broche qui les retenait. C'était une des choses auquel elle tenait le plus, cette broche était un cadeau que ses parents lui avaient envoyé il y a trois ans de cela. Elle représentait un assortiment de roses entrelacées.

-Je... euh... c'est une méprise monsieur, balbutia t-elle, effrayée. Mes origines sont humbles et cette broche est un cadeau de ma grand-mère décédée l'année dernière... Je... au revoir.

Il la salua aimablement et elle rejoignit Idril.

-Ne t'approche pas des marchands qui n'ont rien de ce dont nous avons besoins, lui rappela celle-ci. Tu pourrais t'attirer des problèmes, n'oublie pas qui tu es.

La princesse jeta un œil par dessus son épaule et aperçut le vendeur de tissus qui la fixait intensément de son regard troublant. Il lui sourit et elle détourna le regard. Idril s'arrêta devant une table couverte d'une éclatante nappe rouge où reposaient une bonne trentaine de lames qui brillaient aux soleil de midi. Elle prit une dague longue comme un avant-bras et jongla avec, la faisant sauter et tournoyer dans sa main. «Parfaite» pensa t-elle en l'approchant de ses yeux.

-Vous êtes une connaisseuse à ce que je voix, fit une voix caverneuse.

La jeune elfe leva la tête et croisa le regard bleu d'un vieillard à la peau noire et aux cheveux blanc comme neige. Il était assis sur une chaise en bois derrière son étal à l'ombre d'un arbre aux feuilles blanches.

-C'est vous qui les forgez? demanda t-elle.

-Oui.

-Vous êtes un remarquable forgeron, complimenta Idril. L'équilibre de cette lame est parfait et elle est extrêmement légère pour une dague de ce style.

Le vieillard hocha humblement la tête et porta une pipe en ivoire à sa bouche. Idril présenta l'arme blanche à son amie.

-Toi qui n'a jamais touché que des couteaux à beurre, je t'ai trouvé l'arme parfaite, dit Idril à Enola.

Sœurs d'armesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant