Chapitre XV

294 25 0
                                    

Je me retournai de vive allure pour me retrouver face à face avec lecapitaine des Hearts. « Et merde » fut la seule chose queje pus penser... et c'était le cas de le dire.

Je ne répondis rien, il savait parfaitement où je contais merendre.

Il me scannait de ses prunelles gris orageuse. Une certaine touche decolère se lisait dans celles-ci et c'était compréhensible.Cependant, je ne lui avais rien promis. J'ai rejoint son équipage,je lui ai promis de respecter les règles, mais je n'ai jamais promisde rester éternellement avec lui. Je lui avais raconté mon passerdans les différents équipages dont j'ai fait partie et il savaitparfaitement à quel point je tenais à mon capitaine.

-Alors ? Où vas-tu ?

-Tu le sais très bien, répondis-je d'un ton sec.

Il feignit l'ignorance.

-Marineford, dis-je tout aussi sèchement.

-Il me semble que je t'ai parlé des règles en vigueur dans monéquipage quand tu m'as rejoint.

-Et il me semble que je les ai respecté.

-Non, tu es en train d'enfreindre la deuxième en ce moment même.M'informer de chaque décision importante que tu prends et quipourrait avoir des répercussions sur l'équipage.

-En quoi suis-je en train de l'enfreindre ?

-La décision de partir sauver ton ancien capitaine à Marineford mesemble être quelque chose d'important et pouvant avoir desrépercussions sur nous.

-Et bien, dis-toi que je ne fais plus partie de ton équipage.

-Ça, c'est hors de question, miss.

-Que je sache tu n'as pas besoin de moi. Tu as déjà un historien etun bon nombre de combattants, alors en quoi suis-je utile pour toi ?

-Je te l'ai dit, on n'est jamais trop peu en terme de combattants. Deplus, tes blessures n'ont pas encore totalement cicatrisé, merappela-t-il en tant que médecin.

-Je me débrouillerai pour trouver quelqu'un qui sache m'enlever mespoints de suture, affirmai-je avec assurance.

-Il n'est pas question de ça, mais plutôt que je ne peux pas telaisser filer dans ton état.

-Je vais bien, déclarai-je en détachant chaque mot.

Son poing gauche parti en direction de mon épaule droite qui portaittoujours un bandage sous mon t-shirt. J'esquivai, mais son poingdroit arriva juste après et je n'eus pas le temps de l'éviter.

Une douleur fulgurante me traversa l'épaule et le bras et je meretrouvai à terre, replier sur moi-même, tenant mon épaule dans mamain gauche.

-Que disais-tu ? Questionna-t-il avec arrogance.

-Enfoiré..., dis-je entre les dents, la mâchoire serrée.

-Pardon ?

-Enfoiré..., répétai-je un peu plus clairement.

Je sentais clairement le bandage s'imprégner de sang. Pas beaucoup,mais quand même, ma blessure était à nouveau ouverte. Bravochirurgien de mes deux que je n'ai pas, tu vas pouvoir me recoudreune deuxième fois.

-Suis-moi... Je vais m'occuper de ça, mais en échange tu devrasrester.

-Alors je ne viens pas...

-Je t'ai dit de me suivre.

-Et cesse de me donner des ordres, tu n'es pas mon capitaine ! Luirappelai-je.

-Tu n'as pas non plus d'ordres à me donner.

-Je m'en sortirai... si c'est le prix à payer pour le sauver, je lepayerai.

-Ne fait pas l'idiote et suis-moi.

-Non.

Law soupira.

-Dans ce cas tu ne me laisses pas le choix.

Et avant que je ne puisse réagir, le capitaine des Hearts me tenaitcomme un sac à patates sur une épaule.

-Law ! Lâche-moi !

-Ne me donne pas d'ordre, miss, et tais-toi un peu, tu vas réveillerl'équipage.

Je me débattis, et ce, malgré la douleur lancinante de mon épaule,durant tout le trajet jusqu'à l'infirmerie, perdant la combinaisonde plongée au passage (je ne l'avais pas mis entièrement), où ilme déposa sans aucun tact sur l'un des lits. Mon bras reçut unnouveau choc et la douleur se fit une nouvelle fois plus forte. Jegrimaçai et me rendis compte trop tard que Law était en train dedécouper la manche droite de mon t-shirt dans la longueur.

-Hé, tu aurais simplement pu me demander de l'enlever ! Râlai-je.

-Comme si tu avais pu faire ça.

-Je me suis débattue durant tout le trajet al-

-Tu appelles ça te débattre ? Dit-il avec un sourire moqueur.

Je me tus et détournai les yeux. Un instant, je crut entendre unléger rire.

Le médecin avait enlevé mon bandage et était en train de retirerles points de suture. Il les remplaça par des nouveaux etmalheureusement pour lui (quoique, j'ai envie de dire tant-pis pourlui), je ne pus m'empêcher de gigoter jusqu'à ce que cela cesse. Ilrefit un bandage et rangea ses affaires avant de se tourner vers moi,un air sombre sur le visage.

-Tu restes ici.

-Non.

-Tu es bornée, je me trompe ?

-Je ne te l'avais pas dit ? Voilà qui est fait désormais.

-Va dormir dans ta cabine, tu restes ici.

-Je le répèterai autant de fois que nécessaire, mais il est horsde question que j'abandonne mon capitaine.

-C'est pourtant ce qu'il a fait, il me semble. En partant à larecherche de ce traitre, il vous a abandonné.

-Je t'interdis de dire ça !

-Sinon quoi ? Tu me tueras ? Je mettrai ma main au feu que tu n'asencore jamais tué.

-Comment aurais-je une prime dans ce cas ?

-Il ne faut pas tuer pour se faire connaitre, mais il est vrai que çaaide.

-Je pars, peu importe ce que tu dis, je ne resterai pas les brascroisés.

-Tu ne me laisses à nouveau pas le choix à ce que je vois.

Et une fois de plus, avant que ne m'en rende compte, Law me jeta surson épaule et me traina dans les couloirs du sous-marin jaune.


Les roses blanches du White Day (Trafalgar Law/OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant