Chapitre 1 : Le bébé

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La nuit était froide et éclairée par la lune qui brillait de mille feux, dans un sombre décor une ombre furtive se déplaçait, sans le moindre bruit, sans même perturber les ténèbres brûlant. Une ombre comme un autre. L'homme courait dans le bois sans se retourner, légèrement penché vers l'avant, comme s'il fuyait quelque chose. Un long manteau sombre recouvrait son corps et sa tête était cachée par une large capuche, ses long pans claquaient dans l'air à chaque mouvement. Il tenait contre lui un enfant, le bébé ne devait avoir seulement quelques jours à peine mais dans son regard, l'on pouvait distinguer une forme de maturité. L'inconnu savait ce qu'il faisait, sur son visage se lisait une détermination poignante. Il s'arrêta haletant, cela faisait plusieurs jours qu'il courait à travers les royaumes. La lune épiait ses moindres faits et geste. Il lui jeta un coup d'œil et reprit son chemin sans se retourner. Derrière lui, des voix hurlèrent, ils ne les avaient pas semés. Deux flèches sifflèrent près de son oreille, il redoubla d'effort et trébucha sur le genoux, s'agrippant à une branche pour se relever il entreprit de continuer et de ne pas relâcher plus coriace que jamais. Le silence retomba, lourd mais serein, puis une voix :

-Donne-nous l'enfant et aucun mal te serra fait.

-Jamais !

Un éclair bleu jaillit de sa main, illuminant la scène, le fugitif entendit un gargouillement lugubre derrière lui et continua, aussi vite que ses jambes lui permettaient, profitant de la perte de vue temporaires des hommes.

Il arriva devant une grande porte en bois sombre et gravé de plantes grimpantes. En le voyant arrivé, les gardes pointèrent des flèches vers lui, il leva les yeux et attendit que les sentinelles le reconnurent, ils lui ouvrirent sans la moindre hésitation. Ils passèrent leur main devant les gravures qui se retirèrent sur les coté. L'homme s'engouffra à l'intérieur des fortifications. Les ruelles étaient noires et nombreuses. Il traversa un coupe-gorge avant de déboucher sur une place immense et vide. Il arriva enfin devant un gigantesque château aux murs noirs. Il frappa à grand coup sur les immenses et lourdes portes. Un garde ouvrit.

-Que voulez-vous ? Demanda-t-il, il tenait une lance, derrière lui, deux autres l'avait dirigé vers la porte, prêts à intervenir rapidement. Ils n'avaient pas dû le reconnaître, voilà bien longtemps qu'il n'avait pas foulé ces terres.

-Parlez au roi... je suis un ami.

-Monsieur dort à cette heure-ci...

-Alors allez le réveiller, dite lui que c'est de la part d'Alban... Il retira sa capuche et bomba fièrement le torse. Et que je ne peux pas attendre.

Le soldat le salua d'un mouvement de tête et fit demi-tour pour disparaître derrière la porte. Alban entra dans le grand hall et observa ses lieux qu'il avait si souvent vus dans le passé. Quelques torches avaient été allumées, des tapisseries représentant des événements de l'histoire étaient suspendues contre les murs. La plupart de ses images représentait de grande guerre, d'autre d'immense créature recouverte d'armure, montait par de fière combattant qui depuis des siècles disparaissent, les uns après les autres. Il s'arrêta devant celle qui se trouvait la plus proche de lui. C'était d'ailleurs celle-ci qui avait été faite spécialement pour lui. Un loup noir, un peu plus volumineux que habituellement, et provocant. Il sortit une minuscule dague sans lâcher l'enfant qui tenait presque entièrement dans une main et approcha la lame de la gueule bestial de l'animal, et lui barra le visage d'un geste souple sans pourtant effrité la tapisserie, il souffla sauvagement avant de se détourner de la sombre créature.

Quelques minutes s'écoulèrent avant que quelqu'un d'autre n'arrive. Un homme brun qui venait de s'habiller à la hâte, il fit face à son invité nocturne, qui se présenta à lui et lui attrapa vigoureusement le bras :

L'Ancien Monde.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant