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  Ayaz – Tiens

Je tourne la tête vers lui, le regarde sans bouger. J'ai tellement pas l'habitude, que je m'attends toujours à ce qu'au final il se passe quelque chose de mauvais. Je me dis que quand je vais tendre ma main, il va reculer la sienne au dernier moment et me sortir un « Je rigole, t'a vraiment cru que j'allais te le donner ? »

- J'en veux pas

On s'est regardé droit dans les yeux, attendant de voir la réaction de l'autre. Je voulais la prendre la peluche et lui sauter au cou pour lui dire merci, mais je me suis retenue.

Ayaz – Jettes-la alors

Il me la balancer dessus, il a atterri au sol devant moi, et il est parti.

Anya – Pourquoi t'a dit que t'en voulait pas ?
- Je sais pas
Bilel – (rire) T'es sérieuse ? T'es pas toute seule dans ta tête toi.

Il va rattraper Ayaz, pendant qu'Anya, dans l'incompréhension attends une réponse de ma part.

- J'ai cru qu'il me faisait une blague
Anya – T'abuses Mel ! Combien de fois je vais te dire d'arrêter de voir le mal partout !
- Mais... tu vois son comportement, pour moi il est louche, y'a un truc derrière !
Anya – Et tu te dis pas qu'il t'aime bien tout simplement ?
- Jamais de la vie je penserai à ça, t'es folle !! Tu sais de qui on parle là ?
Anya – C'est toi qui est folle, au final c'est toi qui l'a couillé. Tu lui a foutu la hech devant son pote et sa cousine t'imagines le truc ?
- Non mais ça va c'est pas un truc de fou aussi
Anya – Pour Ayaz, si, crois-moi, là avec ce qui vient de se passer, ça sera encore pire, il va même pas t'adresser un seul regard, tu seras plus qu'un fantôme geh pour lui.
- Et bah écoutes, que ça se fasse, je m'en fou, ça fonctionnait déjà comme ça avant ses vacances tu te rappelles pas ?
Anya – Je te jure Melyna, t'es ma sœur, Ayaz je l'aime trop c'est même pas mon cousin, c'est mon frère, je sais tout de lui, tout ce qu'il pense, tout ce qu'il dit, comme si j'étais moi aussi dans sa propre tête.
- Qu'est-ce que tu veux me faire comprendre ?
Anya – Je te le dis c'est tout.

On finit dans un silence de mort, j'ai bien plombé l'ambiance de la soirée.

Les garçons reviennent, Ayaz était au téléphone.

Bilel – On y va

On regagne le parking, je monte avec Bilel et Anya, et Ayaz s'en va de son côté.

- Tu lui as dit quoi ?
Bilel – Ca te concerne pas, Mel.

Ils ont réussi à me faire me sentir mal, je regardais la grosse peluche que j'avais bien évidement ramassé, et je regrettais désormais de l'avoir refoulé.
Dans la voiture, le silence total, lorsqu'on arrive, on monte sans s'adresser un seul mot.

Je me pose sur mon lit et regarde Anya qui rangeait ses affaires

- Tu me fais la gueule ?
Anya – Non
- Arrêtes de mentir Anya
Anya – Ca me fait chier ce que t'a fait c'est tout, mais demain j'y penserais plus
- Mais j'ai rien fais de mal
Anya – Tu l'aurai mal pris aussi Mel, met toi à sa place deux minutes
-- Oh mais ça va, je lui dois rien du tout, et lui aussi. On n'est pas ensemble !

Elle reste silencieuse et s'éclipse dans la salle de bain.

C'est vrai quoi, on a aucun compte à se rendre mutuellement, j'ai le droit de refuser sa peluche, il a le droit de refuser lui aussi.

« L'amour ne se prédit pas, il se construit »

Le lendemain matin, je me pose encore sur mon transat, quelques heures après je remonte et je retrouve tout le monde dans ma chambre

- Qu'est ce qu'il y a ?
Bilel – Ayaz est parti en Espagne
- Et pourquoi vous tirez ses têtes ?
Sofia – T'es vraiment une conasse, j'en suis sûr que c'est à cause de toi!
- Euh déjà tu vas te calmer très vite, merci. Ensuite Ayaz c'est un grand garçon, s'il a envie de partir, il se barre, et si tu veux le suivre la porte est grande ouverte tiens parce que t'es en train de me casser les bonbons tu vois
Sofia – C'est toi qui devrait partir, tu ramènes ta mauvaise humeur, et tout le monde finira par partir et tu finiras tes vacances seule !
- Mais tu crois que j'ai besoin de toi pour vivre des vacances de folies ?
Sofia – Nous aussi on n'a pas besoin de toi
Inès – C'est bon les filles arrêtez de vous embrouiller pour rien
Sofia – Pourquoi tu fais genre, ya deux minutes t'étais bien d'accord à dire « oui elle fait que de râler blablabla »
- C'est bon vous m'avez saoulé, allez dans votre chambre là
Sofia – On fait ce qu'on veut
- Je te signale que t'es dans MA chambre là
Sofia – C'est pas que la tienne, c'est celle d'Anya aussi
- Enfaite t'a décidé de me gonfler aujourd'hui c'est ça ?
Sofia – Oui jusqu'à ce que tu partes
- T'a du boulot encore alors, bon courage !

Chronique de Mélyna : le véritable Amour ne meurt jamaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant