Chapitre XIV

268 24 0
                                    

-Pourquoi veux-tu le sauver ?

Il y eut un blanc. Je ne voulais pas lui en parler. Je ne voulais pas! Mais il fallait bien. Ou est-ce que je pouvais l'éviter ?

...

Non, je ne pouvais pas, mes talents de menteuse sont plus bas que nulet Law est loin d'être con.

-Parce que... Ce fut tout ce que je pus sortir, suivi d'un soupir.

-Parce que ? Insista le Chirurgien de la mort.

Je pris une grande inspiration,

-Parce qu'il est mon capitaine !

Un autre blanc.

Un instant, je crus voir de la surprise sur son visage, mais ilreprit bien vite son air neutre habituel.

-Ton capitaine ? Tu es sous mon commandement, je suis ton capitaine.

-Tu ne seras jamais mon capitaine, lui dis-je durement. Son air sefit plus sévère. Je n'aurais jamais d'autre capitaine que lui.

Le Chirurgien de la Mort fronça les sourcils.

-Puis-je savoir pourquoi ?

-C'est comme ça, c'est tout. Dis-je sèchement, espérant qu'il enreste là, j'en avais déjà assez dit pour aujourd'hui.

-Lain.

J'eus un autre frisson et détournai les yeux.

Dix secondes passèrent.

Vingt.

Trente.

Je risquai une œillade dans sa direction. Son regard était froid,dur. Je respirai un bon coup et lâchai la bombe.

-Je l'aime.


ooOoOoOoo


Le sol était froid, dur et la pièce flottait dans des teintesbleues. La vigie, là où Yu et Bepo passaient la majorité de leurtemps. Là où je devais rester, sous une petite surveillance. Law,me croyant capable de fuir pour aller combattre à Marineford afin desauver Ace -ce dont j'étais effectivement capable- avait demandé àYu et Bepo de me surveiller, raison pour laquelle j'étais dans lavigie en pleine journée.

Immergé, l'océan était calme. Aucun son, aucun mouvement, un calmeabsolu et apaisant, mais cela n'avait -malheureusement- aucun effetsur moi. Une peur et une inquiétude infinie me rongeaient. Ilfallait que je trouve quelque chose qui fasse baisser mon rythmecardiaque car ça allait encore finir en AVC.

-Yu ? Demandai-je d'une petite voix.

-Mh ?

-Je pourrais aller chercher quelque chose dans ma cabine ?

J'avais l'impression d'être une gamine qui demandait l'autorisationà ses parents de prendre un chocolat dans l'armoire.

-Je t'accompagne.

Yu se leva d'un bon et sortit par la porte, je la suivis àl'extérieur.

Arrivées devant ma chambre, j'entrai et pris mon carnet avec lagomme et le crayon qui reposaient à ses côtés ainsi que La Chutedes Notes dans mon armoire et ressortis. Ayant refermé la porte dema cabine, nous nous redirigeâmes en direction de la vigie.

Il fallait que je trouve un moyen de m'échapper, de partir pourMarineford, de sauver Ace.

L'on arriva dans le couloir qui menait à la salle de contrôle et,par conséquent, l'on passa devant l'autre petite porte. Cette porte,qui mène à une sortie sous-marine. Euréka ! ... Mais encorefaudrait-il que j'arrive à me débarrasser de mes chaperons.


ooOoOoOoo


La nuit était tombée depuis quelques heures et il n'y avait pluspersonne pour me surveiller. C'était parti.

Je sortis de mon lit et de ma cabine dans le silence le plus total,même si ma porte avait émis un léger ''clac'' au moment où jel'avais refermé. Aux aguets, j'avais écouté pour entendre siquelqu'un se dirigeait vers moi. Mais le silence régnait en maitre.Toujours dans ce même calme, je me rendis à la sortie sous-marinedu navire, marchant sur la pointe des pieds, aussi discrète qu'unchat.

J'arrivai dans la pièce convoitée. Elle baignait, tout comme lavigie, dans des teintes bleutées et possédait une grande baievitré. La salle était relativement petite, peut-être un mètrevingt sur un mètre cinquante et au centre de celle-ci se tenait uneporte ressemblant à une bouche d'égout. Je me dirigeai vers le murde gauche où pendaient trois combinaisons de plongée et m'emparaid'une d'entre elles. Je la revêtis et m'apprêtai à ouvrir la portesous-marine quand une voix résonna dans mon dos.

-On va quelque part, miss ?


Les roses blanches du White Day (Trafalgar Law/OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant