Chapitre IX

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J'émargeai, difficilement, mais sûrement, gardant encore un peu lesyeux fermés pour profiter du calme qui régnait. Une petite brisepassa dans la pièce, me faisant frissonner. Je me résous à ouvrirmes prunelles, papillonnant pour m'habituer à la lumière du jour.

Un ange passa.

Du jour ?! Je m'étais battue contre Law dans l'après-midi, ildevrait faire noir. À moins que...

Je m'assis, les draps tombant sur mes jambes. Mes plaies metorturaient. L'antidouleur avait dû cesser de faire son effet. Jejetai un coup d'œil à mon épaule. Le bandage avait un peu bougédurant mon sommeil, mais je n'avais pas l'impression que les pointsde suture aient sauté. Rassuré, je jetai une œillade en directionde la bande qui recouvrait mon ventre. Là aussi, R.A.S.*...

Quelqu'un entra dans l'infirmerie, je relevai les yeux et pusapercevoir Yu, des vêtements dans les mains. Elle s'approcha de monlit et posa les affaires sur celui-ci avant de prendre une chaise enbois, de la rapprocher et de s'assoir dessus.

« Salut. Me dit-elle simplement.

-Salut.

-Tu vas bien ?

-Mieux que quand j'étais en sang, même si mes plaies me font ànouveau mal. Répondis-je avec un sourire maladroit.

-Je vais aller prévenir le capitaine. » Fit-elle tout en selevant.

Je pensai la retenir, mais je savais bien qu'elle ne m'aurait pasécouté et la blanche partit aussi vite qu'elle était arrivée.

Je décidai de me lever afin de mettre le bas que la navigatricem'avait apporté. Il s'agissait d'un pantalon court vert foncé. Jel'enfilai et restai assise à attendre l'arrivée du Chirurgien de laMort, fixant la marque des Kujas que j'avais sur le pied droit. Cesfemmes m'avaient beaucoup aidé... et je les avais quitté.Cependant, je ne regrettai en aucun cas mon départ. Sans ça, jen'aurais jamais rencontré les Spades, je n'aurais jamais rencontréAce, je n'aurais jamais rencontré Père. Non, je n'aurais rien vécude tout ça si j'étais resté sur Amazon Lily.

L'on toqua à la porte et j'émis un simple « Oui. ». Lawentra et referma la porte derrière lui.

« Bien dormi, miss ? Me demanda-t-il sarcastiquement.

-Le matelas était un peu mou, mais sinon, la nuit fut agréable. »Répondis-je sur le ton de l'humour. Un instant, je crus mêmeentendre le chirurgien émettre un ricanement.

« Comment vont tes blessures ?

-À toi de me le dire... » Il se retourna vers moi alors quej'arborai un sourire moqueur. Finalement je lui répondis en voyantl'air sérieux qu'il arborait. « Elles me font un peu mal, onva dire.

-D'accord. » Dit-il pour lui-même.

Le brun vint vers moi, un bandage encore enroulé dans les mains. Ildéposa celui-ci à mes côtés et commença à retirer celui de monépaule.

Lorsqu'il l'eut complètement enlevé, je me risquai à y jeter uncoup d'œil. La plaie avait cicatrisé durant la nuit, cependant ilrestait du sang, qui avait séché, autour de la plaie. Je fusd'ailleurs surprise lorsque Law me tendit une éponge humide. Jerestai interdite un instant, mais finis par la prendre et latamponner doucement sur la cicatrice, de laquelle sortaient des boutsde ficelle noire. Une fois mon épaule propre, le chirurgien serapprocha et l'observa attentivement.

« Elle a déjà bien cicatrisé, mais il vaut mieux laisser lespoints de suture encore au moins jusqu'à après-demain. »M'expliqua le brun. J'acquiesçai, n'ayant rien de pertinent à dire.

Suite à quoi, il me refit un bandage. La même opération eut lieupour la blessure de mon flanc droit, à l'exception que le médecinpréférait laisser les points de suture un peu plus longtemps, un àdeux jours tout au plus.

« J'espère que tu as assez dormi, car tu es de garde cettenuit.

-D'accord. Et de quelle a quelle heure ? Demandai-je.

-Je ne connais pas le tableau par cœur, il faudra que tu ailles voirça de toi-même. Il est affiché dans la salle des commandes. »


ooOoOoOoo


J'étais sortie depuis quelques heures de l'infirmerie. J'avais étéchipé un croissant, un peu caoutchouteux, dans la cuisine avant deme rendre vers le sanctuaire de Yu.

Lorsque j'entrai je fus surprise de son absence, cependant je n'yprêtai pas plus d'attention que ça et me contentai de chercher letableau.

Je le trouvai rapidement, accroché à côté de la porte, cherchaimon nom parmi tous les autres et finis par le trouver. J'étais degarde de deux à trois heures et demie. J'allais avoir du mal... Unsoupir m'échappa.

Suite à cela, je me rendis à la bibliothèque, que je n'avaistoujours pas visitée, afin de voir quels livres le Chirurgien de laMort pouvait avoir dans sa collection.

Lorsque je pénétrai dans la pièce, je ne pus m'empêcher d'ouvrirde grands yeux. La chambre était remplie d'armoires en bois, toutebourrée à ras bord de livres, grands comme petits, fins commeépais. Aussi, il y avait de la moquette rouge au sol, rendant lapièce plus chaleureuse, ce à quoi aidait la lumière dont onpouvait régler l'intensité. Lorsque j'eus fini de détailler lachambre, je m'approchai d'une des armoires et partis à la recherched'un livre quelconque, tant qu'il ne s'agissait pas de médecine.Quelle ne fut pas la surprise lorsque je trouvai des livresd'histoire, et ce de tous genres.

« L'histoire de la Piraterie » Lus-je à voix haute en enprenant un dont la couverture en cuir rouge avait attiré monattention. Le titre était magnifiquement calligraphié dans unecouleur d'orée et le livre était imposant. Pas forcément trèsgrand, mais très épais**.

Je pris le bouquin sous le bras et continuai mon observation. Jedécidai finalement de prendre également « L'histoire de laMarine », qui ''complèterait'' d'une certaine manière lepremier livre, et partis m'installer au bureau.


ooOoOoOoo


*R.A.S. = Rien À Signaler.

**Un peu comme Harry Potter et la Coupe de Feu. Pas très grand, maishyper gros.


Les roses blanches du White Day (Trafalgar Law/OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant