Chapitre 2

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L'odeur de moisissure et mon mal de crâne me réveillèrent de ma torpeur.

En ouvrant les yeux, je m'aperçois que je me trouve dans une pièce obscure et angoissante. La faible luminosité me laisse vulnérable et ne me rassure en aucun cas. Je suis assise sur un sol humide et noir de crasse. Je décide donc d'avancer, pour rejoindre ce qui me semble être une porte, en tâtant les murs. Je me met debout et commence à bouger mais mon pied est enchaîné. Je reste donc coincée et oppressée.

Si je ne sors pas d'ici, je risque de faire une crise de panique. J'ai une peur bleu des ténèbres. Le noir m'angoisse car je ne peux pas voir ce qui se passe autour de moi. Je me sens sans repère et perdu dans une obscurité sans fin, comme un vide.

J'essaye donc de retirer mes chaînes mais elles sont trop solides. Je commence à faire de l'hyperventilation et à manquer d'oxygène. J'ai l'impression que le monde tourne autour de moi.

Au fur et à mesure que mon anxiété monte, mes membres deviennent de plus en plus lourd. Le mur froid me sert d'appuis mais le temps semble s'être arrêter. Pendant une demi seconde, j'ai cru voir comme en plein jour. Pendant ce court instant, j'ai pu voir les autres filles qui avaient mystérieusement disparu.

Pris d'un élan de solidarité, je commence à les appeler mais elles ne me répondent pas...

- Hey ! Eléna, Mia, Jane, réveillez vous !!

- Ça ne sert à rien, elles sont endormies pour toujours...souffla un homme près de mon oreille

Je fis un bond en arrière surprise de me retrouver face au belle inconnu de la rue des Ténèbres. Effrayée, je m'éloignai à la hâte de cet homme dangereux. Sa carrure imposante me rappelait que j'étais inférieur à lui. Il marcha en direction de la porte et alluma la pièce. La lumière éblouissante m'obligea à plisser mes yeux pour qu'ils puissent s'accommoder.

Lorsque mes pupilles furent habituer à ce brusque changement de lumière, je pris le temps d'observer la pièce. La cellule, dans laquelle je me trouvais, était constituée de pierres blanches recouvertes d'une couche de crasse noire. Mes vêtements étais salis à cause du manque de propreté.

Mais ce n'est pas le plus dérangeant. Ce qui me perturbe, c'est le fait que les jeunes filles fraîchement disparues se retrouvent à mes côtés, alignées le long du mur et enchaînées. Mais quelque chose n'est pas normal, elles ne respirent plus. 

Je décide donc de les toucher pour les faire réagir... J'approche mes doigts du corps de Mia et à l'instant où je la touche, son corps se transforme en poussière suivi des deux autres.

Je poussai un cri strident et éclatai en sanglot. Je mis ma tête dans mes genoux et me balançai pour me réveiller de ce cauchemar.

L'inconnu souleva mon menton de ses doigts fins et prit de nouveau la parole suivi d'un sourire sadique :

- Bienvenue dans le monde des Vampires...

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