L'agitation de la Capital dépaysait enormément Edward, habitué au relatif calme des campagnes. Il était ici pour vendre les marchandises de son père, des peaux de moutons, de la fourrure, du lait fermenté,...
La route n'avait pas été très longue et il etait arrivé avant l'aube, plus tot que les autres commerçants, la place du marché etait quasiment vide et il avait l'embarras du choix de l'emplacement de son étale.
Quelques heures plus tard, la place était saturée de commercant venant des alentours et un huissier passait prendre une taxe chez tous. Edward paya sans rechigner et se prepara à une longue, tres longue journée...
Le soleil commençait à decliner quand la derniere marchandise du bonhomme fut vendu. En somme, une excellente journée. Il a vendu tout ce qu'il avait apporté et finissait assez tot. Les seuls bémols étaient qu'il n'avait plus de voix, qu'il était épuisé, affamé et assoiffé.
Il se depecha donc de remballer ses affaires restantes et d'atteler son cheval.
Edward se dirigea vers une auberge dont le gerant etait un très bon ami à son père et à lui. Il plaça son cheval et sa charette dans la grange deserte et s'empressa de gagner l'auberge chauffante et accueillante. Il faisait de plus en plus froid ces derniers temps, ce qui était étrange quand on sait qu'on est au milieu du printemps... l'homme se dit que c'était là un caprice des dieux et que tout reviendrais à la normal lorsque les prières et les sacrifices des magiciens du Palais Impérial seront entendus.
Il se plaça au comptoir et héla le gérant qui se trouvait dans l'arriere boutique :
_ Hé Rolik ! J'crève de soif ! R'mène tes 'tites fesses ici!
_ Edward ? C'bien toi mon gars ?On entend des bruits de pas préssés et soudain le bruit d'un choc violent. Une injure dans une langue différente fusa. Edward reconnu le patois de l'est de l'Empire, contrée d'origine de Rolik.
_ Edward ! Vieille peau comment que tu vas ?
Il parlait avec un fort accent qui ne derangeais personne et surement pas le marchand.
_ Rolik ! Les deux hommes se donnent une accolade fraternelle où les rires se mêlent au bruits des grosses tape qu'infligeait l'aubergiste au pauvre dos d'Edward.Ils se separerent et l'aubergiste s'empressa d'aller chercher un ragout de boeuf preparé par sa femme pour un client et deux bières. Sa femme protesta et le client aussi, mais Rolik n'en avait cure et les ignora.
Les deux hommes levèrent leurs choppes et les entrechoquerent.
_ À nos rettouvailles ! S'exclama le jeune homme.
_ À la santé de ton père ! Rugit le gros homme à la voix tout aussi grosse.Ils discutèrent là de tout et de rien, decrivant leurs vie respective. Ainsi, Rolik apprit que le père d'Edward était de plus en plus faible et que le jeune homme galérait à joindre les deux bouts en hiver.
Après plusieurs heures de beuveries, les rares clients présents s'éclipserent, et le gérant et son ami, relativement ivre, se leverent et prirent la direction du comptoir en criant des absurdités que tout bon homme ivre se doit de beugler.
Lorsqu'Edward voulut payer son repas et sa chambre, Rolik refusa sechement en déclarant qu'il etait chez soi ici, et ils repartirent d'un eclat de rire sonore. Si le gérant avait moins bu, il aurait remarqué le regard apeurée de sa femme, si il avait moins bu, il aurait vu qu'il avait deux nouveaux "client", et si il avait moins bu, il aurait compris que ce n'était pas de simple clients...
Cependant, il était bel et bien ivre mort, et s'est avec un sourire béat qu'il s'efondra sur le sol, aux pieds d'Edward, completement sonné. Le jeune homme eclata de rire et tenta un pas en avant. Il reussit à tituber sur trente centimètres avant de s'effondrer à son tour.
Avant de perdre conscience, il remarqua les nouveaux arrivant, ils étaient lourdement armés et parés du blason impérial, un gryphon d'or sur fond rouge. Des gardes impériaux. Que fesaient ils ici ? "Ils viennent juste boire un coup" reussit il à penser avant de sombrer.
Les gardes le fixaient.
_ C'est lui ?
_ Oui sergent ! Il correspond ! Grand, chatain et plutot musclé...
_ Va voir dans la grange si il y a son cheval et sa charette, au pas !
_ Tout de suite !
(...)Je l'ai fait un peu plus long, qu'en pensez vous ?
Bonne année à tous ! Tout mes voeux de bonheur ! ^.^
VOUS LISEZ
Les Maîtres D'Aegohor
FantasyUn monde de magie... Un monde de mystères, Un monde peuplé de monstres et de races différentes, Un monde aux lois souvent cruels, Un monde où se dressent les Maîtres, Bienvenue à Aegohor...