Chapitre VII

351 27 0
                                    

J'étais devant la cabine de Law. Je soufflai un coup et toquai. Un « Hm » retentit de derrière la porte.

« C'est Lain, Yu m'a dit que tu souhaitais me parler. Dis-je, sans pour autant ouvrir.

-Entre. » Répondit le capitaine.

Je pénétrai dans la chambre du brun, mais restai devant la porte. Au bout de quelques secondes, il releva ses yeux gris de son livre et se tourna vers moi. Sans dire un mot, le capitaine se leva, prit son nodachi, qui reposait contre la bibliothèque, sur son épaule et me fit un signe de tête afin que je le suive.

L'on parcourait les couloirs, puis arrivâmes devant la grande porte de fer qui menait au pont du sous-marin. Law sortit en premier, moi sur ses talons. Dehors, au centre du pont, il s'immobilisa, se retourna et dégaina Kikoku à la vitesse de la lumière. Une sphère bleue engloba le navire et le brun trancha deux fois l'air à l'aide de son sabre. Mes bras tombèrent et je restai muette, les yeux grand comme des soucoupes, la bouche grande ouverte. Mais qu'est-ce qu'il faisait ? Il continua, tranchant une nouvelle fois le vide et ma jambe gauche tomba au sol. J'étais bouche-bée.

« Alors ? Qu'attends-tu, miss ? Me questionna le psychopathe tout en souriant sournoisement. Si tu ne fais rien, tu risques de finir en petits morceaux. »

Attendez. Une seconde. Il était sérieux ? Il comptait me faire ça encore longtemps ? Mais pourquoi est-ce qu'il- Je soupirai... Je vois... Je ne m'étais servie de mon pouvoir que deux fois en face de lui. La première pour le protéger d'une attaque de Pacifista, la deuxième pour crée une rose. Il voulait en voire plus. Ahlala, la curiosité... et sa manie de vouloir tout savoir, comme l'avais mentionné Yu.

Je fis sortir deux lianes du sol en métal afin qu'elles ne prennent mes bras. Celles-ci vinrent les 'ressouder' à mon corps et l'une d'elles se chargea également de ma jambe, j'étais à nouveau en un seule morceau. Les deux plantes retournèrent d'où elles venaient et je me préparais a contré une attaque du Chirurgien de la Mort. Je patientai. À l'affut du moindre mouvement du capitaine des Hearts.

Une minute passa. Puis deux. Puis trois.

Voyant qu'il ne comptait pas attaquer en premier, je me lançai, restant la plus discrète possible. Immobile, mes yeux étaient la seule chose capable de me trahir. Une plante, aussi tranchante qu'une lame, sortit sans le moindre bruit du sous-marin. Elle grandi, encore et encore, jusqu'à faire deux fois la taille du brun. Toujours sans faire le moindre bruit, elle prit de l'élan en se reculant, puis, d'un coup sec, trancha l'air dans le but d'atteindre le chirurgien. Son coup fut paré par ce dernier, il s'était retourné et l'avait stopper dans son élan. Son nodachi devant son visage, il retenait la plante qui ne cessait de faire pression sur son sabre. Un petit sourire naquit sur mes lèvres, il avait le dos tourné, autant en profité. Je créai une nouvelle plante. Sa pointe était aussi aiguisé qu'une lame de rasoir. Je la fit s'élever jusqu'à hauteur de son dos, puis comme un réflexe, je claquai des doigts avec la main droite. Une habitude que j'avais attrapé lorsque je ne maitrisai pas encore mon pouvoir aussi bien. La pointe fila en direction de Law, puis tout s'accéléra. Une sphère bleu nous engloba.

« Shambless. » Entendis-je le noiraud prononcé.

Je me retrouvai à sa place, la plante en face de moi, qui n'avait pas cessé de faire pression, fonça se loger dans mon épaule droite alors que celle dans mon dos, prise dans son élan, me transperça au dessus de la hanche, également du côté droit. Et moi, je restai muette, les yeux grands comme des soucoupes, mais incapable d'émettre le moindre son. Je m'empressai de les faire disparaitre, et une fois qu'elles furent partie, je ne pu m'empêcher de tomber à quatre pattes, crachant du sang. Le côté droit de mon torse était rouge, de l'hémoglobine coulait de mon épaule ainsi que de mon flanc. Un goût métallique c'était répandit dans ma bouche.

« Ce n'est pas fautes d'avoir essayer, mais contre moi tu n'as aucune chance, miss.

-Tu crois ? Lui demandai-je sur un ton de compétition.

-Tu veux réessayer ?

-Ouais... Mais pas maintenant... Ajoutai-je, avant qu'il ne tente de m'attaquer.

-Bon, dans ce cas, lève-toi. Je dois m'occuper de tes blessures. » Dit le brun avant de passer la grande porte du sous-marin.

Je me mis tout d'abord à genoux avant de commencer à me lever. Mes jambes tremblaient, encore sous le choc, bah, du choc. Mes propres créations retournés contre moi. J'étais ridicule. Et je n'avais même-pas tenté de l'attaquer a nouveau. Non, j'avais juste baissé les bras et déclaré forfait. Mais bon, j'étais courageuse, pas suicidaire. Je m'avançai jusqu'à le grande porte de fer, enjambai la petite bordure comme si c'était la chose la plus compliquer au monde et me dirigeai vers l'infirmerie, où ce sadique devait m'attendre, en m'appuyant sur le mur.

J'arrivai dans la salle tant convoité et m'assis sur le lit sans attendre que Law ne me le demande. Toute mes forces avaient disparu et je sentais que ma tête commençait a tourné, ce qui n'était pas bon signe.

Je jetais un coup d'œil à la pièce. Elle était blanche, remplie de deux lits, pouvant être séparé par un rideau opaque. À côté du chirurgien, qui était plongé dans une armoire, se tenait une petite table métallique à roulettes. Je remarquai qu'il y avait posé des bandages, une aiguille, un petit flacon, du désinfectant ainsi que des watts. Law y déposa encore une aiguilles et du fil, puis s'approcha de moi avec la petite table qu'il fit rouler sur le sol en métal.

« Enlève ton t-shirt. » Me dit le chirurgien.

Je restai interdite un instant, le temps que ses paroles atteigne mon cerveau. Puis, réalisai. Sans vraiment réfléchir, je lui obéi. Gémissant, à cause de mon épaule, quand je fus forcé de lever le bras droit. Je me retrouvai presque torse nu, portant juste un bandeau cachant ma poitrine. Je vis vaguement le brun prendre la seringue, la désinfecter, et prélevé un peu de liquide dans le flacon de verre. Il la regarda, toqua dessus avec l'index de sa main gauche, la tenant dans la main droite, puis la rapprocha de la plaie au niveau de mon épaule. Je senti l'aiguille pénétrer sous ma peau et un liquide se déverser dans mes veines. Lorsqu'il fut arrivé à la moitié de la dose, il la sorti et me demanda de me retourner légèrement afin qu'il n'atteigne sans problèmes la plaie de mon dos.

Alors que je me déplaçai, j'osai pour la première fois regarder mon épaule. On peut dire qu'elle était dans un sale état, la plaie semblait plutôt profonde. Je détournai le regard. Voir le corps d'autres personnes amoché me dégoutait, mais je pouvais tenir. Cependant, voir ma propre chair dans un tel état me donnait des impressions de faiblesse, chose que je ne supportai pas trop. Et pourtant j'avais déclaré forfait, me direz-vous. Oui, mais vouloir être fort ne signifie pas être stupide au point de continuer un combat jusqu'à la mort. Si j'avais poursuivi, les blessures aurait été bien pires, et vu l'état dans lequel je me trouve maintenant, a lutter pour ne pas sombrer dans l'inconscience, je me dis que j'ai bien fait, que j'aurais ma revanche.


Les roses blanches du White Day (Trafalgar Law/OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant